L’anthropologue James Whitney envoie au Musée Field d’histoire naturelle de Chicago deux caisses en provenance du Brésil, contenant une statuette en pierre ainsi que des plantes recouvertes d’œufs rouges d’une espèce inconnue. Peu après, le Lieutenant Vincent D’Agosta enquête sur la mort de l’équipage du cargo qui transportait ces caisses. Bientôt, des meurtres sont perpétrés au sein même du Museum qui se prépare à accueillir une exposition sur le thème de la superstition. Le tueur semble emporter l’hypothalamus de ses victimes, ou s’en nourrir. D’Agosta fait la rencontre de la biologiste Margo Green, qui découvre un lien entre les morts et les mystérieuses plantes envoyées depuis le Brésil. Mais alors que l’exposition bat son plein, le tueur frappe de nouveau…
Avis de Rick :
The Relic, j’aimais beaucoup étant enfant. Je l’avais découvert jeune grâce à la magie de Canal +, et la VHS avait souvent tourné. J’avais un peu peur de me relancer dans la vision de ce film de monstre au budget de 60 millions de 1997, puisqu’on le sait, les débuts des CGI vieillissent en général super mal. Oui, rappelez-vous Los Angeles 2013 de John Carpenter en 1996, ou la même année, les crocodiles numériques dans L’Effaceur avec ce cher Arnold Schwarzenegger. Mais j’ai eu la possibilité de revoir Relic, et finalement, et bien ça a plutôt bien vieillit. Les différents problèmes de production et son retard ont finalement joué en sa faveur. Pour la petite histoire, la sortie du film prévue en Août 1996 a été retardée en Janvier 1997 puisque Stan Winston n’avait pas complété la créature à temps. Ceci explique donc que celle-ci n’apparaît que dans la seconde partie du métrage, et reste souvent dans l’ombre. Ce qui permet au film donc dans un premier temps de se focaliser sur son ambiance et ses personnages, et de rendre sa créature réaliste encore aujourd’hui. Bon point donc ! The Relic donc est l’histoire d’une créature un peu méchante chassant les humains pour se nourrir d’une substance contenue dans le cerveau humain, l’hypothalamus pour être précis. L’action se déroule dans un musée à Chicago où la créature s’est réfugiée, et suit majoritairement les péripéties de Vincent (Tom Sizemore), lieutenant de la police, et de Margo (Penelope Ann Miller), travaillant au musée.
Et voilà, avec cette base simple, Peter Hyams (à la mise en scène mais également à la photographie du film, souvent sombre) nous livre une série B classique, non dénuée de défauts, mais plutôt sympathique. La première heure se fait calme, la créature n’étant peu montrée, se cachant principalement dans les sous-sols du musée, ne sortant que pour se faire un petit repas de temps en temps. Tout se met doucement en place pour une soirée spéciale au musée, que l’on devine par avance qu’il s’agît du moment où tout va vraiment démarrer. Et même si au final, un léger suspense s’installe, le film ne fera pas peur et aucune réelle tension ne viendra dans le métrage. Peut-être que Peter Hyams n’était pas le réalisateur idéal pour cela malgré de beaux essais par le passé (Outland) et d’autres beaucoup moins bons (Timecop avec Van Damme mmm). Son travail a beau être propre, la tension est réellement absente, mais une certaine ambiance prend place tout de même, et dans le genre, on est bien loin de son métrage suivant dans le genre, à savoir… La Fin des Temps avec Arnold. Mais ça nous y reviendront un autre jour (ou pas). Durant la première heure donc, quelques effets gore, et surtout, les ténèbres. Oui, Peter Hyams à la photographie livre un éclairage ultra sombre pour camoufler sa créature. Et ça fonctionne plutôt bien. Comme dans tout film du genre, la créature ne doit pas apparaître trop tôt, ou alors l’effet est ruiné.
Durant la seconde heure donc, la créature par contre est bien plus présente, et enfin révélée à l’image. Et on peut le dire, Stan Winston a fait du plutôt bon boulot, et le choix de plonger souvent le film dans l’obscurité est payant, la créature était bien foutue et plutôt crédible. À l’exception de certains plans larges trahissant donc les CGI d’époque, et pouvant aujourd’hui piquer les yeux. Ces plans heureusement restent rares et Peter Hyams sait filmer sa bête. Mais soyons clair, Relic n’est au final qu’une série B de luxe bénéficiant d’un gros budget, qui ne raconte rien de nouveau et fait les choses certes proprement mais de manière ultra classique. Ne venez pas me demander pourquoi le film m’avait marqué plus jeune. Mais le spectacle proposé reste tout à fait sympathique encore aujourd’hui, possédant ces bons moments, son ambiance particulière, un très beau score musical de John Debney, et de bons acteurs bien que leurs rôles ne soient pas exceptionnels. Un pur produit divertissant que l’on pourra vite oublier, mais ayant au moins la chance d’être sérieux de bout en bout, pas comme d’autres excursions de gros budgets dans le genre horrifiques des années 90 (oui, je pense par exemple à Hantise…). Un bon petit moment.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ La créature ♥ Un film proprement filmé ♥ Un sympathique divertissement |
⊗ Très classique ⊗ Prévisible et loin d’être inoubliable |
Relic est une simple série B de luxe, typique des années 90. Très classique, jouant beaucoup sur ce qu’on ne voit pas, mais même aujourd’hui, ça reste très sympathique. |
Année : 1997
Durée : 1h50
Origine : Etats Unis / Angleterre / Allemagne / Japon / Nouvelle Zélande
Genre : Fantastique
Réalisation : Peter Hyams
Scénario : Amy Holden Jones, John Faffo, Rick Jaffa et Amanda Silver d’après le roman de Douglas Preston et Lincoln Child
Avec : Penelope Ann Miller, Tom Sizemore, Linda Hunt, James Whitmore, Clayton Rohner, Chi Muoi Lo et Thomas Ryan
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