[Film] House, de Nobuhiko Obayashi (1977)


Une bande d’adolescentes se rend dans une vieille maison hantée…Et c’est parti pour le déchaînement de forces maléfiques le plus barré de l’histoire du cinéma !


Avis de Kwaidan :
Une karatéka sectionnée au niveau du bassin dont les jambes continuent de latter la gueule d’un portrait de chat vomissant du sang, une jeune fille se faisant bouffer par un piano démoniaque alors qu’une autre se fait croquer le joufflu par une pastèque devenue une tête volante : quelques exemples de ce qui vous attend avec HOUSE, le « kaidan eiga » le plus démentiel de l’histoire du cinéma. Le film d’Obayashi est une expérience que tout cinéphile se doit de tenter : un trip psychédélique horrifique, comique et à côté duquel même EVIL DEAD II ressemblerait presque à une œuvre contemplative…

HOUSE est une œuvre fascinante par la façon dont elle mélange des éléments plus « casse-gueule » les uns que les autres pour engendrer un film tout simplement génial. Passé les cinq premières minutes d’acclimatation, le plaisir cinéphilique va crescendo jusqu’à un final inoubliable comptant parmi ce que l’on a pu voir de plus dingue et de plus furieux sur grand écran. Bien sûr, il faut quand même aimer le cinéma un peu « spécial » mais si c’est votre cas, vous en resterez sur le cul !

Tout comme CRAZY LIPS, son digne héritier, HOUSE permet à une équipe de malades de se déchaîner sans la moindre contrainte. Chaque plan transpire ainsi une liberté qu’on a bien du mal à retrouver de nos jours. Obayashi peut ainsi créer un univers décalé, où le réel se mélange à des éléments dessinés dans un style très hippie. Son film est le meilleur exemple de cartoon live que l’on puisse trouver et, avec sa bande d’adolescentes stéréotypées à mort, il ne manquerait que le chien pour obtenir l’adaptation ultime de SCOOBY-DOO ! Ce côté cartoon gore est renforcé par des effets spéciaux très expérimentaux qui, en parfait accord avec l’ambiance générale, ne cherchent jamais à être réalistes mais toujours à repousser encore plus loin la folie de ce film et lui donner un cachet absolument unique. Etrangement, alors que tout semble réuni pour faire rire, sa folie et son imprévisibilité parviennent souvent à rendre HOUSE assez dérangeant, peut-être parce qu’il se situe entre un cauchemar d’enfant et le genre de rêve que l’on fait lorsqu’on a une forte fièvre…

LES PLUS LES MOINS
♥ Un film complètement fou
♥ Final inoubliable
♥ Une œuvre unique
⊗ Il faut aimer ce cinéma « spécial »
On pourrait écrire des pages entières sur le film d’Obayashi mais cela ne servirait à rien. HOUSE dépasse tout simplement l’entendement. C’est un film à voir absolument, un chef d’œuvre du fantastique injustement oublié mais qui restera à jamais gravé dans la mémoire de ceux qui y auront goûté. Et comme les choses les plus drôles sont souvent involontaires, regardez bien le chat dans la séquence où il est censé bondir sur la vieille dame. On voit clairement qu’un technicien l’a lancé sur l’actrice comme un ballon et que le matou ne comprend rien à ce qui lui arrive !



Titre : House / Hausu / ハウス
Année : 1977
Durée : 1h40
Origine : Japon
Genre : Beyond « What the fuck ?” movie
Réalisateur : Nobuhiko Obayashi
Scénario : Chiho Katsura

Acteurs : Kimiko Ikegami, Miki Jinbo, Ai Matsubara, Kumiko Oba, Mieko Sato, Masayo Miyako, Eriko Tanaka, Yôko Minamida, Kiyohiko Ozaki, Saho Sasazawa

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Auteur : Kwaidan

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