[Film] Puppet Master : Doktor Death, de Dave Parker (2022)


Shady Oaks est un établissement pour personnes âgées. April vient d’emménager en ville et vient d’être engagée pour s’occuper d’elles. C’est son premier jour de travail et il y a déjà eu un décès. Sa première mission consiste à faire équipe avec l’un des autres infirmiers et à ranger les affaires du défunt. Ils découvrent dans un coffre une marionnette qu’ils croient inoffensive mais qui est en réalité le Doktor Death, l’un des premiers marchands de mort d’Andre Toulon. Alors que le nombre de cadavres augmente, personne ne sait qui est derrière les meurtres. Découvriront-ils la vérité avant qu’il ne soit trop tard, ou la Mort viendra-t-elle pour eux tous ?


Avis de Cherycok :
Quand c’est fini, il y en a encore. Merci Full Moon, merci Charles Band. Avec l’arrivée de ce 15ème film dans la saga, on se rend compte que le Spin Off sur la marionnette de Blade sorti en 2020, Blade The Ironcross, n’était que le premier d’une série puisque deux ans puis tard sort donc le Puppet Master : Doktor Death qui nous intéresse ici et il sera centré, comme son nom l’indique, sur la marionnette de Doktor Death. Le choix pourrait paraître étrange puisque cette Puppet n’était apparue que dans un seul film jusqu’à présent, le 7ème opus, Retro Puppet Master. Ce n’est donc pas la plus connue et on aurait pu croire que les projecteurs auraient d’abord été mis sur Pinhead, Tunneler, Jester ou Leech. Mais on nous sort Doktor Death. Soit. Pourquoi pas après tout ? Et puis avec ses 59 minutes au compteur génériques compris, l’expérience se tente pour qui connait un peu la saga et c’est mon cas. Mais si, souvenez-vous, je m’étais farci toute la saga il y a quelques mois, et j’avais même ponctué cela avec un gros dossier récapitulatif. Si ce n’est pas bon, le calvaire sera au moins de courte durée. Mais à la surprise générale, en opérant un retour aux sources de la saga, ce Puppet Master : Doktor Death est des plus sympathiques.

Lorsqu’en 1999 la Full Moon sort l’épisode intitulé Retro Puppet Master, qui se situe chronologiquement avant tous les autres, on y découvre plein de nouvelles marionnettes, les toutes premières qu’avait créées Andre Toulon en 1902 afin d’y transférer les âmes de ses amis assassinés, de les utiliser dans son théâtre magique, et de s’en servir pour combattre les serviteurs morts-vivants du dieu Sutekh. Retro Puppet Master, qui n’était pas bon, nous présentait de nouvelles marionnettes plus anciennes pas terribles, à l’exception de Doktor Death qui sortait du lot. Le film se terminait sur la promesse que nous en saurions plus sur ces anciennes marionnettes, mais il n’y a finalement jamais eu de suite, les opus suivants partant vers d’autres horizons. C’est donc 23 ans plus tard que l’une des marionnettes de ce film de 1999 est de retour avec son propre film puisqu’ici, point de cameos de ses camarades, Doktor Death est tout seul. Le scénario est des plus basiques. Une personne âgée meurt d’une crise cardiaque dans une maison de retraite. Lorsque les infirmiers rangent ses affaires, ils découvrent un coffre scellé contenant une étrange marionnette squelettique habillée en docteur. Celle-ci, désormais libérée, va commencer à faire des victimes dans la maison de retraite. Voilà, le pitch est posé, il n’y a pas besoin de grand-chose de plus, nous sommes ici dans un film d’horreur simple et direct. A la barre de ce nouvel opus, Dave Parler, un petit nouveau dans la saga que les amateurs de séries B horrifiques connaissent peut-être puisqu’il est par exemple derrière les bobines The Hills Run Red (2009), Les Morts Haïssent les Vivants (2000) ou encore Kraa ! The Sea Monster (1998). Oui, c’est un vrai titre. Mais surtout ce nouveau film a la furieuse envie de renouer avec ses origines et on sent un réel effort pour faire un retour en arrière, pour ressembler aux deux premiers films, à cette époque où les marionnettes trucidaient des gens quels qu’ils soient dans une maison, sans sourciller.

