Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne, inspiré par l’altruisme de Superman, sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince, pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent – Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et The Flash –, il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique…
Avis de Rick :
Justice League partait mal, autant en tant que film que d’un point de vu personnel. Je n’aime pas les super héros, et je n’aime pas le cinéma de Zach Snyder. Voilà c’est dit. À l’époque déjà, mon avis sur Sucker Punch m’avait apporté quelques problèmes tant je trouvais la chose détestable. Le reste de sa carrière me faisait le même effet, avec d’un côté des films comme L’Armée des Morts que je trouvais longuets et répétitifs, et de l’autre des œuvres comme 300 et Watchmen, que beaucoup de fans de comics trouvent comme étant les adaptations les plus fidèles. Sauf que pour moi, d’un simple point de vu artistique, ce ne sont pas des adaptations. Refaire case par case un comic et y mettre du ralenti justement pour accentuer l’effet figé des cases, ce n’est pas de l’adaptation, c’est de la copie qui n’a pas intérêt d’un support à l’autre. Mais c’est un autre débat. Mais Justice League en tant que film partait mal également, d’une part car la Warner ne sait vraiment pas quoi faire du DCU, étant plus préoccupée par les entrées en salles, le box office et les retours de la presse et du public que par une cohérence artistique, et de l’autre car Zach Snyder, papa du film, quitta celui-ci au début de l’année suite au décès de sa fille, laissant Joss Whedon, réalisateur et scénariste de Avengers, prendre le relais, faire la post production, et surtout réécrire de nouvelles scènes et les retourner afin de livrer le film qui a débarqué sur les écrans. Alors évacuons le premier point, si je n’aime pas du tout le cinéma de Snyder, je n’ai rien contre lui, et la perte d’un enfant est quelque chose que personne n’aurait à subir. Un thème qui fait échos avec l’ouverture de Justice League, le film parlant du deuil, après la mort de Superman, deuil pour Lois et la mère de Superman. Même Batman a perdu foi en l’humanité.
Une ouverture d’ailleurs qui a de la gueule, avec un générique stylisé nous rappelant que oui, c’est un film de Snyder, avec son générique sur fond de musique, mais ça fonctionne. C’est malheureusement ensuite que ça se gâte. Car s’il est très facile de jouer au jeu de « qui a fait quoi ? », le problème ne vient pas de là, le problème vient qu’une scène sur deux, on change de style, de ton, on passe d’une scène à l’autre sans cohérence, sans fluidité, sans rien. Comme si le film, avec deux réalisateurs et de mauvaises décisions de producteurs derrière, voulait juste aller vite pour concurrencer Marvel. Du coup, un dialogue ne devra jamais durer plus de deux minutes, il faudra changer de scène, de personnage et de situation toutes les deux minutes pour rythmer l’aventure, quitte à perdre toute cohérence, toute envie, toute logique. Et ça, ça fait mal. Premier mauvais point d’ailleurs, pourquoi un Justice League ? Oui pour concurrencer Marvel et ses Avengers. Mais Avengers est arrivé alors que nous connaissions tous les super héros non, après tout, tout avait commencé en 2007 (ou par là) avec Iron Man, puis nous avions eu Thor et Hulk et tout ça. La Warner, tellement pressée de faire pareil, nous dit que ça ne sert à rien, et nous balance son film alors que l’on ne connait que Batman (forcément, il a eu beaucoup d’adaptations lui), Superman avec deux films, et Wonder Woman avec un film quelques mois avant. Il y a Aquaman, Flash et Cyborg, ils ne sont pas introduits, mais tant pis, go. Problème, une bonne partie du public ne les connait pas, et le peu d’introduction qu’on leur donne ne nous offre pas la possibilité de les connaître, de les aimer, et de vouloir en savoir plus. Surtout quand leurs présentations se limitent à faire des blagues dans le style Marvel.
Personnages peu introduits, montage qui veut aller vite, que reste-il du film ? Malheureusement pas grand-chose, car d’autres erreurs ou mauvais choix sont là. À commencer par le méchant du film, qui comme souvent, n’est là que pour être très méchant, et qui en plus n’est pas intéressant, et surtout ne semble être qu’un être en CGI dégueulasse. Ce qui nous amène, outre le ton du film qui se veut dark mais bourré d’humour, au gros défaut du film, à savoir des CGI absolument dégueulasses en permanence (le final c’est une orgie). Vu le budget, on aurait au moins aimé plus de finition pour en prendre plein la gueule, mais non même niveau effets spéciaux, Justice League fait mal. C’est moche, ça pique les yeux, et il y en a partout. On a même l’impression la plupart du temps que le métrage a été filmé sur fond vert tellement les yeux piquent. Quand au grand retour de Superman que tout le monde attendait, on pourra crier au scandale, tant ça arrive comme ça, que c’est torché en 30 secondes, et que ça n’amène pas grand-chose à part trois petits coups de poing quand il le faut et basta. Que penser donc de l’univers DC arrivé à ce stade ? Qu’il serait sans doute mieux de tout reprendre au début, en faisant les choses bien, en faisant les films dans l’ordre, et en respectant les choix prévus.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Euh… ouais hein. Ah si attendez, c’est plus court que d’habitude | ⊗ Cette soupe de CGI dégueulasses ⊗ Les nouveaux persos pas introduits pas développés ⊗ Le montage catastrophique ⊗ Le ton qui change tout le temps |
Justice League, c’est une bouillie visuelle mal pensée, c’est tout. |
Titre : Justice League
Année : 2017
Durée : 2h00
Origine : U.S.A
Genre : Super Héros contre Méchant CGI
Réalisateur : Zach Snyder
Scénario : Chris Terrio et Joss Whedon
Acteurs : Ben Affleck, Henry Cavill, Amy Adams, Gal Gadot, Ezra Miller, Jason Momoa, Ray Fisher, Jeremy Irons