Deux scientifiques découvrent un requin et une pieuvre géante prisonniers des glaces sous la mer. Suite à un incident, les deux monstres préhistoriques sont libérés…
Avis de Cherycok :
Mega Shark vs. Giant Octopus… Voilà un titre qui promet de biens belles choses dans le merveilleux monde du nanar. Mais il faut tout de même se méfier parce que avec The Asylum, c’est au petit bonheur la chance, leurs productions allant souvent du très mauvais très rigolo au très mauvais pas rigolo du tout. En gros, c ‘est soit nanar, soit navet, mais jamais (ou alors très rarement) quelque chose qui tient vraiment bien la route. On nous promet donc un affrontement épique entre un requin géant et une pieuvre toute aussi gigantesque, qu’en est-il réellement ?
Ce combat « épique » (notez les guillemets) est effectivement présent, sauf qu’il n’intervient que dans les cinq dernières minutes et qu’en plus de ça, il est mou du genou. Il faut donc se taper 1h20 assez rudes dans le genre bla-bla qui ne sert à rien et scénettes inutiles pour au final pas grand chose pour rendre hommage à ce titre déjà culte (juste le titre hein).
Bon, j’exagère un peu, le film comporte tout de même quelques petites scènes bien nanardes comme il se doit comme des militaires qui utilisent des tirs anti aériens pour tuer un requin qui nage donc dans l’eau ; des sous-marins qui se pilotent avec un joystick d’ordinateur, ou encore une scène là pour le coup complètement culte où notre requin géant bondit hors de l’eau et fait un saut dans les airs pour attraper dans sa gueule un Boeing 747 en plein vol. C’est qu’il avait faim le bougre ! Une scène complètement « out of this world » qui vaut à elle seule le visionnage pénible de ce film. Mais comme on est sympa, on va vous éviter ce calvaire, et vous trouverez cette scène dans la vidéo ci-dessous. Merci qui ?
Il faut vraiment l’avouer, Mega Shark vs Giant Octopus est vraiment miteux sur tous les points, à commencer par les effets spéciaux. Même si sur certaines scènes, ils ne s’en sortent pas trop mal, sur d’autres, c’est assez lamentable. Et comme chez The Asylum,, on a pas beaucoup d’argent, on a trouvé la bonne idée de réutiliser plusieurs fois les mêmes plans ou effets. Parfois on les inverse horizontalement, histoire de faire passer la pilule plus facilement, mais c’est dur de gruger l’amateur de nanar ! Citons également un poulpe qui récupère ses tentacules coupées d’un plan à l’autre, sans doute parce que ce n’est pas évident et que ça prend du temps de faire le sang qui coule dans l’eau…
Malgré tout, on sent que la quasi totalité du maigre budget du film est passé dans les effets spéciaux, la preuve en est du nombre impressionnants de stock shots pris ci et là dans divers documentaires, aussi bien pour les fonds marins, que les bateaux de guerre ou avions de chasse. Pour les décors, c’est la même chose, avec un cockpit d’avion très euh… spécial, des lieux qui se ressemblent étrangement et dans lesquels on a juste changé la couleur de la lumière pour faire croire qu’on était dans des endroits différents… éclairages de très mauvais gouts au passage, avec des filtres qui font mal aux yeux. Ah, et ce petit clavier numérique sur lequel un des acteurs tape un code et qui se tord et s’enfonce sous ses doigts. Magnifique !
Citons également des acteurs au summum de leur forme, montrant à chaque plan que les sitcoms d’AB Production n’étaient pas si mal interprétées que ça… Mention spéciale à Lorenzo Lamas (Le Rebelle) qui ne sert strictement à rien, mais que voulez-vous, il faut bien payer ses impôts…
Mega Shark vs Giant Octopus n’a de nanar et de culte que son titre et sa scène du requin volant, le reste n’ayant vraiment que très peu d’intérêt. C’est raté, c’est chiant et il parait que sa « suite », Mega Shark vs Crocosaurus, est encore pire. Mais comme je suis un homme, un vrai, un qui en a dans le slibard (ou alors qui est complètement maso), je me ferais ce deuxième opus parce que voilà, c’est comme ça, les films pourris, ça me fait délirer.
Titre : Mega Shark vs. Giant Octopus
Année : 2009
Durée : 1h25
Origine : U.S.A
Genre : Poissonnerie
Réalisateur : Jack Perez
Acteurs : Deborah Gibson, Sean Lawlor, Lorenzo Lamas, Stephen Blackehart, Dean Kreyling, Vic Chao, Mark Hengst, Jonathan Nation