[Film] Hana-Dama, de Hisayasu Sato (2014)

Trois élèves souffres douleurs d’une classe subissent les tourments de leurs camarades et même des professeurs…


Avis de Jonathan-HK :
Attention, Hana-Dama est un OFNI ! Difficile de faire la critique d’un tel film, qui mélange plusieurs genres (le film de lycéen, le drame familial, le gore et l’horreur) pour former au final 1h45 de pur délire typiquement japonais.

Le début du film, et la majeure partie en fait, nous montre les déboires de trois élèves qui doivent faire face à une classe hostile, une étrange classe d’ailleurs, ne contenant qu’une quinzaine d’élèves et quelques professeurs complètement dérangés. L’héroïne Mizuki, est une nouvelle étudiante qui s’est installée en ville avec ses parents, suite à des problèmes dans son ancien lycée. Malheureusement pour elle, son calvaire ne fait que commencer : une bande de 4 filles sème la terreur et elle va s’en prendre plein les dents. Elle se fera une amie en la personne de Kirie, jeune fille passive qui elle aussi essuie régulièrement les brimades des autres. Un garçon, Shibanai, va venir se greffer au duo ; subissant pour sa part les humiliations constantes de deux profs.
La grosse heure du film nous montre le quotidien de nos 3 héros, les liens qui se renforcent entre eux et leur désir de prendre leur revanche qui monte petit à petit. Sans trop en dire, on pourra noter tout au long de cette partie une ambiance pesante, d’autant plus que les lieux dans lesquels évoluent les acteurs sont vides de toute vie à part la leur. Pas de rues fréquentées, pas de vue sur le lycée autre que la salle de cours et le toit, on se croirait presque dans un monde post-apocalyptique.

Mizuki est une jeune fille dérangée, vivant avec le poids de la culpabilité sur ses épaules, éprouvant le besoin de se faire du mal quotidiennement, en plus de tout ce qu’elle doit endurer. Et ce n’est pas auprès de ses parents, qui sont complètement cinglés, qu’elle pourra trouver une once de réconfort, la mère développant des phobies et le père agissant comme un tyran envers elle.
Dans cet environnement pervers, malsain ; le spectateur n’a pas le temps de souffler ni de s’ennuyer : le rythme est très soutenu, il se passe toujours quelque chose. Et ce, jusqu’à ce que le film bascule dans l’horreur et le fantastique. Sans rien révéler qui gâcherait l’effet de surprise, cette 2ème partie (les 30 dernières minutes) sont assez folles, délirantes et avec quelques excès gore (fait avec les moyens du bord) et un pur concentré de folie typiquement japonaise. Le réalisateur est souvent surnommé le David Cronenberg Japonais, et on sent que ce titre n’est pas usurpé. Je me suis penche sur sa filmographie après la vision de ce film et il n’a pas l’air d’y aller souvent avec le dos de la cuillère !
Niveau réalisation, rien à signaler, c’est du DTV et ça se voit, c’est assez simple dans tout : cadres, dialogues, lumière etc… Et la Morale, dans tout ça ? Lol. Quelle Morale ? On pourrait vaguement penser que le message du film (au moins dans sa première partie ) est « l’union fait la force » mais non, ne vous y méprenez pas.

Ne cherchez pas un sens à tout ça. Hana-Dama est un film délirant, fait avec peu de moyen mais disposant d’un vrai univers, ne proposant juste que du sadisme gratuit et du pur délire visuel. C’est sûr, il ne plaira pas à tout le monde, juste aux curieux et aux amateurs de cinéma déviant.

Note :



Titre : Hana-Dama / Hanadama
Année : 2014
Durée : 1h30
Origine : Japon
Genre : Horreur
Réalisateur : Hisayasu Sato

Avec : Tomori Abe, Shun Asada, Kei Fujiwara, Daisuke Ijima

 Hanadama (2014) on IMDb


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Auteur : Jonathan-HK

Fan depuis l’école primaire du cinéma asiatique. Amateur de tout genres: drames, kung fu, heroic bloodshield, horreur et tout ce qui suit. Inconditionnel des films de Hong Kong, je ne dis pas non parfois à quelques films Hors Asie.
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