Marybeth a réussi à s’échapper de l’emprise de Victor Crowley. Elle apprend la vérité sur sa malédiction, et retourne dans le marais hanté de La Nouvelle-Orléans pour venger sa famille et tuer Victor Crowley une fois pour toutes.
Avis de Cherycok :
J’aurais mis le temps à voir cette première suite de Hatchet. Quatre ans. Non pas que le premier opus était mauvais, bien au contraire, mais ce deudécéréxième volet semblait bien moins convaincant. Puis une mémoire de poisson rouge passant par là, pfiout, aux oubliettes. Et puis un jour, on se rend compte que « Ah mais oui, j’ai Hatchet II, et le premier opus était super sympa ! ». Mais mémoire de poisson rouge bis repetita, j’avais omis l’information sur la qualité moindre de la chose. Me voilà donc lancé, malgré l’avertissement de ce bon cher Rick au bout de 10 minutes de films : « Le 1 était sympa. Je n’avais pas du tout aimé le 2 ». Et le constat est là : Hatchet II est effectivement moins bon. Sauf que je ne serais pas aussi catégorique que ce qui se lit ci et là sur le net. Oui, Adam Green (Frozen, Hatchet) nous pond une copie quasi conforme du premier opus et il ne vaut mieux pas s’enchainer le 1 et le 2 sous peine d’avoir l’impression d’être pris pour un con tant ils sont similaires. Oui, nous ne sommes pas en présence d’un très grand film. Mais Hatchet II n’est pas si mauvais.
Retour au bayou en Louisiane, Hatchet II commence là ou Hatchet premier du nom s’était arrêté. On reprend donc les mêmes et on recommence, si ce n’est que Tamara Feldman qui tenait le rôle titre n’a pas rempilé et qu’elle est remplacée ici par Danielle Harris (Halloween 4 et 5, Le Dernier Samaritain, Stake Land). La recette est donc la même : le bayou est toujours hanté par un Victor Crowley qui aime toujours autant faire joujou avec les tripailles des gens, surtout quand ils sont un peu décérébrés. Et ça tombe bien puisqu’il y a de nouveau des abrutis assez glands pour revenir dans le marais, à commencer par l’héroïne toute frêle qui apparemment s’est dit que son frère et son père, ce n’était pas suffisant comme perte familiale, et que donc amener son oncle pour l’aider à la venger, ça pourrait être vachement sympa. Oui, en termes de courge totale, on ne fait pas mieux. Mais comme son aîné, on sent rapidement que Hatchet II est volontairement crétin et qu’il est nécessaire de le regarder au second degré. Il n’y a qu’à voir la scène des cookies pour en être persuadé ou d’entrée de jeu le placement d’un double plan nichon complètement gratuit avec même un double effet kiss cool : le plan fesse qui ne sert à rien. Même narrativement, Hatchet II reprend le même schéma, avec une première partie qui pourra sembler à certains relativement et pour cause, le « massacre » de ces pauvres victimes ne commencent qu’à partir de la 55ème minute. Autant vous dire que sur un film de 1h25 générique compris, il faut être un minimum patient pour avoir sa dose de giclées d’hémoglobine. Néanmoins, on nous en apprend un peu plus sur l’origine de ce cher tueur difforme. On nous raconte son histoire, de la rencontre de ses parents au pourquoi il est ainsi, et la cause de son acharnement sur la moindre âme qui ose mettre un pied dans son marais. On pourra s’amuser également du show de Tony Todd (le fameux Candyman), avec un temps de présence bien plus important que dans le premier opus, qui semble s’amuser comme un petit fou à reprendre le personnage du sorcier vaudou se faisant appeler « Révérant Zombie ».
Et donc passées ces 55 premières minutes pas ennuyeuses mais n’ayant pas toujours un grand intérêt dans l’histoire du film, let’s the carnage begins ! Et les morts sont toujours aussi funs et gores, même si dans l’ensemble le film se montre un poil plus sérieux que son ainé. Et comme dans le 1, pas d’images de synthèse, tout est fait à l’ancienne. Vive le latex et le faux sang ! On a droit à une victime étranglée avec ses propres intestins jusqu’à ce que sa tête se détache du reste de son corps ; un meurtre sous-marin à l’hélice de moteur de bateau résultant sur ce que je vais baptiser une « tête à pétales de fleur » ; un mec qui a vu Suzette (oui, il a perdu sa tête) pendant qu’il assouvit des besoins sexuels avec une partenaire peu farouche avec son corps qui continue ses mouvements de va-et-vient façon convulsions ; des chasseurs coupés verticalement en commençant par l’entrejambe à la tronçonneuse munie d’une lame de deux mètres car oui, notre tueur démontre une âme de bucheron ; un crâne raboté à la ponceuse électrique car oui, c’est aussi un bricoleur qui se fournit chez Casto ; un bikeur ZZ Top qui se fait trancher net la tête par une arrête de table ; ou encore et là je dis « Attention Spoiler » un Tony Todd coupé en deux horizontalement, car il faut bien amener un peu de variété dans les meurtres, se finissant par un écorchement inversé d’une connerie assumée. Oui, le final est gore à souhait et en donne pour son argent au spectateur venu chercher du charcutage en bon et due forme.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Bien gore ♥ Des morts funs |
⊗ Les 2 premiers tiers longuets ⊗ Quasi clone du premier film |
Hatchet II est clairement moins bon que le premier volet. Mais si on a la patience d’attendre les 30 dernières minutes, c’est avec grand plaisir qu’on assiste à ce défouraillage en règle de rednecks décérébrés dans un festival sanglant qui nous prouve une fois de plus que rien ne vaut les effets à l’ancienne pour les scènes gores. |
Titre : Hatchet II / Butcher II
Année : 2010
Durée : 1h25
Origine : U.S.A
Genre : Boucherie charcuterie
Réalisateur : Adam Green
Scénario : Adam Green
Acteurs : Danielle Harris, Tony Todd, Kane Hodder, Parry Shen, Tom Holland, R.A. Mihailoff, AJ Bowen, Alexis Kendra, Ed Ackerman