Alors qu’ils étaient en train d’effectuer une mission de recherche en plein désert après qu’une unité militaire ait disparu, une équipe de soldats, menée par la capitaine Nathalie Artemis, est soudain projetée dans un monde inconnu et étrange, peuplé de monstres dangereux et imprévisibles. Pour espérer pouvoir quitter ce monde et empêcher les monstres de déferler sur le leur, Artemis, aidée par un natif du nom du Chasseur, va alors devoir apprendre à devenir une chasseuse de monstres afin d’espérer faire face aux créatures.
Avis de Rick :
Paul, là il faut qu’on parle, pour de vrai. Je sais que tu commences à te faire vieux, 56 ans en Mars 2021, mais ne crois pas que l’on va tout t’excuser à cause de ton âge. Qu’est ce qui est arrivé à ta carrière depuis tant d’années ? Au début, je te défendais moi. Mortal Kombat ça a ses gros défauts, c’est limité, mais c’est fun, j’adore la musique, et il y a le rire de Christophe Lambert. Soldier ne m’a pas passionné mais c’est un film fait avec sérieux et amour. Resident Evil j’ai mis des années avant d’accepter la trahison, mais en soit ton premier film n’est pas si mauvais, il est même plutôt potable en réalité. Et puis merde, tu as même fait Event Horizon en 1997, film bancal que je défend corps et âme. Mais je crois que ta carrière a finie par battre de l’aile en 2004 lorsque tu as signé Alien VS Predator, même si encore une fois, ton film restait finalement regardable. Con, mais regardable et pas trop mal filmé. Death Race en 2008, film que j’apprécie pour son côté fun, c’était juste un sursaut en fait ?
Non car directement après, tu as plongé dans les tréfonds, non, dans les bas fonds du cinéma pour ne jamais en sortir, te contentant de mettre en avant ta petite femme dans chaque projet. Resident Evil 4 et son abus de ralentis, Les Trois Mousquetaires, Resident Evil 5… On passera Pompèi, je ne compte pas le voir. Je te croyais au fond du gouffre, mais non, tu as persisté ensuite avec Resident Evil Chapitre Final en 2016, sans doute ton pire film, détestable, illogique, crachant sur les cinq premiers en terme de scénario, et surtout qui reçois encore aujourd’hui la palme du pire montage pour un film d’action, pire montage pour un film avec un tel budget aussi. Je me demandais pourquoi, toi qui adorais autant les ralentis, mais aujourd’hui avec Monster Hunter, je crois avoir la réponse. Avec ton caméraman qui a Parkinson un plan sur deux à présent et ton monteur qui est bourré une scène sur deux, je crois avoir eu la réponse. En réalité, si ta mise en scène est passée de l’abus de ralentis au sur-découpage illisible le plus total, c’est car tu t’obstines à vouloir filmer ta femme péter des gueules alors qu’elle se fait trop vieille, et du coup, doublures ? Je ne vois que ça pour expliquer des scènes incompréhensibles via le montage dans Monster Hunter, avec des plans qui se succèdent et ne dure même pas une seconde, puis des plans de 3 voir 4 secondes pour les plans larges car doublures ?
En tout cas, je dois bien l’avouer, la chirurgie fait des miracles sur ta femme, 45 ans et elle a presque la même tête que dans le premier Resident Evil en 2002. Par contre il faut bien avouer qu’elle ne bouge plus aussi bien qu’avant. Mais tu as déjà pensé à refaire un film sans elle ? Ou à refaire un film que tu n’écris pas. Car encore une fois, Event Horizon, il n’avait ni ta femme, ni ta plume, et c’était bon. Tu t’en doutes avec tout ce que je dis Paul, mais ton Monster Hunter là, ça ne va pas. Et puis pourquoi une telle obsession pour massacrer les licences de Capcom ? Une revanche personnelle en fait ? Non car Monster Hunter, je connais peu, je n’ai fais comme beaucoup que le dernier jeu, tu sais, World, celui qui a cartonné dans le monde entier, mais de ce que j’ai joué et de ce que je sais, Monster Hunter, c’est une histoire on ne peut plus simple. Tu ne peux pas te planter avec ça. Des gens arrivent dans un nouveau monde, il y a des monstres, et ça va péter la gueule à des monstres tout le long, pour que les humains puissent vivre en paix (et pour pouvoir te faire des nouvelles fringues et armes en tuant du monstre). Bon on appelle aussi ça un génocide, mais passons. Et toi tu en fais quoi ? Alors oui, il y a bien un peu de ça dans ton film, mais tu ne peux pas t’empêcher de mettre ta femme, qui serait une soldat dans notre monde réel à nous, et là, tempête magnétique qui l’emmène dans l’autre monde qu’elle ne connaît pas, et elle va devoir s’allier avec un chasseur pour péter la gueule à des monstres. On nous explique qu’il y a une tour qui produit la tempête blablabla on s’en fou. Le scénario n’est pas le point fort de Monster Hunter, et toi, tu rajoutes des trucs qui n’ont strictement aucun intérêt, et ne vont de toute façon donner aucune profondeur au scénario, donc quel intérêt ai-je envie de dire ? Ton histoire d’amitié là entre ta femme et un chasseur (Tony Jaa), qui ne se comprennent pas et ne parlent pas la même langue, pourquoi pas, l’idée en soit n’est pas mauvaise, mais pourquoi avoir osé ajouter le côté « le pouvoir de l’amitié se fait grâce au saint chocolat » bordel. As-tu conscience de la stupidité de ce que tu écris des fois ? Je ne pense pas, tant tu prends tout ça avec le plus grand des sérieux, alors que ça aurait bien sa place dans une parodie.
