Un an après avoir battu Tong Po, Kurt Sloan a promis de ne jamais retourner en Thaïlande. Cependant, alors qu’il s’entraînait pour combattre pour une ceinture en MMA, il se retrouve endormi et renvoyé dans une prison Thaïlandaise. Il est là parce que les responsables lui demandent de faire face au géant Mongkut et, en retour, Kurt recevra deux millions de dollars et retrouvera également sa liberté. Kurt refuse la proposition, mais ils kidnappent sa femme. Kurt fera l’objet d’une formation rigoureuse en compagnie de mentors inattendus dans l’espoir de retrouver sa liberté et celle de sa femme.
Avis de Cherycok :
Il y a un an et demi sortait Kickboxer : Vengeance, remake du Kickboxer de 1989 avec le plus américain des Belges Jean-Claude Van Damme. Un film qui aura fait grincer les dents des fans de l’original mais qui pourtant était loin d’être catastrophique malgré un jeu d’acteur très moyen et un scénario tout ce qu’il y a de plus vu et revu. Il s’agissait du premier volet d’une trilogie et voici donc que débarque en ce début d’année 2018 le deuxième opus intitulé Kickboxer: Retaliation. Toujours produit par Acme Rocket Fuel et Headmon Entertainment, cette suite change de réalisateur et c’est un certain Dimitri Logothetis qui se retrouve aux commandes, réalisateur de séries B dans les années 80/90 telles que Terreur à Alcatraz (1988) ou Body Shot (1994), reconverti depuis dans la réalisation et production de séries TV peu connues. La recette est la même que pour Kickboxer: Vengeance, on y retrouve les mêmes défauts et les mêmes qualités, et au final ça passe tout seul.
On prend donc les mêmes et on recommence. Le charisme de Alain Moussi, doubleur et cascadeur sur des films tels que Warcraft ou la saga X-Men, n’a pas évolué, son jeu d’acteur étant aussi plat que ses prouesses martiales impressionnantes. Jean-Claude Van Damme nous fait encore et toujours du Jean-Claude Van Damme (et c’est pour ça qu’on l’aime) si ce n’est que, entre-temps, son personnage est devenu aveugle et que son jeu est étonnement des plus crédibles. Mais il y a de la nouveauté dans le casting, à commencer par celui qui incarne un parrain de la mafia locale, ce bon vieux Christophe Lambert. Oui, notre Cricri national, qui n’a rien perdu de son petit rire emblématique et son regard semi-perçant, et qui, sans doute nostalgique de son époque Highlander, nous gratifie même d’un petit un contre un à l’épée contre JCVD. Magistral. Mais ça ne s’arrête pas là puisque l’ancien boxeur Mike Tyson, après nous avoir montré l’étendue de ses talents (hum) sur des chefs d’œuvres tels que Scary Movie 5 ou Les Portes du Soleil (aux côtés de Smaïn et Laurie tout de même…), vient confirmer qu’il est plus à l’aise quand il faut aligner des droites que pour sortir des lignes de dialogue en étant crédible. Hafþór Júlíus Björnsson (La Montagne dans la série Game of Thrones) incarne lui en quelques sortes le boss de fin, le fameux guerrier indestructible, palliant sa palette d’expressions très limitée par une carrure absolument hallucinante au point d’en faire peur. Pour couronner le tout, et parce qu’il semble avoir envie de se trouver une deuxième carrière après sa récente annonce de retraite sportive, le footballeur Ronaldinho (PSG, FC Barcelone) vient nous montrer que son jeu d’acteur pour simuler une faute sur lui lors d’un match était bien plus évolué que celui qu’il nous présente ici. Un casting qui à lui seul est une curiosité.
Et si on parlait du film en lui-même ? On passera rapidement sur le scénario qui suit à peu près le même schéma que tous les autres films d’arts martiaux du même genre, à savoir une histoire tenant sur un coin de nappe où notre jeune héros va se voir contraint de combattre un mec soi-disant imbattable car on a kidnappé sa femme, il va s’entrainer avec un vieux mentor et finir par péter la gueule au grand méchant parce que merde, c’est le héros du film quand même. Mais la mise en image et la mise en scène de manière générale sont étonnement bonnes. Bien entendu, n’est pas Spielberg ou De Palma qui veut, mais le travail de Dimitri Logothetis est des plus sérieux. C’est visuellement plutôt joli, avec de bons cadrages, et une photo qui tient la route (merci les filtres de couleurs parfois), et le réalisateur s’essaie même à l’exercice casse-gueule du (vrai) plan séquence en pleine scène d’action, à plusieurs reprises, avec un certain succès.
L’action est bien entendu le seul atout de ce genre de film et Kickboxer : Retaliation n’en est pas avare. Dès les premières images, on nous met dans le bain et malgré une durée assez conséquente pour ce genre de film (1h50), le rythme ne faiblit jamais réellement. Même si on a connu mieux monté pour un film de baston (nous ne sommes pas dans un film d’arts martiaux asiatique des années 70-90), les combats sont étonnement bien chorégraphiés, plutôt lisibles (malgré deux ou trois plans bizarres) et d’une violence assez prononcée. Et comme pour l’opus précédent, on retrouve une baston de fin de pas moins de 20 minutes qui semble être la marque de fabrique de cette nouvelle trilogie Kickboxer qui, sans être exceptionnelle, sans arriver à concurrencer les Undisputed, arrivera à combler les amateurs de coups de latte en manque de tatanes dans la gueule.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ De nombreux combats ♥ Une mise en scène carrée |
⊗ Le jeu d’acteur ⊗ Le scénario crétin |
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| Kickboxer: Retaliation est dans la lignée de son prédécesseur Kickboxer: Vengeance, c’est-à-dire une série B pas désagréable à suivre. Ça ne demande pas une grande réflexion, c’est tout sauf original, mais les nombreux combats plutôt bien torchés font le job. Nous verrons bien si le 3ème opus Kickboxer: Armageddon reste dans la même veine. | |
Titre : Kickboxer: Retaliation
Année : 2018
Durée : 1h50
Origine : U.S.A
Genre : Pam dans ta gueule
Réalisateur : Dimitri Logothetis
Scénario : Dimitri Logothetis
Acteurs : Alain Moussi, Christophe Lambert, Jean-Claude Van Damme, Mike Tyson, Sara Malakul Lane, Hafþór Júlíus Björnsson, Sam Medina
