[Film] Legion Of The Dead, de Olaf Ittenbach (2001)

Deux gars, le beau William et son acolyte Luke, viennent de commencer leur voyage à travers le magnifique désert de Californie lorsqu’ils sont kidnappés par le célèbre Psycho Mike, le Tueur de la rivière Kern. Ils parviennent à s’évader par des moyens hilarants et grâce à l’aide d’un vieil ami, et tombent bientôt sur une petite ville désertique où, sans le savoir, un mystérieux grand Blond et ses sbires sadiques tuent des gens pour créer une Légion des morts. C’est là que les choses se compliquent. William tombe amoureux de Geena, la belle serveuse du restaurant local, et Luke perd le contrôle de ses hormones. Le restaurant est soudainement attaqué par la Légion et le grand Blond donne un ultimatum : remettre Geena dans les deux heures ou il viendra personnellement la chercher. Quel est le secret mystérieux que Geena et le grand Blond partagent ? Le compte à rebours est lancé tandis que l’ultimatum approche. La lutte contre le mal ne fait que commencer…


Avis de John Roch :
Prothésiste dentaire de métier, Olaf Ittenbach s’est fait un nom dans l’ultra gore Allemand avec Black Past et The Burning Moon, deux œuvres déjà costauds en gore. Il explosera avec Premutos, tourné sur une période de 3 ans pour 200,000 Deutsche Mark qui n’avait rien à envier à Braindead du moins coté gore, sur tout le reste c’est une autre histoire. Legion Of The Dead, c’est le premier projet professionnel du metteur en scène, qui obtient ici un budget de 900,000 Dollars, un tournage aux USA, des acteurs qui cabotinent mais savent un peu ce qu’ils font et même une tête d’affiche en la personne de Mathias Hues, compatriote à Olaf Ittenbach mais surtout acteur du fin fond de la seconde zone, donc pas cher. Ce qui est appréciable chez Ittenbach, si on le compare au tout venant de la production du genre à commencer par l’autre fer de lance de l’ultra gore allemand, Andreas Schnaas, c’est qu‘ il a un minimum le sens de la mise en scène. Il essaie de réaliser, de monter, d’écrire, bref de faire un film qui tienne la route, plus que d’étaler du crade partout sur l’ écran.

Pour Legion Of The Dead, c’est à nouveau le cas. Ce n’est pas de la grande réalisation, mais le réalisateur donne tout même si il affiche rapidement ses limites dès qu’il s’agit de filmer des coups de tatanes, des gunfights, des poses au ralenti et des explosions. Olaf Ittenbach met même la pédale douce sur le gore et sur les plans insistants plus que de raison dessus, ce qui est dommage puisque le film est un Olaf et qu’il ne devrait pas être aussi soft en la matière, en particulier par rapport à ce que le réalisateur nous avait habitué. Le film réserve son petit lot de scènes gores, mais c’est plein d’humour dont est rempli le script de Olaf Ittenbach, qui ne va pas chercher loin puisqu’après avoir fait son Braindead avec Premutos, il refait ici sa Nuit En Enfer. Mais pas de Titi Twister, de boobs ou de Salma Hayek, mais un bar tout ce qu’il y a de plus simple mais de légèrement spacieux pour y tourner des scènes d’action bordéliques et bâclées.

Mais avant ça, il faudra faire avec les deux héros qui vont se retrouver malgré eux dans un trip à la Hitcher, leur pote qui vient les sauver mais qui se retrouve avec autant d’importance qu’n figurant, deux assassins qui font du porte à porte pour agrandir les rang de Légion, une serveuse qui bosse avec un hommage au personnage de Steven Seagal dans Piège en Haute Mer et Mathias Hues qui passe son temps assis ou debout à glousser. Tout ce monde va se rencontrer après une série de péripéties qui ont en commun l’humour, pas très drôle hormis une scène qui l’est vraiment, et répétitif, et le fait de ne jamais déboucher sur rien. Le scénario de Legion Of The Dead est mal écrit, tout porte à croire qu’Olaf Ittenbach a mis sur papier des idées sans aucun liant, toujours les mêmes en plus, le film ayant tendance à pas mal se répéter sur la longueur. Il galère même à expliquer sa propre histoire, jusqu’à oser une fin qui, à y penser, gomme toutes les incohérences et les trous du script, mais démontre qu’il ne savait pas comment conclure une histoire qu’il entame vraiment à un quart d’heure du générique de fin. Passer après Premutos n’allait pas être chose simple. Avec Legion Of The Dead, Olaf Ittenbach livre un film plus ou moins réalisé, écrit et gore. Plutôt moins sur les deux derniers points, le réalisateur délaissant les plans crades pour un humour qui tombe à plat.

LES PLUS LES MOINS
♥ Un peu de gore…
♥ De l’action
⊗ … mais juste un peu
⊗ L’ humour qui tombe à plat
⊗ Un scénario incohérent et plein de trous
⊗ La mise en scène qui montre vite ses limites
⊗ La fin

Avec Legion Of The Dead, Olaf Ittenbach livre un film plus ou moins réalisé, écrit et gore. Plutôt moins sur les deux derniers points, le réalisateur délaissant les plans crades pour un humour qui tombe à plat.



Titre : Legion Of The Dead
Année : 2001
Durée : 1h28
Origine : Allemagne
Genre : Olaf
Réalisateur : Olaf Ittenbach
Scénario : Olaf Ittenbach
Acteurs : Michael Carr, Russell Friedenberg, Kimberly Liebe, Matthias Hues, Christopher Kriesa, Darren Shahlavi, Birgit Stauber
Legion of the Dead (2001) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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