Yin Shouyi, un jeune homme du canton de Taoyuan, a grandi en admirant les exploits légendaires des « Trois Fils du Mont Maoshan » : Yu Lingzi, Liang Xuzi et Zhongguizi. Yin aspire à devenir lui aussi un héros du Maoshan. Il se rend dans les montagnes pour assister à la cérémonie de sélection des nouveaux « Neuf Dragons » à l’insu de sa mère et est accidentellement choisi par Maître Burning Mei.
Avis de Cherycok :
S’il y a bien un pays qui a une plateforme maison qui arrive à concurrencer Netflix en termes de film à la demande, c’est bien la Chine et son géant du streaming iQIYI. Tous les mois, ce sont des dizaines de nouveaux films made in China qui s’y retrouvent et il faut avouer que c’est difficile de s’y repérer tant on a l’impression qu’ils se ressemblent tous à en juger par la jaquette. Alors de temps en temps, lorsque j’aperçois sur l’affiche un acteur issu du cinéma de Hong Kong, je tente ma chance comme ce fût le cas récemment pour Master Zhang avec Fan Siu-Wong. En, naviguant dans les nouveautés de iQIYI, j’aperçois la trogne de ce bon vieux Chin Siu-Ho en vieux maitre kung fu. Un coup d’œil à la bande annonce plus tard, et voilà que je me lance donc Mao Shan (ou Maoshan, c’est selon), un wu xia pian fantasy qui s’avèrera au final plutôt agréable à regarder.
Depuis quelques années, pas mal d’acteurs HK se sont réfugiés en Chine afin de continuer à tourner, souvent pour la télévision ou ce genre de plateforme de streaming. D’autres, comme pour Chin Siu-Ho, font la navette entre la Chine Continentale et Hong Kong et se retrouvent, alors qu’on les croyait quasi disparus, avec une filmographie assez impressionnante ces dernières années. Chin Siu-Ho justement a tourné pas moins de 16 films en l’espace de cinq ans ! Pour cette nouvelle année 2021, on le retrouve donc dans Mao Shan, réalisé par Zhong Weixi Jiang Ziya, The Dragon Caverns) et Shuai Yang (Apolar Battlefield), seule tête connue, du moins pour ma part, dont le reste du casting est composé de plein d‘acteurs chinois qui me sont parfaitement inconnus, à l’exception du héros, Di Liu, aperçu dans le Railroad Tigers avec Jackie Chan. Le casting dans son ensemble est d’ailleurs plutôt bon. Certains comme la jolie Zhang Dong (Mulan Legend, Master Zhang) tirent leur épingle du jeu dans cette histoire au demeurant très classique de jeune premier qui ne sait pas se battre, un peu lâche, un peu roublard, mais qui va s’avérer être « l’élu » et qui va libérer la région en aidant un clan connu qui lutte contre un ennemi très dangereux. Pas vraiment de surprise en gros, on est en terrain connu pour qui a un minimum bourlingué dans le cinéma de Hong Kong. Le schéma narratif est donc assez classique, avec tout ce que cela implique de vieux maitres, d’entraînement, de complicité naissance entre homme et femme, d’amour, de jalousie, de trahison, de vengeance.
L’intrigue est déjà connue, les personnages également, Mao Shan ne cherche pas à révolutionner le genre mais à proposer quelque chose d’efficace dans le petit milieu du wu xia pian fantasy. Force est de constater que ça fait plutôt bien le taf. La mise en scène est propre, c’est esthétiquement très joli, aussi bien au niveau des costumes que des décors (les bâtiments sont très classes), et la photographie nous procure des plans vraiment superbes. On est dans de la fantasy, donc les combats sont très aériens. Ça vole, ça tire des boules de feu, on se croirait revenu à la belle époque de Ching Siu-Tung. Les combats sont d’ailleurs sympathiques, plutôt nerveux, avec des chorégraphies assez solides. Dommage que le combat de fin se perde un peu, avec ce monstre géant en CGI qui semble sortir d’un Resident Evil, une masse informe qui plus est n’est pas très bien animée. C’est d’ailleurs un des problèmes de Mao shan, les CGI ne sont pas géniaux. Ils donnent parfois cette impression de rajouté car ils ne sont pas toujours très bien intégrés. Certains sont même très limites, surtout que, si on prend l’ensemble du film, ils étaient clairement dispensables, le film aurait très bien pu rester dans la fantasy sans rentrer dans le fantastique. Le rythme du film ne laisse que peu de temps morts, entre les combats et les scènes plus gaguesques, avec un milieu un peu plus calme lorsque le héros se découvre des talents martiaux. On peut lui reprocher également quelques moments un peu niais (la relation du héros avec le personnage de Yu Lingzi. Mais dans l’ensemble, Mao Shan est plutôt efficace bien que, comme explicitement dit précédemment, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Visuellement joli ♥ Des combats plutôt bons ♥ Court et plutôt rythmé |
⊗ Vu et revu ⊗ Les CGI parfois dégueux |
Avec Mao Shan, le Netflix chinois iQIYI nous propose un wu xia pian fantasy tout ce qu’il y a de plus classique et qui aura du mal à sortir du lot malgré la présence de Chin Siu-Ho. Le film reste néanmoins agréable à regarder grâce à son rythme et sa courte durée. |
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• Sur iQIYI, le Netflix chinois, tout le monde peut regarder les films et les séries gratuitement. Cela ne devient payant qu’à partir du moment où vous voulez regarder les films en 1080p, sur plusieurs écrans en même temps, ou si vous voulez enlever les publicités.
Titre : Mao Shan / Maoshan
Année : 2021
Durée : 1h20
Origine : Chine
Genre : Wu xia pian Fantasy
Réalisateur : Zhong Weixi, Shuai Yang
Scénario : Zhong Weixi, Shuai Yang
Acteurs : Di Liu, Chin Siu-Ho, Zhang Dong, Do Yuming, Zhang Chunzhong, Zhou Xiaofei, Gong Xiaojun