Jimmy et Fletch décident de s’offrir un séjour dans la campagne anglaise pour se changer un peu les idées. Choisissant leur destination au hasard, ils tombent en plein milieu d’un village en proie à une malédiction : toutes les filles atteignant 18 ans se transforment en vampires lesbiennes. Heureusement pour eux, ils seront aidés par une bande d’étudiantes en minibus pour lutter contre ces créatures assoiffées de … sang.
Avis de Iris :
Lesbian vampire Killers !! Un titre pareil ça émoustille, ça éveille la curiosité, ça donne envie, on lève le sourcil et on se jette dedans avec un mélange d’excitation, de méfiance et d’incrédulité, avec une bière et des chips, un plaid au coin de la cheminée et on se lance ! Et puis, chemin faisant on sent le soufflé petit à petit retomber… En se disant que quand même tout cela est un peu dommage.
Lesbian vampire Killers, c’est l’histoire d’une malédiction lancée au Moyen-Age par Carmilla, reine des vampires, au Baron Mac Laren qui la dégomme avec une épée spéciale forgée à cet effet, pour la bonne raison que la donzelle a séduit et capturé les sentiments et pas que de Madame la Baronne. Oui le Baron Mac Laren n’aime pas être cocu fusse dans des conditions qui en émoustilleraient plus d’un. Et donc alors qu’il la blesse mortellement, elle le maudit : toutes les jeunes filles de son village se transformeront en vampires lesbiennes en atteignant leurs 18 ans, et lorsque les conditions longues comme le bras mais à base de descendant et de sang de vierge sous une lune rouge seront réunies, alors Carmilla reprendra sa forme humaine pour régner sur le monde et sa horde de vampires lesbiennes sèmera le chaos mouahahahahaha !!! Revenons à notre époque où Jimmy vient de se faire larguer pour la huitième fois par sa petite amie…. Hum… volage et où Fletch vient de perdre son emploi suite à un événement cocasse. Tous deux fauchés mais ayant besoin d’air décident de partir en randonnée et je vous le donne en mille pile dans le village maudit… A peine arrivés, alors que visiblement la chance de tomber sur les possibilités de s’amuser comme il se doit, à savoir trouver des filles semblent définitivement écartées, nos deux amis tombent sur un van rempli de jeunes demoiselles toutes plus canons les unes que les autres. Encouragés par les hommes présents dans un pub, semble-t-il quelque peu échaudés par des siècles de vampirades lesbiennes, Jimmy et Fletch décideront de profiter de l’hospitalité gratuite dans un cottage perdu au fin fond d’une forêt hostile à bloc pour passer du temps avec les charmantes demoiselles et réhabiliter la possibilité d’une soirée bière & sexe. La nuit ne se passera pas comme prévu et ils devront empêcher le retour à la vie de Carmilla car oui, à la surprise générale, c’est ce soir la lune rouge, tantantan… Heureusement ils pourront compter sur l’aide d’un pasteur qui n’attendait que ça pour passer à l’action !
Lesbian vampire killers c’est d’abord un film comme vous vous en doutez à prendre au Xième degré. C’est une parodie de films d’horreur et de films de vampires. Tous les codes y sont bien présents et plutôt bien distillés tout au long. La forêt, le cottage, la douche, les toilettes, la panne de voiture… Les décors assez sympas, le gothique bien présent et les costumes vraiment parfaits. Les effets spéciaux sont d’assez bonne facture sans être exceptionnels, mais pour un film de 2M$ je les trouve honnêtes. L’humour, bien que pas toujours efficace, est assez présent avec certaines répliques savoureuses comme quand Flecth dit au pasteur, spécialiste des vampires, que tout le monde est parfaitement au courant de la façon dont on tue les vampires, ou encore lorsqu’il assure que, des vampires lesbiennes, c’est juste un autre tour cruel de Dieu pour le mettre sur les nerfs car même les femmes mortes préfèrent coucher entre elles plutôt qu’avec lui. A contrario, certains gags sont plutôt mauvais et curieusement c’est sur ceux-là que l’on insiste le plus, à l’instar de l’épée à la poignée phallique, mouais… On a un peu l’impression d’être dans un hommage à Shaun of the Dead version vampires mais le film, malgré je pense ses bonnes intentions, ne parviendra jamais à atteindre ce niveau-là, loin s’en faut. Certains partis pris viendront en effet gâcher le tout.
