Trois lycéennes décident de s’inscrire au festival rock de fin d’année. Il leur manque pourtant encore la chanteuse… A la surprise générale, leur choix se portera sur Son, une étudiante venue de Corée du Sud dans le cadre d’un échange avec le Japon. Peu à l’aise avec la langue japonaise, Son acceptera pourtant le challenge, armée avant tout de son éternelle bonne humeur. Une profonde amitié est sur le point de voir le jour.
Avis de Oli :
Simple film de commande pour le réalisateur Yamashita Nobuhiro, LINDA LINDA LINDA se révèle être une réussite absolue, débordant de vie et de bonne humeur. Si l’histoire est simple au possible (trois étudiantes japonaises qui se lient d’amitié avec une Sud-coréenne vont renverser les obstacles un à un afin de concourir dans le festival rock de leur lycée), le film de Yamashita a plusieurs atouts indéniables pour lui.
Tout d’abord les quatre nanas qui nous guident durant toute la durée du long métrage sont tellement naturelles, attachantes et énergiques qu’elles insufflent une vie et un amour incroyables au film, et la barrière de la langue entre les Japonaises et la Sud-coréenne va rapidement être balayée par la délicieuse amitié qui va poindre à la lumière du jour. Avec talent et simplicité, Yamashita va donner corps et (surtout) âme aux quatre jeunes filles. Alors certes, elles n’ont pas de grands problèmes existentiels dans la vie, mais en s’attardant juste le temps qu’il faut sur les premiers amours et déboires de certaines, sur la timidité des autres, sur quelques détails de la vie quotidienne, le réalisateur donnera une profondeur indéniable à tous ses personnages. Tant et si bien que le spectateur se retrouvera rapidement pris par la main, qu’il accompagnera les quatre étudiantes du début jusqu’à la toute fin, qu’il applaudira même lors du concert, à la fois clou du film et du festival.
Pas vraiment talentueuses, nos quatre petites rockeuses en herbe renverseront néanmoins des montagnes grâce à leurs seuls courage et amitié. Alors certes, la formule est sans doute éculée : la jeune Coréenne qui parvient à s’adapter au Japon, l’amitié comme remède principal aux différents maux de jeunesse, oui tout cela confère au discours du film un teint de déjà vu, un manque d’originalité certain. Mais, comme je l’ai déjà dit, les personnages sont réussis. Dès lors, peu importe que la recette du scénario nous ait déjà été servie. Qu’importe s’il n’y a pas de rebondissements, de petits drames psychologiques et des ellipses afin de donner au film une excuse pour être analysé dix pages durant par les critiques les plus pompeux de la presse virtuelle ou papier. LINDA LINDA LINDA distille avant tout amour et bonne humeur, des sourires et une pêche d’enfer. Que demander de plus ?
Si les actrices débordent de simplicité (et donc de talent), si la trame du récit fait un bien fou, les thèmes musicaux ne sont sans doute pas étrangers à cette réussite. Car notre groupe rock au féminin décide d’adapter trois chansons parmi les plus connues des Blue Hearts. Groupe qui a sévi depuis les années 80 jusqu’au milieu des années 90, The Blue Hearts a cumulé les succès fous au Japon. Très rock, les thèmes musicaux des Blue Hearts résonnent encore et toujours aujourd’hui au Pays du Soleil Levant, et certains de leurs titres ne passeront jamais de mode (un peu à l’image de Téléphone, en France). Pour dire la vérité, je me suis lancé dans l’aventure LINDA LINDA LINDA avant tout parce que le répertoire des Blue Hearts y était repris. Fan absolu du groupe depuis ma découverte de la chanson « Linda Linda Linda », j’ai ensuite pris le temps de découvrir l’ensemble de leur répertoire. Énergiques, rock, pleines d’inventivité et de thèmes qui sont aujourd’hui devenus éternels, les chansons des Blue Hearts sont exactement à l’image du film de Yamashita (ce n’est pas un hasard) : elles débordent de vie, et d’envie. On retrouve trois titres des Blue Hearts dans le film LINDA LINDA LINDA. Bien évidemment la chanson titre, mais aussi « Boku no migi te » et « Owaranai uta ». Cette dernière chanson est reprise durant le générique de fin par les Blue Hearts themselves. A noter également, la participation de James Iha (The Smashing Pumpkins) à la bande originale du film.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Le quatuor d’actrices ♥ Des personnages travaillés ♥ Bonne humeur communicative |
⊗ … |
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| Porté par quatre filles absolument adorables (on oublie même que Bae Du-na est trop âgée pour le rôle, tellement elle est rigolote et géniale), LINDA LINDA LINDA comblera les amateurs de films à la fois simples et touchants, qui ne tentent pas vainement de trop en faire pour ratisser large. Si vous êtes fan des Blue Hearts, alors le long métrage de Yamashita Nobuhiro prendra une dimension encore plus énorme. En effet, le réalisateur semble avoir tout compris des chansons du désormais mythique groupe japonais, et l’alchimie unique qui se dégage de leur répertoire est ici merveilleusement illustrée par l’énergie et la fraîcheur du film. Et puis si vous ne connaissez pas du tout les Blue Hearts, cela vous donnera l’occasion de vous jeter tête baissée (mais toujours souriante !) dans leur discographie. Pour info, voici (à mon sens) les cinq immanquables des Blue Hearts : « Linda Linda Linda » ; « Line o koete » ; « Owaranai uta » ; « Chain Gang » ; « Train-Train ». LINDA LINDA LINDAAAAAAAAAAA ! ! ! ! | |
Titre : Linda Linda Linda / リンダ リンダ リンダ
Année : 2005
Durée : 1h54
Origine : Japon
Genre : Amitiés rock & sucrées
Réalisateur : Nobuhiro Yamashita
Scénario : Kôsube Mukai, Wakako Miyashita, Nobuhiro Yamashita
Acteurs : Bae Doona, Aki Maeda, Yuu Kashii, Shiori Sekine, Katsuya Kobayashi, Takayo Mimura, Shione Yukawa, Yuko Yamazaki, Keisuke Koide, Masaki Miura
