Vicky et Burt percutent un enfant par accident en voiture sur une nationale de l’Oklahoma. Cherchant à joindre la police, ils arrivent dans une petite ville qui semble déserte avoir que les enfants aient tués leurs parents quelques années plus tôt pour les offrir à un Dieu corbeau.
Avis de Rick :
Je croyais en avoir terminé avec les enfants et surtout, avec le maïs. Quelle ne fut ma surprise en découvrant totalement par hasard que la nouvelle de Stephen King « Les Enfants du Maïs », cette courte nouvelle de 30 pages environ ayant donnée tout de même 9 métrages, avait été adaptée en court métrage en 1983, soit un an avant l’adaptation en long métrage avec Linda Hamilton. Et c’est donc avec peur que je me suis lancé contre toute attente dans la vision du dit court métrage, donc la durée semble varier suivant les sources. 18 minutes ou 30 minutes ? Telle est la question. Le métrage étant sortit dans une anthologie, mais également à part, il est possible que deux versions soient disponibles. C’est vers une version de dix-huit minutes que je me suis tourné pour retourner dans le maïs. Commençant dans la ville de Jonah, en 1971, le court métrage se montre d’entrée de jeu extrêmement fidèle à la nouvelle de Stephen King. Pas de pertes de temps inutiles, pas de rajouts pour gonfler la durée à la manière du long métrage, pas de long final rajouté et aux effets kitchs, le mot clé est fidélité, malgré quelques écarts, et il faut bien avouer que le format court convient bien mieux pour une adaptation, tant la courte nouvelle, intéressante, n’en était pas moins bourrées d’incohérences si on se plongeait véritablement dedans. Parce qu’une ville gérée par des enfants pendant de longues années après qu’ils aient tués leurs parents, sans que personne ne vienne voir ce qu’il se passe et ne s’en occupe, c’est tout de même un peu incohérent.
Autre bon point, le réalisateur, qui adapte également l’histoire, sait ce qu’il fait, et nous délivre par moment une ambiance vraiment étrange et réussie. Les corbeaux, le maïs, il filme tout cela simplement, et ça fonctionne, donnant un aspect étrange à l’œuvre dès le début. Puis, en 1983, nous retrouvons les personnages de la nouvelle et du premier film, Burt et Vicky, beaucoup plus proches de la nouvelle que du film. Ils s’embrouillent, écrasent un enfant, entre dans la ville où il ne faut pas aller, et tout le reste, on le connaît. Le métrage ne tente pas d’en faire trop et d’aller au-dessus de ses moyens, loin de là. Sa courte durée permet de faire passer tout ça facilement, et de passer outre certains défauts et moments peu subtils, comme une respiration un peu abusive en vue subjective, des coupures de son assez brutales entre différentes scènes, et quelques acteurs pas toujours au top. On arrive en un rien de temps au final, qui se permet quelques libertés et quelques facilités amusantes (le coup des clés), et on se dit que la saga aurait très bien pu en rester là, avec un court métrage peu exceptionnel mais qui se suffisait à lui-même pour une si courte histoire.
Titre : Disciples of the Crow – The Night of the Crow
Année : 1983
Durée : 18 minutes
Origine : U.S.A
Genre : Encore du maïs
Réalisateur : John Woodward
Acteurs : Eleese Lester, Gabriel Folse, Steven Young, Martin Boozer, Kathleen Alsobrook et Loren Bivens
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