Un groupe d’amis devient soudainement riche grâce à la découverte d’un fabuleux trésor. Cependant, ils ignorent que ce trésor appartient à un effroyable petit homme vert, qui veut le récupérer. Le Leprechaun va se débarrasser des voleurs, un par un.
Avis de John Roch :
Leprechaun 5 m’a laissé un souvenir impérissable, mais pas pour les bonnes raisons tant cet opus était une catastrophe à tous les niveaux. Bonne nouvelle, Rob Spera ne rempile pas pour ce Leprechaun 6 : Le Retour (notez l’inspiration des distributeurs pour le titre Français), et pourtant il a essayé. A la base, le Leprechaun devait à nouveau changer de destination, fini le ghetto et bonjour au soleil de Venice Beach dans un premier temps, avant que le réalisateur ne propose de délocaliser le farfadet sur une île en plein spring break. Seulement l’idée ne plait pas à la production qui insiste pour que le film se déroule à nouveau dans le ghetto suite aux réactions négative du cinquième film. Un choix étrange, mais qui permet à Rob Spera de claquer la porte. Bon choix pour celui qui ne voulait pas refaire le même film, excellente nouvelle pour le spectateur qui n’aura pas à subir une nouvelle aventure du farfadet dans le ghetto réalisé par ses soins. Car oui, Leprechaun : Back 2 Tha’ Hood est moins pire que le film précédent, mais ça n’en fait pas un bon film pour autant.
S’il y a bien une chose que la saga Leprechaun n’a jamais fait, par envie ou par paresse tel est la question, c’est d’avoir de la cohérence d’un métrage à l’autre et c’est encore le cas ici. Car bien que le Leprechaun modèle 5 ne meurt pas à la fin de l’opus précédent, que ce sixième film se déroule dans le ghetto, et que l’introduction semble être une continuité d’un épisode précédent, ce n’est pas une suite directe et nous avons bel et bien ici un tout nouveau farfadet tout beau tout neuf, avec de nouvelles sapes. Farfadet toujours à la recherche de son or qui se fait neutralisé par un curé armé d’eau bénite parfum trèfle à quatre feuilles. Oui comme dans le premier et cinquième volet de la saga le Leprechaun est à nouveau vulnérable au trèfles à quatre feuilles mais ne cherchez pas, malgré tout ce n’est pas une suite directe. C’est un an plus tard qu’une bande de jeunes découvre le coffre qui renferme l’or du lutin, ce qui va comme d’habitude le réveiller. Quoi de neuf dans la saga avec ce sixième film ? Et bien rien, on nage en terrain connu et ce volet ressemble aux autres, et au bout de la sixième fois ça devient tout de même redondant. Il faut cependant reconnaitre que comparé à Leprechaun 5, la saga remonte légèrement la pente. Le film abandonne le côté rap (à noter tout de même au casting la présence de Sticky Fingaz du groupe Onyx, les amateurs apprécieront) et parviens à mieux intégrer le Leprechaun dans le ghetto, ce qui donne des situations bien plus fun. Ici le Leprechaun complètement défoncé après avoir tiré une douille sur un bong va chercher de quoi becter, il se fait trouer le bide à coup de kalash par un gang ou se fait dégager d’une lowride à coup de suspensions hydraulique. L’humour se veut plus slapstick que dans les précédents et le Leprechaun s’en prend plein la gueule, tout le temps avant d’arriver à éliminer qui que ce soit de ses mains, littéralement puisqu’il occis le casting à mains nues. Car le pouvoir de Leprechaun modèle 6, c’est justement d’en avoir aucun. Alors oui il est immortel, ce qui est un pouvoir en soi mais partagé par tous les farfadets qui ont précédé, il se téléporte une fois, pour le reste à part sa force surhumaine, on ne peut pas dire que le farfadet soit une grande menace. Et heureusement qu’il souffre un peu parce que niveau meurtres c’est à nouveau soft, mais pas déplaisant dans l’idée : le lutin se mange un coup de fusil à pompe avant d’arracher la mâchoire de la propriétaire de l’arme, se prend des coups de tatanes d’un flic avant de lui arracher la jambe, ou se fait tabasser par un gangsta avant de lui envoyer un fulguro-poing dans une scène qui pompe Vendredi 13 chapitre 8.
Globalement, Leprechaun 6 fait mieux que l’opus précédent, mais ça n’en fait pas un bon film pour autant. Le réalisateur de la chose, un Steven Ayromlooi dont c’est le premier long métrage n’avait pas franchement l’air motivé à montrer ce qu’il avait dans le ventre (pas grand-chose au final puisqu’il n’aura pas fait grand-chose par la suite). En résulte une mise en scène aussi laide que Leprechaun 5, la photographie l’est tout autant et renforce la facture télévisuelle et fauché de l’ensemble. Le scénario quant à lui, hormis lorsque le Leprechaun est à l’écran, peine à se rendre intéressant. La faute à des dialogues creux, des acteurs qui en font le minimum (dont Laz Alonso, Mother’s Milk dans la série The Boys) et à certaines situations invraisemblables qui font avancer l’histoire vitesse grand V (dans le ghetto on trouve des trèfles à quatre feuilles dans des pacsons de weed, tu parles d’une chance). Mais ce qui dérange le plus, c’est le montage. Non pas que le film soit monté n’importe comment comme ce fut le cas dans l’épisode 5, mais à force d’abuser de fondus de page de livre qui se tourne, on se demande si le métrage n’est pas tombé entre les mains d’une entreprise chargée de monter des vidéos d’anniversaires et de mariages au lieu de celles d’un professionnel du milieu du cinéma. Reste qu’après un Leprechaun 5 de sinistre mémoire, ce sixième film permet de conclure la saga originelle sur une note moins amère en étant ce que les autres films étaient : pas à se taper le cul par terre, techniquement à la rue mais plutôt fun par instants et pas déplaisant. .
LES PLUS | LES MOINS |
♥ C’est fun par moments ♥ Le mélange Leprechaun – Ghetto qui fonctionne mieux ♥ Warwick Davis s’amuse une dernière fois sous le maquillage du Leprechaun |
⊗ Techniquement à la rue ⊗ Le montage et ses transitions pas très pro ⊗ Dans le fond, ça fait six fois que c’est le même film ⊗ Quand il n’y a pas le Leprechaun à l’écran, c’est pas super intéressant |
Cette seconde aventure du farfadet dans le ghetto reste dans la lignée des opus précédents, avec ses peu de qualités et ses nombreux défauts. Si Leprechaun 6 : Le Retour n’est pas un opus qui révolutionne la saga, il la tire légèrement vers le haut après le désastreux cinquième volet. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• C’est le seul film de la saga ou l’on peut voir les pieds du Leprechaun.
Titre : Leprechaun 6: le retour / Leprechaun : Back 2 Tha Hood
Année : 2003
Durée : 1h30
Origine : U.S.A
Genre : Smoke weed everyday
Réalisateur : Steven Ayromlooi
Scénario : Steven Ayromlooi
Acteurs : Warwick Davis, Tangi Miller, Laz Alonso, Page Kenedy, Sherrie Jackson, Donzaleigh Abernathy, Shiek Mahmud-Bey, Sticky Fingaz