Lorsque Kano et les mercenaires du clan du Black Dragon sont déterminés à s’emparer du royaume, le rebelle Kenshi demande à Kuai Liang, pourtant à la retraite, de devenir son mentor afin d’empêcher Kano de décimer tout le royaume.
Avis de John Roch :
Mortal Kombat Legends: Battle of the Realms était une suite tout droit dans la lignée de Mortal Kombat Legends: Scorpion’s Revenge, peut être un peu trop. Car si le métrage dépotait au moins autant que son prédécesseur question bastons, dans le fond il racontait à peu près la même chose, laissant ainsi la saga animée dans une forme de stagnation scénaristique mais restant néanmoins excellente pour ce qui est de l’action. Chose que l’on ne pourra pas reprocher à ce troisième opus, Mortal Kombat Legends: Snow Blind, qui est l’opus du renouveau. Nouveaux personnages, nouvelle histoire, nouveaux enjeux, nouvelle ambiance, nouveau style graphique, nouveau style de mise en scène… Mortal Kombat Legends: Snow Blind tente vraiment d’apporter un peu de fraîcheur à la saga et y arrive, non pas sans dommages mais avec un résultat plaisant à plus d’un titre. Ne cherchez pas de tournoi Mortal Kombat dans ce nouveau film puisqu’il n’y en a pas, il ne sera même jamais mentionné. Le récit s’en affranchit complètement et se déroule dans un monde entre le western et le post-apo sous influence de Mad Max: Fury Road. Le désert, c’est ainsi qu’il est appelé, est dominé par un despote pour le moins surprenant puisqu’il s’agit de Kano, ici sous la forme d’un cyborg qui met tout le monde à sa botte y compris un Shang Tsung affaibli, privé d’âmes et donc de ses pouvoirs.
La seule forme de résistance a pour nom Kenshi, combattant doué mais arrogant qui va se faire trahir par le sorcier et perdre la vue par la même occasion. Revigoré par le puits des âmes, Shang Tsung tente un coup d‘état mais quelque chose cloche : Kano est tout sauf surpris et semble avoir une longueur d’avance sur les événements, empêchant ainsi tout être de se dresser sur son chemin, du moins jusqu’à ce que Kuai Liang, Sub-Zero désormais homme hanté par un lourd passé qui refuse de combattre, recueille Kenshi et lui apprenne à se servir de ses dons et de son épée Sento. Mortal Kombat Legends: Snow Blind tente une nouvelle approche pour apporter de la nouveauté dans la saga Legends et ça fonctionne en partie. Ça fonctionne car si au départ il est assez étrange de se retrouver avec Kano comme antagoniste principal, il a bénéficié d’un petit soin dans l’écriture agréable, et si la révélation de son pouvoir ne surprendra pas les fans des jeux, le mystère autour de celui-ci est assez bien entretenu pour tenir en haleine jusqu’au bout, malgré un final un peu hasardeux qui ne raccroche pas tant que ça ce troisième film aux autres et trop expéditif au vue des enjeux. Le film se concentre beaucoup sur ses personnages principaux et réussit même à en faire quelque chose d’intéressant, Kano donc mais aussi la relation de maître à élève entre Sub-Zero et Kenshi. En parlant de personnages, Mortal Kombat Legends: Snow Blind en affiche moins que les deux précédents volets, et se permet même de mettre en scène des noms moins connus. En plus des quatre combattants susmentionnés, on retrouve pour les plus connus Kabal et Erron Black, accompagnés de Kira, Ferra et Torr, Kobra, Tremor ou encore Jarek. Pas mal découlent d’un choix logique, la plupart étant membre du black dragon, organisation criminelle dirigée par Kano, mais c’est aussi une question de design qui s’intègre parfaitement à l’ambiance générale du métrage.
Une ambiance qui est superbement retranscrite par un graphisme crayonné du plus bel effet, le film change en effet de style pour le meilleur, les dessins ne perdent cette fois jamais en détail et la mise en scène se renouvelle également, ce qui se ressent dans des scènes d’action qui perdent en style (adieu les X-rays) mais pas en intensité et en gore toujours aussi jubilatoire. Des bastons que l’on pourrait qualifier de plus terre à terre, du moins dans la limite de ce qu’une adaptation de Mortal Kombat permet de « réaliste » dans ses combats, mais il ne faudra pas longtemps avant de revoir des attaques spéciales et autres fatalities qui fusent de partout dont certaines apportent quelques idées de mise en scène assez classes. Ce qui est un rien problématique, c’est que le film affiche un rythme bien moins soutenu que dans les deux premiers volets, la faute à l’entraînement de Kenshi qui prend bien trop de place dans l’intrigue et aurait pu être écourté de moitié. Mortal Kombat Legends: Snow Blind ne décolle vraiment, pour ce qui est de l’action intense instaurée par la saga animée, que dans les vingt dernières minutes dans lesquelles s’enchaînent un déluge de bastons jouissives et parfois superbes (le design de Scorpion, apparition plus inévitable que réellement justifiée, est à tomber). Mortal Kombat Legends: Snow Blind est une suite qui se démarque des deux précédents films. Si le rythme est moins maîtrisé et qu’ il arrive à l’histoire de faire du surplace, le métrage a néanmoins de bons arguments pour lui et si les bastons se font plus rares, on enlèvera pas à ce troisième opus l’envie de renouveler l’univers de la saga Legends.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Le style graphique agréable à l’oeil ♥ Un opus qui se démarque des précédents ♥ Un scénario qui tient en haleine… ♥ Des bastons toujours aussi jouissives ♥ Toujours aussi gore |
⊗ Un rythme moins maîtrisé ⊗ Des bastons qui perdent en style ⊗ … mais qui fait à un moment du surplace ⊗ Un final un peu rushé |
Mortal Kombat Legends: Snow Blind est une suite qui se démarque des deux précédents films. Si le rythme est moins maîtrisé et qu’il arrive à l’histoire de faire du surplace, le métrage a néanmoins de bons arguments pour lui et si les bastons se font plus rares, on enlèvera pas à ce troisième opus l’envie de renouveler l’univers de la saga Legends. |
Titre : Mortal Kombat Legends: Snow Blind
Année : 2022
Durée : 1h22
Origine : USA
Genre : Test your might
Réalisateur : Rick Morales
Scénario : Jeremy Adams
Acteurs : Manny Jacinto, David Wenham, Artt Butler, Yuri Lowenthal, Sumalee Montano, Patrick Seitz, Keith Silverstein, Courtenay Taylor, Imari Williams, Debra Wilson, Ron Yuan