On a bien compris que Lesbian vampire killers était un film parodique et on n’y vient pas chercher l’horreur au sens propre. Il ne s’agit pas de ce genre de déception. Mais le film reste bien trop sage pour exploiter à fond la promesse de départ. Il n’est jamais irrévérencieux, jamais gore, jamais décalé, jamais érotique. Les vampires meurent non pas dans des giclées de sang ou des nuages de cendres, mais dans une sorte de fluide blanc… Voyez l’idée ? C’est dommage car bien des scènes auraient pu être plus graphiques avec des décapitations ou des empalements qui auraient pu être plus spectaculaires, d’autant que certaines sont sincèrement drôles. C’est un parti pris, le réalisateur ayant déclaré « J’ai couvert James de crasse de vampire à chaque fois que j’en ai eu l’occasion parce que cela me faisait rire » car les vampires se transforment en fluide plutôt qu’en poussière ou en flammes comme dans les autres histoires de vampires. Oui mais non, ce n’est pas drôle et visuellement ça n’a pas l’impact attendu. Les scènes où les vampires capturent des personnes ne sont jamais filmées et, à part quelques gouttes de sang sur le rebord d’une fenêtre, rien ne permet de présager du sort promis aux victimes, d’autant que lorsqu’elles ont l’occasion de les démembrer sauvagement, elles vont plutôt en profiter pour discuter et au final… rien. Quant à la promesse des vampires lesbiennes, à part quelques bisous, inutile d’espérer le grand sabbat démoniaque que nous étions en droit d’attendre. Et pourtant il y avait matière à pousser le concept jusqu’au bout. D’où le sentiment que le film passe carrément à côté de son sujet. C’est d’autant plus rageant que visiblement le titre a été trouvé en premier lieu pour être le plus vendeur possible et que le scénar a été écrit ensuite. Certains personnages ne sont carrément pas exploités à l’image du prêtre. L’ensemble souffre également d’une réalisation parfois foireuse et d’un casting assez peu investi. On a du mal à y croire et certaines situations semblent forcées. Même James Corden, incarnant Flecth, clairement le personnage rigolo du métrage, semble en faire le minimum ou alors il n’est clairement pas bon acteur, je ne saurais dire étant donné que je n‘ai vu aucun autre film dans lequel il apparait.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ L’ambiance gothique ♥ Certaines répliques ♥ Le titre |
⊗ Le casting ⊗ Trop sage ⊗ Des idées ou des personnages peu ou pas exploités ⊗ Des partis pris foireux |
Lesbian Vampire Killers, c’est clairement une comédie, une parodie et un hommage assumé. Son problème majeur étant de ne jamais aller au bout de ses idées et de ses promesses. Un journaliste du Times a dit que le film était un « gaspillage épouvantable d’un titre parfaitement décent ». Tout est dit. On ne passe pas un mauvais moment devant, on rigole même deux ou trois fois mais on en sort sincèrement frustré. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Après plusieurs années de développement infernal, le projet a été repris par le réalisateur Phil Claydon. Claydon décrit le film comme étant influencé par Ghostbusters avec un mélange de Hammer Horror et des films de monstres d’Universal. Le film est un hommage pince-sans-rire aux films d’horreur classiques de la Hammer et devait à l’origine être le premier « nouveau » film de la Hammer. Cela ne s’est pas concrétisé et ce sont finalement Alliance et Momentum Pictures, ainsi qu’AV Films, qui ont donné le feu vert au projet.
• L’histoire de Lesbian Vampire Killers se déroule dans le Norfolk, autour du village de Cranwich qui est présenté dans le film comme Cragwich, mais le tournage a eu lieu en dehors de Londres, à Luton Hoo dans le Bedfordshire et dans les studios de Three Mills à Bromley-by-Bow.
Titre : Lesbian Vampire Killers
Année : 2009
Durée : 1h26
Origine : Angleterre
Genre : Lesbian vampire pschitt
Réalisateur : Phil Claydon
Scénario : Stewart Williams, Paul Hupfield
Acteurs : : Mathew Horne, James Corden, MyAnna Buring, Paul McGann, Cilvia Colloca, Lucy Gaskell, Emma Clifford, Susie Amy, Louise Dylan, Ashley Mulheron