Une série d’enlèvements étranges a lieu à Gotham City et les quelques preuves indiquent que le coupable serait Batman, le justicier est encore vu comme un mythe. Hal Jordan, sous son identité de Green Lantern, intervient lors de l’enlèvement d’une femme et découvre que le vrai coupable est un Paradémon.
Avis de John Roch :
Au début des années 2010, DC comics est en difficulté financière et peine à attirer de nouveaux lecteurs. La faute à un univers qui s’est trop étendu depuis sa création en 1933 et donc trop complexe pour les nouveaux venus. Les événements dépeints dans le comic book Flashpoint vont alors servir de point de départ à une table rase, un reboot de l’univers DC en 52 volumes nommé «The New 52». Arrive Justice League: Origins, chargé de donner un nouveau départ à la JLA. Du coté de l’animation, l’adaptation de Flashpoint, La Ligue des Justiciers : Le Paradoxe Flashpoint, est le point de départ du DCAMU, cet univers va suivre la logique des comics et donc rebooter l’univers animé (déjà bien rempli avec le DC Universe Animated Original Movies) et en faire une nouvelle porte d‘entrée pour un nouveau public. Un second film un peu plus tiède que le précédent, ce Justice League: War étant un reboot certes nécessaire dans le cadre d’un nouvel univers à développer, mais qui délaisse son scénario au profit de l’action. Fort heureusement, ce que La Ligue des justiciers : Guerre fait, il le fait bien.
Le problème de La Ligue des justiciers : Guerre, c’est qu’il n’est au final qu’un film réunion tout juste correct. Bien sur, les personnages ne sont pas réintroduits, DC fait table rase de son univers mais pas de ses principaux protagonistes, tout juste le métrage se concentre avant tout sur Cyborg, qui nécessitait une introduction car jusqu’ici il n’était pas membre fondateur de la Justice League. C’est sur les éventements qui mènent à la création de celle-ci que l’accent est mis, ici l’arrivée de Darkseid sur terre dans ce qui est avant tout une énorme bataille finale de 1h19 dans lequel la JLA affronte un boss de fin entouré de ses sbires. Quant aux relations naissantes entre les protagonistes, elles manquent d’enjeux et ne dépassent jamais le stade de la querelle sous couvert d’un humour parfois raté. Mais malgré un manque de substance, La Ligue des justiciers : Guerre se suit néanmoins sans déplaisir et surtout sans aucun ennui. Le film mise avant tout sur l’action, et le spectacle est total.
Difficile de reprocher quoi que ce soit au métrage sur son rythme puisque celui-ci est irréprochable. La Ligue des justiciers : Guerre enchaîne les scènes d’action épiques sans aucun temps mort. Déjà à l’œuvre sur The Flashpoint Paradox, Jay Oliva fait encore un excellent travail ici. La mise en scène et le montage sont dynamiques, lisibles et toujours aussi cinématographiques sans pour autant renier son coté comic book. Le film fait également un petit bon technique. Malgré un style toujours aussi particulier, l‘animation laisse moins à désirer que sur le film précédent et gomme quelques défauts tel que la proportion des personnages. Justice League: Guerre est un reboot nécessaire mais qui fait au final mise tellement sur l’action qu’il en oublie de raconter quelque chose de consistant. Mais en termes de spectacle, c’est un film d’animation tout ce qu’il y a de satisfaisant.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Pour les étrangers à DC, ça peut constituer un point de départ ♥ Un rythme de folie ♥ De l’action tout le temps |
⊗ Un scénario sans substance ⊗ Il faut adhérer au style graphique ⊗ L’humour pas toujours heureux |
|
|
|
| Justice League: Guerre est un reboot nécessaire mais qui mise tellement sur l’action qu’il en oublie de raconter quelque chose de consistant. Mais en termes de spectacle, c’est un film d’animation tout ce qu’il y a de satisfaisant. | |
Titre : La Ligue des justiciers : Guerre / Justice League: War
Année : 2014
Durée : 1h19
Origine : USA
Genre : Guerre
Réalisateur : Jay Oliva
Scénario : Heath Corson
Acteurs : Sean Astin, Zach Callison, Christopher Gorham, Justin Kirk, Michelle Monaghan, Shemar Moore, Jason O’Mara, Alan Tudyk
