Alors qu’il avait une première fois défié le maître Li dans sa propre école, et qu’il avait perdu son combat, le maître Tsiao revient cette fois accompagné de mercenaires japonais. Ces derniers tuent à tour de bras et blesse à mort maitre Li… Très diminué, l’élève Lei Ming est écœuré par tant de violence. Mais Il n’a alors d’autres choix que la vengeance…
Avis de Angelheart :
Jimmy Wang Yu à la réalisation, c’est quelque chose. Commençons par ce qui est le centre du film : l’opposition entre les Chinois et les Japonais. Dans cette histoire, les Japonais méchants terrorisent les chinois. Les Japonais ont le visage crispé, ils sont vaniteux, hargneux, limite stupides. Ils sont vils, félons et sans foi ni loi. Quant aux Chinois, ils sont gentils, innocents, respectueux et réfléchis. Le Karaté est négatif, il représente la méchanceté de ceux qui le pratiquent, un manque d’élégance. Le Kung-Fu est un sport noble, un état d’esprit, symbolise un homme serein. On peut soupçonner de la part de Wang Yu, d’avoir voulu l’exagération des kiaïs pour les rendre peu crédibles. De plus il rajoute une couche sur leurs capacités, les rendant inhumains. En bref, Yu fait dans la caricature.
L’éditeur français du film doit aussi aimer le comique. Baptisé Les Bonzes du Temple Shaolin (rien à voir avec l’histoire) sur la jaquette et Les Bronzes du Temple de Shaolin au générique, (on pense presque aux bronzés…) cette édition n’a pas fini d’étonner. Affublée de photos de divers films de kung-fu et d’Il était une fois en Chine, cette jaquette nous sort des noms d’on ne sait où, une sorte de mélange de noms. Chen Lee, (Chen zhen ou Bruce Lee) Mak Biao (Yuen Biao peut-être ?) Bill Wah (Yuen Wah ?)… Un seul mot pour définir ce travail : Bravo. Passons outre ceci et concentrons-nous sur le reste. On peut dénoter pas mal de cameos : Les frères Ping, Fung Hak On, Wong Kwong Yue et bien d’autres… A noter aussi la présence de Chan Sing (New Fist of Fury et Iron Fisted Monk) dans le rôle d’un des Japonais. Pour ce qui est des combats c’est pas l’extase : les planchettes Japonaises sont plutôt comiques, les combats sont dans l’ensemble risibles, les Japonais doivent avoir un problème avec les yeux. Toutes les actions sont filmées de bien trop près, le spectateur manque quasiment tout ce qui se passe. Dur à regarder pour une personne rationnelle.
Cependant, on sent une réelle envie de bien faire. Wang Yu joue les justiciers masqués, il se trempe les mains dans de l’acier brûlant pour vaincre. Il rend hommage aux westerns et aux films de samouraïs avec la scène sous la neige : Les faces à faces, les hautes herbes, les hommes armés de sabres… Le final est aussi sanglant que grotesque, les combats sont proche de l’amateurisme au niveau martial : Wang Yu se lance à corps perdu, comme quelqu’un qui n’aurait pas la maîtrise des arts martiaux.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ L’envie de bien faire ♥ Quelques bonnes scènes |
⊗ La caricature des japonais ⊗ Les combats ratés ⊗ La mise en scène |
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| Un divertissement à prendre au second degré… en acier trempé le second degré. | |
Titre : La Vengeance du Tigre / The Chinese Boxer / 龍虎鬥
Année : 1970
Durée : 1h40
Origine : Hong Kong
Genre : Kung Fu Pian
Réalisateur : Jimmy Wang Yu
Scénario : Jimmy Wang Yu
Acteurs : Jimmy Wang Yu, Lo Lieh, Wang Ping, Chai Hsuing, Fang Mian, Cheng Lei, Wang Kuang-Yu, Chai No, Kong Ling, Wang Chung, Chan Sing
