[Film] Permis de Tuer, de Keoni Waxman (2016)


John Harmon, agent détaché de l’Anti-drogue, doit trouver le lieu et la date d’une réunion qui scellera une alliance entre Daesh et un cartel mexicain, cette alliance ayant pour objectif principal de faire passer plus facilement des terroristes sur le sol américain. Accompagné de deux experts, Harmon va devoir traquer les protagonistes de cette menace jusqu’en Europe.


Avis de Cherycok :
Avant dernière collaboration entre Steven Seagal et le réalisateur Keoni Waxman, son yes-man des années 90 avec qui il a fait 9 ou 10 films, et dernier des sept films de l’année 2016 pour un Steven Panda Bouffi Seagal, à croire qu’il commençait déjà à envisager la retraite et qu’il s’est dit que 2016 était l’année pour commencer à engranger un maximum de pognon. Pour être complètement transparent avec ceux qui suivent mon marathon par ordre chronologique, ça commence à vraiment être dur, très dur, très très dur. Dans les années 2000, entre deux grosses bouses, il pouvait y avoir un film potable, ou du moins regardable. Mais dans les années 2010, les films s’enchainent et concourent presque tous pour le titre du plus mauvais film de la carrière du roi déchu Seagal. Alors je m’accroche, car à l’heure où j’écris ces quelques lignes, il ne me reste plus que cinq films, à condition qu’il n’en sorte pas un nouveau entre temps (Nico 2 est annoncé depuis pas mal de temps), mais bordel, quel enfer !

L’action se situe à Istanbul avec des arabes qui seront, devinez quoi ? Des terroristes bien entendu. Et Seagal, il en a plus rien à foutre et les efforts, il ne veut plus du tout en faire, aucun. Même lorsqu’il faut trottiner dans un couloir arme à la main, pfff, trop loin le couloir, on lui met un fond vert de couloir en arrière-plan et il fait semblant de courir. Si si, je vous jure ! Là où il est le mieux, c’est le cul vissé sur une chaise. Là il est bien, posé, reposé, à déblatérer des conneries avec une voix monocorde. Il y a même un combat dans un bar où il se bat contre deux pèquenots tout en restant assis sur sa chaise. Ouais, il est trop fort. Et puis, il ne faut pas trop le fatiguer parce que à la fin du film, il va devoir tuer le méchant, et là, il n’aura pas le choix, il faudra qu’il fasse ça en position verticale. Une fois de plus, il est l’homme de la situation, et on va venir le chercher car lui seul est capable de sauver le monde de ces méchants terroristes. Vous savez quoi, et là c’est d’une originalité sans faille, il va monter une équipe. Il luil faut un sidekick, ça sera Russel Wong (Romeo Doit Mourir, New Jack City) qui sincèrement fait un minimum le job. Sauf qu’on le bride un peu parce que, faut pas déconner, c’est quand même Seagal la star, manquerait plus qu’il se fasse voler la vedette par un asiat, non mais. C’est lui le maitre des arts martiaux. C’est lui le centre du monde. C’est lui qui a un melon plus gros que lui (ce qui est assez impressionnant vu la masse). Et puis il faut une jolie pépète, parce qu’il aime bien mater des jolies demoiselles quand il tourne un film le gros Seagal. Et puis il faut qu’il ait une scène de sexe avec elle, et il doit si possible lui toucher un téton, parce qu’il aime ça les téton Seagal. Un peu de nudité gratuite plus gênante qu’autre chose quand on sait que Seagal a 64 ans au moment du tournage et que la jeune demoiselle ne doit même pas en avoir 30. Et même qu’elle va se faire kidnapper et qu’il va pouvoir la sauver pour que tout le monde puisse dire : « Quel homme ce Steven ! ».

Au niveau de l’action, on est dans la moyenne de ce que Seagal fait depuis de nombreux films, c’est-à-dire que ça oscille dans le mauvais et le très mauvais. Lorsque c’est lui qui se bat, un coup sur deux on comprend que c’est sa doublure. Lorsque c’est bien lui, ça utilise des coupes rapides pour cacher la misère et essayer de faire quelque chose avec les 4 pauvres mouvements qu’il répète de films en films. Il a du mal à se mouvoir et on essaie de nous faire croire que personne n’est capable de même juste le faire reculer ou trébucher. Le film est extrêmement bavard pour au final strictement rien. Ça déblatère de longues minutes histoire de combler le vide entre deux scènes d’action et à aucun moment le réalisateur n’arrive à rendre ne serait-ce que quelques secondes intéressantes. Parce qu’au final, Permis de Tuer n’est pas un film d’action, mais un film d’espionnage, et à aucun moment ce qui est raconté n’est crédible, voire plausible. A aucun moment ça n’essaie d’apporter quoi que ce soit au genre, ça se contente d’aligner les poncifs avec au milieu le gros Seagal qui balance des phrases random et accessoirement casse du terroriste en deux. Tout est extrêmement générique, tout se devine longtemps à l’avance, et même si on n’attend pas grand-chose de ce genre de film, surtout dans la filmographie tardive de Seagal, on est quand même déçu. On a vraiment l’impression d’assister à une mort lente et douloureuse d’une ancienne gloire des années 80/90. Même ses comparses Jean-Claude Van Damme ou Dolph Lundgren, qui ont pourtant aligné pas mal de daubes eux-aussi, ont su rebondir et se renouveler un minimum. Seagal, lui, répète encore et toujours la même recette foireuse sans se rendre compte qu’il est peut-être temps de rendre le tablier et d’aller jouer de la guitare toute la journée dans une cabane en bois au bord d’un lac au fin fond du Michigan et de laisser le cinéma tranquille car il n’a plus besoin de lui depuis longtemps.

LES PLUS LES MOINS
♥ La jolie Jemma Dallender
♥ Et c’est déjà pas mal
⊗ Trop bavard
⊗ Trop générique
⊗ Mise en scène molle
⊗ Des scènes d’action ratées
Une bonne grosse daube de plus dans la carrière beaucoup trop longue de Steven Seagal. Permis de Tuer n’a rien de nouveau ni même d’efficace à propose et sa seule qualité et de pouvoir guérir immédiatement les insomnies tellement il est ennuyeux.



Titre : Permis de Tuer / Contract To Kill
Année : 2016
Durée : 1h30
Origine : U.S.A / Roumanie
Genre : La déchéance
Réalisateur : Keoni Waxman
Scénario : Keoni Waxman

Acteurs : Steven Seagal, Russell Wong, Jemma Dallender, Mircea Drambareanu, Sergiu Costache, Ghassan Bouz, Opar Aziz Jassim, Radu Andrei Micu, Sorin Godi

Contract to Kill (2016) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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