[Film] La Ligue des Justiciers : Le Paradoxe Flashpoint, de Jay Oliva (2013)

Nous avons tous déjà rêvé de pouvoir changer le passé. Pour Flash, le rêve devient réalité. Grâce à sa super-vitesse, il retourne dans le passé pour sauver sa mère d’un crime fatal. Ses intentions sont bonnes, mais les conséquences de ses actes pourraient bien être désastreuses : en voyageant dans le temps, Flash a créé un univers parallèle dans lequel une guerre entre Wonderwoman et Aquaman fait rage.


Avis de John Roch :
Publié en 2011, le comic book Flashpoint a refait parler de lui en 2023 pour une mauvaise raison. C’est cet arc divisé en 5 parties qu’a tenté d’adapter Andrés Muschietti avec The Flash, sauf que ça a totalement dégénéré. Comme toujours, pour voir une adaptation d’un comic book DC de qualité, ce n’est pas du coté du DCEU qu’il faut chercher, mais de celui de l’animation. Et avec La Ligue des Justiciers : Le Paradoxe Flashpoint, le département animation de la Warner a vu les choses en grand car ce film inaugure le DCAMU, pour DC Animated Movie Universe, qui compte à ce jour 26 films répartis en 2 arcs scénaristiques. Si votre seul contact avec Flashpoint a été The Flash, oubliez tout ce que vous avez vu. Pour voir un métrage au scénario en béton qui n’hésite aucun instant à bousculer l’univers de la Justice League dans un déluge d’action, de violence et de surprises, le tout mené tambour bâtant pendant 1h15, c’est dans The Flashpoint Paradox que ça se passe.

The Flashpoint Paradox se concentre donc sur Flash, dont la véritable vulnérabilité est la perte de sa mère lorsqu’il était enfant. Le lendemain de l’anniversaire de son décès, elle réapparaît pourtant en chair et en os, au grand bonheur de Barry Allen qui sera cependant de courte durée car ce changement temporel va créer une nouvelle réalité. Réalité dans laquelle la Justice League n’existe pas, ou Cyborg est le seul vrai super héros, où le vaisseau de Kal-El ne s’est pas craché à la ferme des Kents mais en plein centre de Metropolis, où une liaison entre Wonder Woman et Aquaman déclenche une guerre entre les Atlantes et les Amazones, et dans laquelle la fameuse nuit qui a endeuillé les Wayne ce n’est pas Thomas qui a péri, mais Bruce. Tout les personnages sont ainsi réintroduits : Superman est devenu un rat de laboratoire qui n’a jamais vu la lumière du jour et n’a donc aucun sens à donner à la bataille, Aquaman et Wonder Woman sont si aveuglés par la haine qu’ils en deviennent les destructeurs de la planète que Cyborg tente de contenir et Batman n’hésite pas à jouer du calibre et à tuer de sang froid. Le Joker est également présent mais uniquement montré pour accentuer le coté sombre du métrage. Il est dommage que cette idée aussi inattendue que logique et assez dingue ne soit pas plus poussée, mais ce n’était de toute façon pas le sujet.

De surprises, The Flashpoint Paradox n’en manque pas et celles-ci s’intègrent parfaitement à une intrigue trépidante qui ne relâche jamais une dynamique qui s’installe dès les premières minutes. On regrettera tout juste quelques éléments qui ne sont pas assez exploités, à l’image de Superman qui aurait mérité une poignée de scènes supplémentaires pour gagner en profondeur. Le métrage est également légèrement décevant sur le plan graphique. Il faut déjà adhérer au style qui manque parfois de maturité, mais le métrage manque également à certains endroits de finition et oscille entre plans détaillés et autres qui le sont beaucoup moins. Ce qui n’empêche pas The Flashpoint Paradox d’assurer sur ce point grâce à une mise en scène rythmée qui enchaîne les moments d’action à la violence surprenante, au découpage dynamique et aux plans parfois très classes. Le film est d’une générosité folle et n’affiche aucune baisse de régime et quand il n’y a pas d’action, le scénario riche, surprenant, prenant et jusqu’au-boutiste se charge de magnifier ce Flashpoint Paradox qui est un excellent film d’animation DC.

LES PLUS LES MOINS
♥ Un scénario en béton…
♥ Un rythme de folie
♥ De l’action tout le temps
♥ Batman, sacré idée
♥ La violence surprenante
♥ Un film qui enchaîne les surprises
⊗ …malgré de légères faiblesses
⊗ Il faut adhérer au style graphique
⊗ L’animation qui manque de finition

Oubliez The Flash. Pour voir une adaptation du comic book Flashpoint en béton, c’est du coté de La Ligue des Justiciers : Le Paradoxe Flashpoint que ça se passe.



Titre : La Ligue des justiciers : Le Paradoxe Flashpoint / Justice League: The Flashpoint Paradox
Année : 2013
Durée : 1h15
Origine : USA
Genre : The Flash
Réalisateur : Jay Oliva
Scénario : Jim Krieg
Acteurs : Justin Chambers, C. Thomas Howell, Michael B. Jordan, Kevin McKidd, Dee Bradley Baker, Steve Blum, Kevin Conroy, Sam Daly
Justice League: The Flashpoint Paradox (2013) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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