Le personnel de la galerie d’art Bancroft prépare l’inauguration de son exposition sur l’art roumain. Parmi les oeuvres présentées certaines retracent la vie de Nikos, un barbare sanguinaire et cannibale qui fit en son temps régner la terreur en Roumanie. Alors que les invités de prestige se bousculent à l’entrée de l’exposition, le cadavre de Nikos est accidentellement ramené à la vie. Prisonniers du musée, les visiteurs sont tour à tour décimés par Nikos dont la cruauté dépasse en horreur tout ce qu’il est possible d’imaginer !
Avis de John Roch :
Après Infantry of Doom, Andreas Schnass tourne deux hommages au cinéma horrifique Italien : Antropophagus 2000, remake à la réputation peu flatteuse de l’œuvre la plus culte de Joe D’Amato et Demonium qui lorgne du côté de l’horreur gothique à la Rital qui a la réputation d’être son œuvre la plus soignée (information que je ne peux ni affirmer ni réfuter, la version de mon DVD Allemand étant charcutée comme seul la patrie de Horst Tapert sait si bien les charcuter, je n’ai donc jamais dépassé les premières minutes). Après ça, retour aux sources pour Schnass : le splatter pur et dur qui tâche bien comme il faut. Mais au lieu de donner une suite aux aventures de Karl le Boucher, il se créé un nouveau personnage : Nikos l’Empaleur et sa grosse épée qui, vous vous en doutez bien, va découper tout ce qui ressemble à un corps humain. La différence entre Karl et Nikos ? Aucune ! Les deux sont joués par le réalisateur lui-même, sont coiffés d’un casque qui se ressemble plus ou moins, ont plus ou moins le même maquillage sous le dit casque et ont un goût pour la découpe, d’ailleurs certains pays ont titré Nikos the Impaler… Violent Shit 4, certainement par confusion, ou parce que la saga qui a lancé Schnass est plus vendeuse sur certains territoires, mais là le doute est permis.
Nikos donc, qui n’est pas Grec et ne vous emmène pas pendant 50 minutes inside la planète people le samedi en fin d’après-midi, mais est Roumain et est un despote dont le règne prend fin après avoir torturé et tué plus de 300 personnes, une sorte de cousin de Vlad l’empaleur. De nos jours, New York, une classe d’étudiants accompagnés par leurs profs s’en vont visiter une exposition sur la Roumanie, pendant laquelle un braquage tourne mal et comme par magie, ou par facilité scénaristique, du sang coule dans une caisse où se trouve le casque de Nikos, ce qui le ramène à la vie, et c’est parti pour un nouveau carnage made in Schnass, pour sa première incursion aux USA. Tout comme son frère jumeaux Karl le Boucher, Nikos tranche, arrache, déchire, écrase tout ce qui lui passe par la main, il est même si puissant que chaque coup d’épée est accompagné d’un bruit de réacteur d’avion, dans un déluge de tripes et de sang cher au réalisateur Allemand qui signe ici un film à la durée conséquente pour un produit pareil, et Schnass a déjà par le passé eu du mal à combler un métrage d’une heure, imaginez avec quarante minutes de plus au compteur. Ainsi la première partie de Nikos the Impaler est un brin chiante, un film de couloir animé par des personnages interprétés par des acteurs au charisme et au jeu qui se sont fait la malle avant le tournage (surnage tout de même Felissa Rose, l’adolescente avec un zizi de Massacre au Camp d’Eté) qui récitent des dialogues qui soit résument ce qu’il se passe à l’écran, soit font dans l’humour référentiel (comic book, south park, et même la filmographie de Schnaas) mâtiné de quelques scènes gores qui, bien que répétitives, maintiennent l’intérêt.
L’intérêt justement, il remonte dès que Schnass quitte le décor du musée et lâche Nikos dans les rues de New York, l’occasion d’admirer les formes de Darian Caine sous la douche dans une scène assez hot dans une salle de sport (qui a sa version longue dans les bonus des éditions dvd, miam), de déguster quelques carnages un peu plus variés que dans la première partie, dont un dans cinéma qui diffuse en double programme Demonium et Violent Shit 3, dans un bar lesbien sous fond de beat techno imbuvable, ou dans un vidéo club ou Lloyd Kaufman vient faire le VRP pour Troma, et de découvrir en même temps que Nikos que celui-ci possède des pouvoirs magiques, avec lesquelles il va invoquer des ninjas, un zombie et un Hitler grassouillet. On nage en plein délire, rempli de moments gores toujours bricolés mais qui font illusion la plupart du temps, rythmé par une musique soignée qui se situe entre un son des 70’s, les Goblins et le métal que le générique attribue à un certain www.functionzero.com (quant au design du costume de Nikos, on le doit à www.heisse-eisen.com, vous avez dit publicité gratuite ?). Comme d’habitude chez Schnass, la réalisation est aux fraises (sauf quand il faut filmer des demoiselles sous la douche), tout comme la photographie, le montage et les acteurs, mais à côté il fait ce qu’il sait faire de mieux : un déluge de gore qui part de plus en plus dans le nawak au fur et à mesure que la fin se rapproche, on est certes pas au niveau de Infantry of Doom, mais on en demande pas plus au réalisateur.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ C’est gore ♥ Un bodycount généreux ♥ La deuxième partie délirante ♥ La musique |
⊗ Ça met du temps à démarrer ⊗ Les acteurs ⊗ Un coté amateur qui comme toujours va en rebuter certains ⊗ Au final Nikos, c’est Karl le Boucher avec un skin Roumain |
Avec Nikos the Impaler, Andreas Schnaas ne change en rien sa formule et propose une nouvelle fois un déluge de gore sur les écrans. Ça tombe bien, on en demande pas plus. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Une suite était prévue, mais des conflits entre Andreas Schnaas et le producteur ont mis un terme au projet.
• Le film a été tourné avec un budget de 65000 dollars.
• Les scènes ou Nikos se balade en plein New York ont été tournées sans autorisation. Un riverain a voulu appeler la police en voyant le costume et l’épée.
Titre : Nikos the impaler
Année : 2003
Durée : 1h40
Origine : Allemagne
Genre : Nikos le Boucher
Réalisateur : Andreas Schnaas
Scénario : Andreas Schnaas
Acteurs : Joe Zaso, Felissa Rose, Andreas Schnaas, Franck Franconeri, Alicia Tsai, Darian Caine, Debbie Rochon, Lloyd Kaufman