En Mongolie, une compagnie pétrolière monte une usine de forage en plein désert. Malheureusement, les forages vont rapidement libérer un nid de vers géants.
Avis de Rick :
Ah, Syfy. Je l’avais déjà dit dans ma chronique de Behemoth, mais les films suivent toujours les mêmes schémas, rien ne viendra surprendre le spectateur (à part en général la mocheté des effets spéciaux), et au final, on revient un peu à dire la même chose film après film. Quelques films de la boite parviennent à se hisser un peu au dessus du lot en terme d’effets spéciaux, dont justement, Behemoth. Et Mongolian Death Worm s’en rapproche justement énormément, dans ces quelques qualités, et dans ses nombreux défauts. En effet, aucune surprise, le cahier de charge Syfy est totalement rempli. Personnages stupides et inintéressants au possible, intrigue vue et revue dont on devine longtemps à l’avance les différents éléments et le final, des scènes de dialogues et de remplissages interminables. Encore une fois, savoir qu’ils étaient trois à l’écriture fait tout de même peur. Bref, le scénario pourri, mal écrit, mal amené et pas passionnant, check, c’est bon. Les acteurs ensuite, comme souvent, ça va du moyen, c’est à dire le mec qui y croit à fond mais qui n’a pas conscience des imbécilités qu’on lui faire dire et faire, au très mauvais, c’est à dire le mec qui a totalement conscience de ce qu’il fait là (payer ses impôts ?) ou qui regrette et fait le strict minimum. Déjà que l’histoire est longue, toute conne et chiante, voilà qui ne va pas ajouter de la crédibilité à cette histoire ou rendre le tout plus palpitant. Les mauvais acteurs, check. La réalisation à présent. Ben il n’y a rien de spécial à en dire, c’est plat. Quelques plans bien entendus sont potables, comme partout à partir du moment où on sait tenir une caméra, mais bon, aucun rythme dans les scènes, rien.
Passons aussi les incohérences et les choses assez surprenantes dans le choix des décors (souvent très vides, quelle direction artistique!) ou des acteurs (un shérif asiatique en Mongolie, avec un pur accent Américain, j’y crois moyen). Ce qui est étonnant, c’est bel et bien de savoir que si Steven R. Monroe n’en est pas à son premier film Syfy (il avait signé l’horrible The Ogre en 2008), il avait également réalisé le remake de I Spit On Your Grave, qui s’avérait glauque, froid, et plutôt réussi ! Une erreur de parcours sans doute. Bref, la réalisation inexistante, check. Passons enfin aux effets spéciaux. Au final, ce sera là le point le plus surprenant du métrage, car les effets spéciaux se situent dans le haut du panier des productions Syfy, comme pour Behemoth. Les vers géants de Mongolie ne seront malheureusement pas très souvent à l’image (forcément hein, petit budget, donc le scénario a meublé avec une intrigue secondaire aussi palpitante qu’une course poursuite en déambulateur), mais s’avèrent d’un niveau très correct pour du Syfy. N’attendez pas non plus des miracles, mais pour l’habitué de ce genre de productions, oui, c’est un pas en avant. Bref, les effets spéciaux pourris, et bien, pas tant que ça. Syfy faillit à sa réputation. Il ne reste à présent plus qu’un seul élément, celui que tous les spectateurs se demandent avec peur en se lançant dans la vision de ce genre de métrages ! Le film est-il assez drôle pour être un nanar, ou trop sérieux et ne reste qu’un navet. Et malheureusement, dans Mongolian Death Worm, tout est traité avec le plus grand sérieux du monde, rendant les échanges verbaux et les différentes attaques parfois assez pénibles et s’éternisant, pour rien du tout. Manque de bol donc, le film ne nous décrochera pas vraiment un seul sourire, et si oui, certaines attaques ne sont pas trop ratées, et bien, c’est une bien maigre consolation.
Quand Syfy fait un pas en avant niveau effets spéciaux, ils oublient l’humour et se la jouent sérieux. Le souci, c’est que du coup, on se fait bien chier !
Titre : Mongolian Death Worm – Proliférations
Année : 2010
Durée : 1h26
Origine : U.S.A
Genre : Monstres Syfy
Réalisateur : Steven R. Monroe
Acteurs : Sean Patrick Flanery, Victoria Pratt, George Cheung, Drew Waters, Matthew Tompkins et Nate Rubin