Un groupe de jeunes se prépare pour l’été, avec son lot de secrets, de mensonges, de sexe, de drogues et de soirées folles. Mais à force de mensonges, on finit par se blesser…
Avis de Rick :
Bien que possédant un titre international (Sex, Party and Lies), Mentiras y Gordas n’a jamais connu de sortie anglaise ou américaine. En France, une discrète édition DVD seulement, inconnue de tous et bien cher. Pour se procurer le film en bonne qualité et à moindre coût, il faut comme souvent se tourner vers l’import, et fort heureusement pour les gens comme moi, l’édition espagnole contient des sous titres anglais. Parfait. Mentiras y Gordas donc, c’est un film qui fait un peu penser au cinéma de Larry Clark, comme par exemple Kids. Nous avons donc là un portrait tantôt comique tantôt dramatique de plusieurs jeunes espagnols durant l’été. Avec tout ce que cela implique de drogues, dures comme douces, de mensonges, trahisons, ruptures, d’histoires d’amour, et bien entendu, de sexe. Car Mentiras y Gordas en contient pas mal, que ce soit entre deux femmes, entre deux hommes, entre homme et femme, ou même avec une femme et deux hommes. Le métrage nous entraine très rapidement dans un tourbillon de sensations en nous faisant découvrir cette galerie de personnages bien variée. Il y a Nico et Tony, les deux meilleurs amis du monde, qui font pour se faire un peu d’argent, se mettre à vendre de la drogue. Nico ignore que son meilleur ami est gay et amoureux de lui.
Puis à côté, pas mal d’autres personnages, comme Marina, qui va découvrir son amour pour les femmes, Sonia qui se fait plaquer par son mec car elle a prit du poids (et perdra son boulot pour les mêmes raisons), sauf qu’en fait, il la trompe avec sa meilleure amie Carola, qui va alors tenter de mettre Sonia en couple avec un avocat, Bubu, en mettant de l’ecstasy dans leur boisson. Un bon gros bordel de tromperies, de mensonges, et de drogues en tout genre, le tout avec une musique dynamique et une mise en scène qui sait aller vite, sans pour autant rendre l’ensemble confus. On se surprendrait même, malgré quelques passages moins inspirés, à s’identifier à ces personnages (alors que non, les drogues, la tromperie et tout, ce n’est pas pour moi). Non pas que l’écriture du scénario soit exceptionnelle, elle est en soit très classique, mais celui-ci traite de sentiments de manière plutôt réaliste et le casting fait de l’excellent boulot.
Car ça, on ne pourra pas leur reprocher, ils donnent de leur personne, en criant, en pleurant, en jouant parfois un peu la folie, et surtout en se dénudant très souvent, homme comme femme. Oui, il faut le dire, c’est souvent assez cru et la limite avec le vulgaire n’est parfois pas très loin, mais pourtant, le métrage l’évite à de nombreuses reprises. Soit en survolant rapidement la scène, soit en filmant de manière plutôt sensuelle les corps. Entre sexe, drame et moments comiques, qui s’ils ne font pas rire aux éclats, font sourire, le film remplit son contrat malgré quelques moments assez moyens, comme son final qui semble en faire beaucoup trop, avec ralentis et tout. Dommage que quelques moments de ce genre qui semblent un peu forcés viennent s’inviter dans le métrage, puisqu’au final, on passe un bon moment, rythmé, parfois vrai, parfois amusant, et souvent bien joué. Alors soit je suis devenu trop gentil, soit le métrage, peu connu et surtout inédit dans beaucoup de pays, n’a pas trouvé son public si j’en crois la très faible moyenne imdb.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Un excellent casting ♥ Un métrage rythmé ♥ Des moments amusants ♥ L’ensemble fonctionne bien |
⊗ Quelques moments un peu plus grossiers ⊗ Parfois un poil trop osé |
Mentiras y Gordas est une chronique de la jeunesse et de ses excès, dans la drogue, dans l’alcool, dans le sexe, dans le mensonge. Pas parfait, mais on passe un bon moment. |
Titre : Mentiras y Gordas
Année : 2009
Durée : 1h48
Origine : Espagne
Genre : Drame
Réalisateur : Alfonso Albacete et David Menkes
Scénario : Alfonso Albacete, Angeles Gonzalez Sinde et David Menkes
Acteurs : Mario Casas, Ana de Armas, Yon Gonzalez, Hugo Silva, Ana Polvorosa, Alejo Sauras et Marieta Orozco