[Film] Quand Faut y Aller Faut y Aller, de Enzo Barboni (1983)


Rosco et Doug sortent de prison, leur rencontre dans un bar va marquer le début d’une équipée à deux. Réussissant à échapper aux policiers, ils arrivent à l’aéroport où ils usurpent l’identité de deux passagers agents secrets et s’envolent pour Miami. A leur arrivée, le chef de la CIA les recrute, croyant que ce sont les meilleurs espions qui existent. Ils deviennent alors supers agents et endossent le rôle de millionnaires texans pour accomplir leur dangereuse mission : infiltrer la mystérieuse organisation de K1.


Avis de Cherycok :
Round, round running around… Round, round running around… Ce thème me reste encore dans la tête plusieurs jours après ce nouveau visionnage de Quand Faut y Aller Faut y Aller, le dernier remontant à plus de 20 ans. Et quand on est fan du duo Bud Spencer / Terence Hill depuis sa plus tendre enfance, c’est toujours un plaisir de se replonger dans leur filmographie comme j’essaie de le faire à intervalles réguliers pour DarkSideReviews. C’est d’ailleurs ce thème qui est la chose la plus mémorable du film car, sans être mauvais, Quand Faut y Aller Faut y Aller reste une bobine moyenne qui annonce le début de la fin pour le plus célèbre duo distributeur de baffes du 7ème Art.

Nous sommes en 1983, dernière période de la collaboration entre Bud Spencer et Terence Hill. Enzo Barboni, qui aura consacré la quasi intégralité de sa filmographie à l’un ou l’autre de nos deux comparses, veut encore et toujours les réunir à l’écran et tous filent direction Miami qui avait déjà servi de lieu de tournage à plusieurs films du duo. Terence Hill joue un personnage dragueur, roublard, un bellâtre un peu aventurier et cherche merde. Bud Spencer lui est comme d’habitude un peu soupe au lait, gentil mais brutal, et n’hésite pas à balancer de la tatane si on le cherche un peu trop. Mais c’est aussi pour ça qu’on les aime, car ils ne changent que peu de film en film. Bref. Le film commence donc comme un Bud / Terence des plus classiques, chacun reprenant à peu près le style de personnage qu’il a toujours incarné, jusqu’à la rencontre avec le chef de la CIA. A partir de là, Quand Faut y Aller Faut y Aller bascule sur une comédie / parodie d’espionnage façon James Bond, avec tout ce que cela implique de gadgets à la con et de grand méchant haut en couleurs, parodie ici d’Ernst Stavro Blofeld accompagné d’un chien au lieu d’un chat. Ce côté jamesbondien est la seule chose qui différencie le film d’un autre des films du duo. Ou alors était-ce pour s’accorder avec la sortie, la même année, de Octopussy de John Glen avec Roger Moore ? Le doubleur de Bud Spencer, Claude Bertrand, est d’ailleurs celui qui double également Roger Moore dans le rôle de James Bond pour les besoins de la VF. Voilà, c’était le petit détail inutile et donc indispensable.

Et donc, qu’est-ce qui ne marche pas dans ce film comme je le précise dans l’introduction ? Plusieurs choses à vrai dire. C’est malgré tout sympathique. On retrouve toujours les mêmes têtes dans les cascadeurs et seconds rôles, Riccardo Pizzuti en tête ; le scénario tout à base de quiproquos et de grosses ficelles volontaires est bon enfant et le mélange avec certaines paroles grossières est assez improbable : fils de pute, rien à branler, trou de balle, pédé, … (à moins que ce soit les doubleurs français qui sont en roue libre) ; les scènes de distribution de mandales et autres gifles aux bruitages cartoon (avec os qui craquent et tout le tralala) ont toujours ce côté régressif très agréable. Mais premier problème, ces dernières sont trop peu nombreuses. Une courte au début puis il faut attendre 1h avant de retrouver ces bastons qui ont fait le succès du duo. Oui, le film manque clairement de rythme et se focalise trop sur les bavardages, certes parfois funs, mais avouons-le, on s’ennuie parfois… Mais, autre problème, on a l’impression que nous ne sommes pas les seuls à nous ennuyer. On a l’impression que le duo commence à s’essouffler. On ressent, surtout chez Bud Spencer, un manque d’entrain et une certaine lassitude, avec ce sentiment qu’il s’ennuie royalement. On constatera d’ailleurs un peu la même chose sur leur film suivant, Attention Les Dégâts, du même réalisateur. Elle commence à être loin l’époque Trinita…

LES PLUS LES MOINS
♥ Le duo encore et toujours
♥ La musique fun
♥ Les rares bastons
⊗ Rythme mal dosé
⊗ Bud Spencer moins impliqué
⊗ Vu et revu
Si on laisse libre court à notre nostalgie d’enfant des années 80, Quand Faut y Aller Faut y Aller reste un divertissement sympathique. Mais force est de constater malgré tout qu’on est en présence ici d’un film de Bud Spencer et Terence Hill des plus moyens.



Titre : Quand Faut y Aller, Faut y Aller / Nati con la camicia
Année : 1983
Durée : 1h46
Origine : Italie / U.S.A
Genre : Terence James et Bond Spencer
Réalisateur : Enzo Barboni
Scénario : Marco Barboni

Acteurs : Terence Hill, Bud Spencer, Buffy Dee, David Huddleston, Riccardo Pizzuti, Faith Minton, Dan Rambo, Susan Teesdale, Dan Fitzgerald, Al Nestor

 Quand faut y aller, faut y aller (1983) on IMDb






















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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