Je veux bien par contre reconnaître que tes monstres sont bien faits, mais bon, tu as eu 60 millions pour faire ton film, et toi, tu n’as pas touché aux CGI, c’est l’équipe des effets spéciaux qui s’en charge. Pendant une heure, ton film est vide, entre Tony Jaa qui crie et parle une langue que l’on ne comprend pas, et sans sous titres donc, et ta femme qui tente d’avoir l’air bad-ass mais a surtout l’air fatiguée de tes conneries mais ne sait pas te dire non. Des monstres arrivent, ça tue du PNJ sans intérêt, ça attaque, et toi tu nous fais comme tes derniers films, en plus d’adapter une licence, tu piques tes idées de scènes à droite et à gauche. Oh une tempête magnétique, ça ne me rappelle pas du tout Mad Max Fury Road. Oh une scène dans un nid de créatures où ta femme doit s’éclater avec des fusées éclairantes à lumière rouge et où un PNJ a des créatures sous la peau, ça ne me rappelle pas du tout Aliens que tu avais déjà pompé sur Resident Evil 5 ! Sérieux Paul, il faut choisir, tu adaptes une œuvre ou bien tu fais ton propre film en rendant hommage à ce que tu aimes, mais arrêtes de tout mélanger bordel ! Et puis ce final, qui nous ramène sur notre planète Terre mais y amène des monstres, quel intérêt si c’est pour échanger un désert contre un autre désert ? Je sens bien que tu veux préparer un second opus pour lancer une nouvelle saga, mais j’espère que les investisseurs te stopperont net ce coup-ci. Mais bon, Paul, je dois néanmoins bien trouver du positif dans ton truc là, donc voilà. Tu as eu la bonne idée de prendre Ron Perlman bien qu’il ne débarque que très tardivement et que tu lui donnes une coupe de cheveux discutable, mais bien joué, dés qu’il parle, ça pue la classe. Bien joué donc ! Et puis, bien joué pour avoir inséré dans ton métrage le chat cuistot là dont j’ai oublié le nom dans les jeux… Palico ? C’était inattendu, ça n’a fait sourire, son miaulement est trop mignon. Ah, et merci Paul d’avoir alors préféré user de plans larges et de doublures en plus de CGI pour ta baston finale, ça le rend beaucoup plus lisible et donc plaisante que les 1h30 qui précédaient. Ça ne sauve pas ton film qui est mauvais, mais ça lui fait quelques petits bons points, mieux que ton dernier Resident Evil. Maintenant s’il te plait, arrête tes conneries Paul !
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Le chat ♥ Ron Perlman ♥ La baston finale, lisible |
⊗ Les emprunts à de nombreux films ⊗ Les ajouts inutiles pour l’intrigue ⊗ Milla Jovovich se fait vieille pour ça non ? ⊗ Le caméraman qui a souvent Parkinson ⊗ Un montage rendant souvent l’action illisible |
Monster Hunter, c’est du pur Paul Anderson, avec ce que cela signifie de scénario minimaliste, de Milla Jovovich, de monteur bourré, de caméraman atteint de Parkinson, de monstres en CGI, de pompage de films cultes et j’en passe. |
Année : 2020
Durée : 1h43
Origine : Allemagne / Etats Unis / Japon / Chine
Genre : Action
Réalisation : Paul W.S. Anderson
Scénario : Paul W.S. Anderson
Avec : Milla Jovovich, Tony Jaa, Ron Perlman, T.I., Diego Boneta, Meagan Good, Josh Helman, Jin Au-Yeung, Yamazaki Hirona et Jannick Schümann
Galerie d’images :