[Film] Home Sweet Hell, de Anthony Burns (2015)

Don Champagne a une vie de rêve : patron d’un grand magasin, réside dans une grande maison en banlieue pavillonnaire, père d’enfants respectueux et bien sûr, marié à la femme parfaite en la personne de Mona. Cependant lorsque cette dernière découvre la liaison qu’il entretient avec une jolie vendeuse de son magasin, sa petite vie de conte de fées devient hors de contrôle. Don se rend compte que sa femme ira au bout, jusqu’au meurtre, pour garder l’illusion d’une vie parfaite.


Avis de Cherycok :
Je connaissais la boîte de production Darko Entertainment depuis leur excellent God Bless America que j’avais chroniqué il y a quelques années, une comédie noire complètement jouissive avec un côté très désespéré. Lorsque j’ai vu leur logo (la tête du film Donnie Darko) en lançant le film Home Sweet Hell dont j’ignorais quasiment tout, je me suis dit que, si c’était dans la même veine, j’allais au moins passer un bon moment. Oui, parce qu’une fois de plus, et je sais que ce n’est pas forcement la bonne manière de procéder, j’ai choisi ce film uniquement à la jaquette, au ressenti qu’elle me procurait. Oui, je suis un grand têtu. Et ô surprise ! Même si on est loin de la réussite de God Bless America, Home Sweet Hell est un sympathique divertissement, méchant juste ce qu’il faut.

Allez savoir pourquoi, une fois de plus, un titre anglais est remplacé par un autre titre anglais pour son exploitation en France, un procédé que j’ai toujours du mal à comprendre mais bref, passons. Minuscule production de 2.5M$US, Home Sweet Hell est l’œuvre d’un certain Anthony Burns, réalisateur à la filmographie pour le moment bien maigre puisqu’il s’agit de son deuxième film. On retrouve par contre au casting quelques têtes connues en la présence de Patrick Wilson (Watchmens, Insidious), James Belushi (Un Fauteuil pour Deux, Jumpin’Jack Flash) mais aussi et surtout la belle Katherine Heigl que beaucoup connaissent pour son rôle dans la série Grey’s Anatomy. Et c’est véritablement elle l’attraction principale de Home Sweet Hell, dans un rôle complètement à contre-emploi de ceux qu’ellea l’habitude d’incarner si on s’attarde un peu sur sa filmographie tout de même essentiellement composée de comédies romantiques ou sentimentales.
Elle y incarne une femme obsessionnelle, qui a planifiée sa vie de manière méticuleuse dans un livre qu’elle feuillette tous les soirs presque religieusement, de ses fiançailles jusqu’aux travaux de la maison en passant par la date de ses prochains rapports sexuels avec son mari qui la supporte comme il le peut. Et dans cette petite vie aux allures (et seulement aux allures) de conte de fée, elle est tellement prête à tout pour que cela le reste que, lorsqu’elle apprend que son mari a une liaison avec sa nouvelle vendeuse à la plastique parfaite, ses pires démons ressortent et elle bascule en un instant de petite femme modèle en tueuse sanguinaire sans aucun état d’âme.

Et c’est sans doute là la vraie réussite de Home Sweet Hell. Même si on sent déjà au bout de la première demi-heure que le personnage de Katherine Heigl est telle une cocotte minute prête à exploser, ce revirement de ton est du plus bel effet. La voir se mettre à littéralement découper ses victimes sans que cela semble la toucher à un seul instant, apporte un côté jouissif que la première moitié du film ne possédait pas. Mai c’est surtout le duo qu’elle forme avec Patrick Wilson qui fonctionne à 200% à ce moment là. Elle en tueuse froide façon Dexter et lui en mari complètement dépassé par les évènements et qui n’arrive plus à gérer sa femme qui a complètement pété un boulard, qui n’ose pas réellement intervenir de peur qu’elle se retourne contre lui (oui, madame dort avec des couteaux de cuisine dans son meuble de chevet, faut pas l’emmerder la mam’zelle). Une alchimie parfaite entre les deux acteurs qui sont réellement géniaux dans leur rôle etqui prend toute son ampleur lorsque le film vire dans le gore bien juteux.
C’est sûr, le synopsis n’est pas ce qu’il y a de plus original et a déjà été vu à maintes reprises.Pourtant, ce couple improbable fait que le film fonctionne, et ce malgré une mise en scène correcte mais sans grands éclats. On regrettera la fin, peut-être un peu abrupte…

LES PLUS LES MOINS
♥ Le duo d’acteurs principaux
♥ Un coté gore surprenant
⊗ Manque d’originalité
Même si prévisible, Home Sweet Hell est une bobine assez rafraichissante dans le petit milieu de la comédie noire. On pense à Very Bad Things, ou plus récemment à The Voices. Mais même s’il ne fait pas partie des fleurons du genre, il vaut le coup d’œil rien que pour le duo Katherine Heigl / Patrick Wilson qui porte brillamment le film sur ses épaules.



Titre : Home Sweet Hell / Dangerous Housewife
Année : 2015
Durée : 1h38
Origine : U.S.A
Genre : Découpeuse compulsive
Réalisateur : Anthony Burns
Scénario : Carlo Allens, Ted Elrick, Tom Lavignino

Acteurs : Katherine Heigl, Patrick Wilson, Madison Wolfe, Aiden Flowers, James Belushi, Jordana Brewster, Heath Freeman, A.J. Buckley, Kevin McKidd, Artie Baxter, Johnny Hawkes

 Home Sweet Hell (2015) on IMDb








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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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