Le cadeau de fin d’études d’Audra est la maison de ses rêves, mais cela devient vite un cauchemar vivant lorsque des invités je joignent à la fête, et ils n’approuvent pas la nouvelle propriétaire de la maison.
Avis de John Roch :
Tout comme d’autres DTV horrifiques sans thunes, Kill Her Goats a sur le papier des promesses classiques mais qui peuvent faire leurs preuves si la personne derrière la caméra se sent un minimum concerné par ce qu’il tourne : Refus de l’emploi de CGI aux profit d’effets spéciaux pratiques, présence de playmate pour fournir le quota de plans boobs et la présence de Kane Hodder en tant que tueur massif planqué derrière un masque de bouc. Tels sont les maigres arguments de vente de Kill Her Goats et après tout pourquoi pas, on n’en demande pas plus à un film qui se présente comme un hommage aux slashers des 80’s. Et question hommage aux slashers des 80’s, Steve Wolsh s’y connait car il s’agit de son second essai dans cet exercice. Et c’est loin d’être un gage de qualité tant son premier long, Muck, était une arnaque. Ce slasher vaguement méta, en fait le second opus d’une trilogie qui ne verra jamais le jour, démontrait déjà que Steve Wolsh était plus préoccupé à filmer l’anatomie de ses actrices que tous les autres aspects de son métrage. Pourtant, Kill Her Goats débute bien : il y des boobs, le gore est présent, ça a l’air de tenir la route techniquement, le film a l’air de tenir ses promesses et ce dès son introduction. Puis vient le générique.
Ce générique, il nous ramène quelques heures avant le massacre qui le précède et va nous présenter le peu de personnages si insignifiants que le réalisateur les caractérise en deux mots qui apparaissent à l’écran, Kill Her Goats va annoncer la couleur et l’arnaque va se dévoiler. Car Kill Her Goats n’est pendant sa première heure rien d’autre qu’un softcore sans réel scénario dans lequel la direction des actrices est primaire. Pendant cette première heure, on va voir des playmates sauter sur un lit, faire la roue dans le jardin, regarder la télé et aller ce coucher. Tout ça toujours en petites tenues, ou toutes nues quand elles prennent une douche dans des scènes à rallonge si longues qu’elles en deviennent chiantes. Le temps pourrait paraitre moins long si le film avait au moins un large éventail de plans boobs à proposer, mais de ce côté c’est la douche froide. Malgré le temps de présence des actrices à poil, les plans sur leur anatomie s’avèrent en réalité assez rares, le tout est filmé chastement et parfois c’est presque par accident qu’un bout de téton se dévoile devant nos yeux fatigués par tant de vide. Pour attendre qu’il se passe quelque chose, il faudra attendre la dernière demi-heure qui ne rehausse en rien Kill Her Goats. Non, le film s’enfonce encore plus dans la médiocrité. Parce que c’est bien beau de bénéficier de la présence de Kane Hodder en boogeyman au masque de tête de bouc armé d’une double tronçonneuse, encore aurait-il fallu l’exploiter plus qu’un temps de présence à l’écran qui n’excède pas les dix minutes.
Forcément le bodycount est des plus limité vu le faible nombre de personnages à l’écran, mais le gore est furtif, c’est filmé n’importe comment, et surtout le film bénéficie d’un scénario qui n’a au final rien à faire de son tueur à tête de bouc. Scénario dont il faut bien parler, et les premiers mots seront les suivants : mais qu’est-ce qu’il se passe ? Le script de Kill Her Goats ne rime à rien et mélange absolument tout et n’importe quoi sans aucune cohérence. Malédiction sur une maison, rejeton de pionniers devenus cannibales, scènes oniriques hors sujet… Le film prend plusieurs directions sans en conclure une seule et se débarrasse de tout ce qu’il met en place avec un twist complètement incompréhensible. Et ce moment où tout bascule, vous pourrez vous le repasser des dizaines de fois, rien ne l’explique et au final, Steve Wolsh assumant jusqu’au plan final la débilité totale de son script, Kill Her Goats est à l’arrivée un film qui n’a rien raconté et ou rien n’a été résolu. Difficile d’écrire quelque chose de positif sur Kill Her Goats tant il échoue sur tous les points. Si l’introduction laisse penser à un hommage aux slashers des 80’s, le métrage n’est rien d’autre qu’un navet qui tient de l’arnaque. A éviter, à fuir même.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Ça fait illusion 5 minutes | ⊗ Le scénario qui défie toute logique ⊗ Timide en gore et en boobs ⊗ Un twist incompréhensible ⊗ Le rythme ⊗ Le vide du film dans son ensemble ⊗ Le boogeyman qui fait plus de la figuration qu’autre chose. |
Vous recherchez un film qui rend hommage aux slashers des années 80 ? Alors ne vous faites pas arnaquer et passez à coté de Kill Her Goats. |
Titre : Kill her goats
Année : 2023
Durée : 1h39
Origine : USA
Genre : Naveton
Réalisateur : Steve Wolsh
Scénario : Steve Wolsh
Acteurs : Arielle Raycene, Ellie gonsalves, Daniel Mathers, Monica sims, Kane Hodder, Amberleigh West, Eric Littlefield, Briana Kellum