On sent très rapidement que Puppet Master : Doktor Death n’a pas bénéficié d’un très gros budget. Cette maison de retraite a exactement quatre résidents, et c’est une sorte de garage qu’on nous fait passer pour une morgue. Pourtant, il y a plus d’originalité dans ce Doktor Death que dans plusieurs opus précédents réunis qui se contentaient de faire du recyclage. Certaines scènes du film sont plutôt intelligentes, tout en étant très amusantes. On pourra par exemple citer celle du viagra (vous comprendrez si vous la voyez), celle de la mort de la peintre, ou alors lorsque le Doktor Death se sert du corps d’une victime pour l’utiliser comme une marionnette humaine. Certains effets gores sont plutôt rigolos (tendon d’Achille coupé au scalpel, égorgement, peau entièrement arrachée sur un visage, …). Même si ça reste dans l’absolu gentillet, certains effets sont un peu craspecs. Le film n’est jamais ennuyeux, merci sa courte durée, et on prend plaisir à voir Doktor Death trucider du jeune comme du vieux dans cette maison de retraite où les morts s’empilent très rapidement. Le casting souffle le chaud et le froid. Autant certains acteurs s’en sortent plutôt correctement, autant d’autres jouent quand même comme des pipes. Oui, c’est de toi dont je parle Emily Sue Bengtson (L’Auberge de Noel, Smiley Origins) ! Les personnages sont suffisamment développés pour les rendre un minimum intéressants mais pas assez pour qu’on craigne pour leur vie. Le film aurait gagné en intérêt s’il avait peut-être passé un peu plus de temps avec ses personnages, bien qu’on sache très très vite qui va finir en puzzle et qui va s’en sortir. Charles Band et ses petits copains ont été assez malins pour faire en sorte qu’il n’y ait pas besoin d’avoir vu Retro Puppet Master pour comprendre l’histoire (merci les flashbacks / stockshots) et lorsque résonnent les fameuses notes du thème de la saga avec l’arrivée du générique de fin (suite à un cliffhanger sympathique), on se rend compte qu’on a passé un bon moment. Pas du grand cinéma, non, juste un bon moment. Et c’est déjà pas mal !

LES PLUS LES MOINS
♥ Court et rythmé
♥ Des moments gores sympathique
♥ De bonnes idées
⊗ Quand même très fauché…
⊗ Manque clairement de développement

Alors que le premier spin off Blade The Iron Cross ne valait pas grand-chose, ce second spin off de la saga Puppet Master s’en sort honorablement grâce à un retour aux sources bienvenu. On reste dans de la série B fauchée, mais de la série B fauchée sympathique.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Contrairement aux autres marionnettes de la série, le Doktor Death n’est pas envoûté par Toulon dans ce film. Désormais, sans la direction de Toulon, le Doktor Death peut agir et attaquer de manière autonome, ce qui le rend encore plus dangereux.

• La grande maison dans laquelle le film est tourné appartiendrait à Charles Band lui-même.

• Sur la télévision dans la chambre d’un des pensionnaires, on peut apercevoir les VHS de Bloodstone, Seedpeople, Ghoulies ou encore Sorority Babes. On remarquera également que ce pensionnaire regarde une production de Charles Band.



Titre : Puppet Master : Doktor Death
Année : 2022
Durée : 0h59
Origine : U.S.A
Genre : Retour aux sources
Réalisateur : Dave Parker
Scénario : James Quinn

Acteurs : Jenny Boswell, Chad Patterson, Emily Sue Bengtson, Erin Eva Butcher, Melissa Morre, Ashton Wolf, Tari Lyn Bergoine, Zach Zebrowsky, John Capocci

Puppet Master: Doktor Death (2022) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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