[Film] Popeye The Slayer Man, de Robert Michael Ryan (2025)

Un groupe d’amis se faufile dans une usine de conserves d’épinards abandonnée pour tourner un documentaire sur la légende du  » marin Popeye « , qui hanterait l’usine et les docks.


Avis de John Roch :
Les personnages tombés dans le domaine public sont en passe de devenir la nouvelle machine à cash de la production horrifique. Ces projets opportunistes n’ont qu’a être annoncés pour créer le buzz et faire rentrer dans les caisses du pognon pour un investissement moindre. Ce nouveau genre semble bien se porter, en témoigne le succès de Winnie The Pooh: Blood And Honey qui pour une mise de 100000 dollars a dépassé les 7 millions de billets à travers le monde, et on ne parle là que des recettes issues de sorties en salles limitées, de quoi faire des envieux. Ainsi les annonces de métrages mettant en scène des personnages tombés dans le domaine public à la sauce horreur se sont multipliés. Le problème, c’est que dès qu’il y en a un qui annonce son film, il y en a 5 derrière qui vont en pondre un dans leurs coins, parfois avec des titres ressemblant et des fenêtres de sorties relativement proche. De quoi s’y perdre, et c’est ce qui m’est arrivé avec Popeye’s Revenge, que j’ai confondu avec le titre qui nous intéresse ici : Popeye The Slayer Man. Popeye’s Revenge, c’était une pale photocopie de Winnie The Pooh: Blood And Honey, déjà que le modèle n’était pas vraiment brillant. Popeye The Slayer Man est quant à lui un slasher classique mais tout ce qu’il y a d’acceptable.

Dans Popeye The Slayer Man, on suit un groupe d‘étudiants qui partent tourner un documentaire sur une légende urbaine de leur patelin dans une usine fermée depuis plusieurs décennies pour une raison qui a été étouffée par un entrepreneur véreux. Cette légende, c’est celle du sailor man, qui hanterait les lieux et s’attaquerait à quiconque passe la porte. Comme toujours dans ce genre de film, il y a celui qui sait que c’est vrai et qui prévient qu’il ne faut pas y aller, mais comme d’habitude le héros, sa meilleure amie, le beau gosse, une copine et son boyfriend violent accompagné de ses deux potes n’écoutent pas. Pas plus que celle qui revient dans le coin pour faire la lumière sur son passé, source d’un twist trop prévisible dès son entrée en scène. En ce qui concerne Popeye, le film tente de se démarquer en faisant de lui une figure tragique, victime de sa condition de monstre qui avant cela était un homme tout ce qu’il y avait de normal avant que Olive ne disparaisse mystérieusement, ce qui l’a rendu fou et en plus de ça, il a becté des épinards radioactifs, ceci expliquant ses gros bras et qu’il n’ait pas une gueule de porte bonheur. Ça fonctionne en partie car bien que de lui donner une personnalité est à saluer plus le métrage avance, plus il annihile la menace qu’est censé être le boogeyman jusqu’à en faire finalement un gentil dans un final pas très concluant.

Mais avant ça, Popeye fracture des poignets, écrase des têtes, scalpe une malheureuse, arrache des bras dans des scènes il faut l’avouer répétitives, mais qui font plaisir à voir grâce à des moments gores aux effets pratiques réussis. Jamais désagréable, Popeye The Slayer Man fait ce qu’il peut pour intégrer les éléments indissociables du personnage (la pipe, les épinards, Olive) dans un film d’horreur qui se prend au sérieux non sans un petit humour, bénéficie d’un rythme suffisamment soutenu pour ne jamais ennuyer, d’un casting qui y croit et pour un budget que l’on devine pas mirobolant, pour un métrage qui se déroule en grande partie dans la pénombre, le résultat est propre. Popeye The Slayer Man remplit donc son modeste contrat et s’impose comme le meilleur film mettant en scène le personnage créé par Elzie Crisler Segar. Enfin à ce jour tout du moins, il y en a à ma connaissance encore deux qui ne vont pas tarder à ce pointer, si ce n’est plus…

LES PLUS LES MOINS
♥ Des scènes gores sympas
♥ Des efforts fait pour intégrer Popeye dans un film d’horreur
♥ Pour une production du genre, techniquement c’est propre
⊗ C’est un peu répétitif
⊗ Une fin pas très concluante
⊗ C’est du classique
⊗ Prévisible
⊗ Du déjà vu et revu

Popeye’s Revenge, c’était une pale photocopie de Winnie The Pooh: Blood And Honey. Popeye The Slayer Man est quant à lui un slasher classique mais acceptable.



Titre : Popeye The Slayer Man
Année : 2025
Durée : 1h28
Origine : USA
Genre : Popeye: le bon film
Réalisateur : Robert Michael Ryan
Scénario : Cuyle Carvin, John Doolan et Jeff Miller

Acteurs : Jason Robert Stephens, Sarah Nicklin, Angela Relucio, Elena Juliano, Marie-Louise Boisnier, Scott Swope, Mabel Thomas, Steven McCormack, Sean Michael Conway

Popeye: The Slayer Man (2025) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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