[Film] I Survived A Zombie Holocaust, de Guy Pigden (2015)

Wesley, un scénariste timide et maladroit, arrive sur le tournage d’une série B de zombies en tant qu’assistant. Dès son premier jour, il tombe amoureux de la cuisinière de l’équipe avant de se faire martyriser par une bimbo capricieuse et un réalisateur despotique. Mais la panique s’empare de la production quand de vrais zombies débarquent en dévorant les figurants et les acteurs.


Avis de Cherycok :
L’année 2015 aura été des plus intéressantes pour le cinéma néozélandais, plus particulièrement en termes de comédies horrifiques. Il y a d’abord eu l’excellent mais néanmoins portnawesque Deathgasm de Jason Lei Howden ; le génialissime What do We Do In The Shadows de Jemaine Clement et Taika Waititi dans lequel on suivait dans un style faux documentaire une collocation de vampires ; et donc le film qui nous intéresse ici : I Survived A Zombie Holocaust, un cran en dessous il faut bien l’avouer mais néanmoins des plus sympathiques avec son attaque zombie sur le tournage d’une série B avec des zombies. Et cela faisait un petit moment que cette dernière bobine était attendue par les amateurs puisque c’est fin 2011 que le film commence à faire parler de lui avec les premières infos et un teaser qui font leur apparition sur la toile. Plus de trois ans après, le film fait le tour des festivals et sort enfin : I Survived A Zombie Holocaust, que nous nommerons ISAZH pour simplifier, est un film fun, drôle, malin et frais, le tout saupoudré de nombreux et très bons effets gores.

Tourné à Dunedin pour la modique somme de 250 000 dollars néozlandais (soit environ 130 000€), deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande, avec toute une tripotée d’acteurs locaux, ISAZH aura eu droit à une loooongue production. Le budget étant restreint (tout le financement aura été participatif et surtout local), toute l’équipe du film a voulu prendre le temps et travailler dur afin que leur film ne souffre pas de son manque d’argent. De l’aveu même du réalisateur, il leur a fallu se creuser la tête et être suffisamment créatifs afin que le film n’ait pas l’air d’une série Z quelconque comme on en voit beaucoup (oui, la mode zombie ne semble jamais s’épuiser, hein Rick ?).
En termes de mise en scène, c’est réussi. La photographie est très belle est les nombreuses scènes de nuit de la deuxième moitié du métrage restent toujours lisibles. Un gros travail a été effectué au niveau du son et on sent vraiment que les choses ont été faites avec une certaine minutie. Les effets spéciaux ne sont pas en reste avec des maquillages très réussis, parfois bien craspecs, améliorés avec des CGI pour un rendu final qui a de la gueule. Les amateurs de gores seront aux anges, surtout sur la deuxième partie. Gorges arrachées, membres amputés, tripes à l’air, yeux extirpés de leurs orbites, le réalisateur n’hésite pas à faire du gros plan bien sanguinolant. Bon, ISAZH aurait peut-être mérité d’être un poil plus court. Certaines scènes semblent plus longues qu’elles n’auraient dû l’être et le film aurait peut-être été plus efficace avec quinze minutes en moins.

D’entrée de jeu, ISAZH annonce la couleur : il ne va à aucun moment se prendre au sérieux. Du coup, le film va détourner les codes du film de zombies, en s’amusant des clichés typiques du genre, en y tombant volontairement dedans pour mieux en rigoler. Les personnages sont donc stéréotypés à l’extrême, complètement barrés pour certains, en devenant immédiatement attachants avec leurs répliques souvent absurdes comparé à ce qu’ils sont en train de vivre. Le réalisateur caricature d’ailleurs gentiment les différents métiers du cinéma : un réalisateur despotique et mégalo, des premiers rôles donnés à d’anciennes vedettes sur le déclin mais qui font toujours leurs caprices de stars, un assistant réalisateur qui fait le petit toutou avec un réalisateur, une actrice ratée obligée de bosser dans les cuisines du tournage, un scénariste aux abonnés absents, un autre assistant qui fait office d’homme à tout faire (du café à la doublure sexe), …
ISAZH est dans son ensemble assez drôle. Certes, pas mal de gags sont un peu faciles et téléphonés mais pas mal de scènes apportent leur lot de fun. Ce n’est certes jamais hautement intellectuel, surtout quand c’est couplé à un plan nichon complètement gratuit (mais vu que le film joue sur les clichés…) mais dans le genre « je repose mon cerveau pendant 1h40 », c’est d’une grande efficacité même s’il faut avouer que la blague « Vous ne regardez jamais de film de zombies ? » commence sacrément à être usée. En film semi-parodique du genre, ISAZH comporte son lot de clins d’œil à Evil Dead, au Retour des Morts Vivants (« Brains ! »), Braindead, et même au jeu vidéo Resident Evil premier du nom (le premier zombie qui tourne la tête pour fixer sa cible mis en scène exactement comme dans la première cutscene du jeu).

LES PLUS LES MOINS
♥ Les effets gores
♥ Les personnages
♥ Le second degré permanant
⊗ Parfois un peu longuet
⊗ Quelques gags bof bof
Comme dit en introduction, I Survived A Zombie Holocaust est un film fun, drôle, gore, malin, frais, fait par des fans du genre pour des fans du genre, certes pas exempt de défauts mais qui fait néanmoins amplement le job. Bien sympathique.



Titre : I Survived A Zombie Holocaust
Année : 2015
Durée : 1h44
Origine : Nouvelle-Zélande
Genre : Zombédie
Réalisateur : Guy Pigden
Scénario : Guy Pigden

Acteurs : Harley Neville, Jocelyn Christian, Ben Baker, Reanin Johannink, Mike Edward, Andrew Laing, Simon Ward, Mark Neilson, Patrick Davies, Harry Love

 I Survived a Zombie Holocaust (2014) on IMDb























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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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