Les frères de Kian, maîtres de karaté, sont sortis de prison. Après 10 ans de travaux forcés, ils retrouvent enfin leur traître de frère qui les a vendus contre de l’argent. Une bataille sans merci s’engage alors entre Kian et ses frères. Poussés par l’esprit de vengeance, ils le tuent. Mais les trois fils du maître de karaté ne laisseront pas la mort de leur père impunie…
Avis de Cherycok :
Réalisateur inconnu (un seul autre film à son actif) et acteurs qui le sont tout autant (à part 1 ou 2 seconds rôles), budget ridicule, Boxer’s Last Standing, sorti chez nous sous les titres Le Vengeur du Karaté ou encore Fury, est une petite production taiwanaise de 1973 qui à priori ne paie pas de mine, mais qui au final surprend sur bien des points.
C’est en gros l’histoire d’un père de famille qui, 10 ans auparavant, a trahi ses frères en les dénonçant contre de l’argent. Une fois ceux-ci sortis de prison, ils vont se mettre à la recherche de leur traître de frère et vont le tuer. Les 3 fils de ce dernier vont à tout prix vouloir venger la mort de leur père et vont partir à la recherche des trois assassins. Avec un scénario pareil, on aurait pu s’attendre à un énième film de kung-fu d’exploitation, ce qu’il est quelque part. Mais là où Le Vengeur du Karaté se différencie des autres, c’est par sa violence et sa cruauté, d’autant plus renforcées par l’absence totale d’humour. C’est dès le premier combat, lors de l’assassinat du père, que l’on remarque cet aspect lorsqu’un l’un des trois méchants écrase le genou du père à grands coups de rocher, et il n’y va pas de main morte. Certes, ce n’est pas non plus extrêmement bien fait, budget famélique du film oblige, mais la violence est bien là et très graphique. Et ce n’est pas tout, citons par exemple cette scène où les méchants du film vont violer une pauvre jeune fille qui n’a rien demandé à personne, chacun leur tour, jusqu’à provoquer la mort de cette dernière, ou encore un passage à tabac de 2 minutes bien méchant où ils se mettent à 6 contre un, alors que le pauvre bougre tient à peine debout.
Malgré le budget ridicule, on sent une réelle volonté de bien faire. Ce n’est pas toujours réussi, mais dans la globalité du film, le réalisateur Liu Chang-Ming s’en sort correctement. Les combats du film sont plutôt bons dans l’ensemble, bien rythmés, avec des chorégraphies certes parfois hasardeuses, et se déroulent dans des endroits divers et variés. On a même droit à la fin du film à un affrontement dans une rivière franchement réussi. Ils sont de surcroit plutôt nombreux (l’un des trois frères est tendu du string et très porté sur la bagarre) et agrémentés de petites cascades un peu comme dans les films de Jackie Chan (toute proportion gardée), je veux dire par là qu’elles sont en 1 seul plan, au ralenti, et qu’on voit bien que l’acteur qui les exécute n’est pas doublé. Bon, ça n’arrive qu’à deux reprises mais c’est déjà ça.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Les combats et cascades ♥ La violence dans une once d’humour ♥ Bien rythmé |
⊗ Des bruitages aux fraises ⊗ On reste dans du kung fu de 2nde zone |
Alors bien sûr, Le Vengeur du Karaté n’est pas le film du siècle, loin de là, car les défauts sont bien présents. Les bruitages lors des combats ne sont pas tout à fait synchro avec l’image durant une bonne moitié de film par exemple, mais malgré ça, on ressort au final comblé par ce qu’on vient de voir, à savoir un petit film d’arts martiaux bien sympa, qui vous a fait passer un bon petit moment, et c’est ça l’essentiel. |
Titre : Le Vengeur du Karaté / Avengers / Boxer’s Last Stand / Fury
Année : 1973
Durée : 1h30
Origine : Taïwan
Genre : Pim Pam Poum dans la gueule
Réalisateur : Lin Chang-Shi
Scénario : Hui Sing-Yue
Acteurs : Liu Chang-Ming, Henry Lu, Cheng Hsiu-Ying, Lui Ming, Hsueh Han, Tsui Li, Pan Chang-Ming, Hsu Li, Miao Tian, Lei Jun, Chen Shen-Lin, Min Min