Le plus célèbre des Spy kids, Juni Cortez, a démissionné. S’estimant trahi par l’agence, il refuse désormais de travailler pour l’OSS. Pourtant, lorsque le garçon apprend que sa sœur, Carmen, est en danger, il n’hésite pas. Pour avoir tenté de percer le diabolique secret d’un jeu vidéo qui capture l’esprit de ceux qui perdent, la jeune fille en est restée prisonnière. Ce jeu-événement, le bien nommé Game Over, sera mis en vente dans quelques heures… Derrière cette arme aussi sournoise que redoutable se cache Le Toymaster, un créateur génial qui s’apprête à prendre le contrôle du cerveau de tous les jeunes de la planète. Pour Juni, il n’y a pas une seconde à perdre. Afin de sauver sa sœur et l’avenir du monde, il doit gagner la partie, et il ne peut le faire que de l’intérieur…
Avis de Cherycok :
Nous l’avions vu sur ma chronique de Spy Kids premier du nom, ce dernier avait engendré assez de recettes (35M$US investis pour 135M$US de recettes) pour que Robert Rodriguez mette immédiatement en chantier une suite. Suite au demeurant plus faible mais qui elle aussi rencontra un joli succès à sa sortie puisque pour 38M$US de budget, le film en aura rapporté plus de 150. Quoi de plus normal donc que ce très cher Robert commette un troisième volet. Oui, j’emploie volontairement le terme « commettre » car ce film est tout bonnement une purge immonde. Ce genre de film où, à chaque scène, on se demande comment ils ont pu faire pire que la précédente. Mais le pire dans tout ça, c’est que c’est celui qui aura rapporté le plus de pognon. 38 millions de budget pour presque 200M$US de recettes. Mais comment est-ce possible ?… C’est juste pas bon, mais genre pas bon du tout. Et dire qu’une série tirée de cette licence va voir le jour prochainement, ça fait peur…
Ce coup-ci, nos deux jeunes agents secrets vont devoir livrer bataille contre le Toymaster, un créateur de jeu génial mais qui a décidé qu’il était temps de conquérir le monde. Pour cela, rien de plus simple, il a développé un jeu vidéo appelé Game Over que tous les joueurs du monde entier attendent par-dessus tout. Sauf que ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’une fois qu’ils perdent, leur esprit va être capturé et ils seront prisonniers à tout jamais du jeu. Gniark gniark gniak, quel plan machiavélique ! Le jeune Dani Cortez, geek devant l’éternel, va donc se payer le jeu, mais pas seulement pour y jouer. Non, sa sœur Carmen, qui semble avoir devancé tout le monde, est déjà coincée à l’intérieur du jeu, roh la noob ! Alors aidé de son papy et d’autres joueurs rencontrés sur le tas, Dani va devoir venir à bout du cinquième niveau réputé infaisable, tout en étant aidé par une tripoté de personnages croisés dans les premiers opus histoires de continuer de mettre des cameos deluxe qui feront rire, ou pas, les parents désespérés d’avoir dû amener leurs enfants voir cet étron.
Ah ça, des cameos, il y en a à la pelle : George Clooney, Bill Paxton, Elijah Wood, Tony Shalhoub, Steve Buscemi, Alan Cumming, Cheech Marin, Danny Trejo ou encore bien entendu le duo Antonio Banderas / Carla Gugino qui apparait à 20 minutes de la fin pour faire joli. Et attention mesdames et messieurs, pour incarner le rôle du grand méchant Toymaster, nous vous offrons pas un, pas deux, ni même trois, mais bel et bien quatre Sylvester Stallone pour le prix d’un (apparemment poussé par ses propres enfants à jouer dans le film). Tout ce beau monde s’amuse, mais ils sont bien les seuls. Car même chez nos chères têtes blondes, le soufflet a commencé à sérieusement retomber.
Et pire que ça, ce film est dangereux ! Si votre enfant est épileptique, ne le mettez surtout pas devant sous peine de crise dans les 5 minutes qui auront suivi le lancement du film. Même si Spy Kids 3 a été étudié pour la 3D, utilisant même du matériel élaboré par James Cameron pour son documentaire en 3D Les Fantômes du Titanic, le film est visuellement à gerber. Mais que c’est moche ! C’est quoi ces couleurs dégueulasses qui ne se marient pas… C’est quoi ce design foireux, aussi bien des décors que des costumes des différents protagonistes… On se croirait dans un jeu vidéo lowcost bradé à 2€ dans les supermarchés. Tu avais fumé quoi Robert lorsque tu as dessiné les costumes, les créatures et les véhicules (oui, il est aussi coupable de ça), tu avais pris des champis ? Avoue que tu n’étais pas dans ton état normal. Parce qu’en plus d’être moche, c’est mal animé. Les personnages ont l’air d’avoir un balai bien enfoncé dans le derrière et on a cette très désagréable impression que tout a été fait à la va-vite pour sortir le film le plus vite possible parce que « hey, on va encore se faire plein de pognon les gars ! ». C’est simple, j’avais l’impression d’être devant une version friquée du navet interstellaire The Amazing Bulk (si si, clique sur le lien, tu vas voir ça fait peur).
Les acteurs jouent mal, le scénario est nul, la mise en scène est bidon, la musique… quelle musique ? Ce film est un naufrage sans nom, une bouillie visuelle qui fera réaliser à Rodriguez qu’il était temps d’arrêter les frais là. Comment ? Un 4ème opus est sorti en 2011 ? Damned ! Ma chérie, promets-moi qu’on ne dira pas aux petits qu’il en existe encore un…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Les cameos… et encore | ⊗ Le visuel ⊗ Le jeu d’acteur ⊗ La mise en scène ⊗ Le scénario ⊗ … |
Mission 3D : Spy Kids 3 est une bonne grosse purge comme ça faisait longtemps que je n’en avais pas vue. Visuellement immonde, sans aucun intérêt cinématographique, il aura été une torture même pour nos enfants. Un bien bel étron. |
Titre : Mission 3D : Spy Kids 3
Année : 2003
Durée : 1h24
Origine : U.S.A
Genre : Dégueuli visuel
Réalisateur : Robert Rodriguez
Scénario : Robert Rodriguez
Acteurs : Alexa PenaVega, Daryl Sabara, Ricardo Montalban, Sylvester Stallone, Holland Taylor, Mike Judge, Salma Hayek, Antonio Banderas, Carla Gugino,…