[Film] Godzilla vs. Kong, de Adam Wingard (2021)

À une époque où les monstres parcourent la Terre, et alors que l’humanité lutte pour son avenir, Godzilla et Kong, les deux forces les plus puissantes de la nature, entrent en collision dans une bataille spectaculaire inédite. Alors que Monarch se lance dans une mission périlleuse en terrain inconnu, et qu’il découvre des indices sur les origines des Titans, un complot humain menace d’éradiquer ces créatures – qu’elles soient bonnes ou mauvaises – de la surface de la planète.


Avis de John Roch :
Le principe de développer un univers cinématographique afin de fidéliser un publique qui ne désertera pas les salles à la sortie des films (ou sa télé à chaque sortie de saisons de chaque série reliée à un multiverse, une idée de génie qui rend le spectateur accro, pire que le crack cette chose) de ce dit univers, beaucoup ont tenté, pas beaucoup ont réussi. Champion en la matière, le MCU n’en finit pas de remplir les salles avec sa mécanique bien huilée et, quoiqu’on en pense, sa stratégie cohérente qui a à sa façon changée l’industrie. Un succès que son concurrent direct DC via Warner a tenté de reproduire, mais à vouloir aller trop vite avec un train à trop grande vitesse et sans freins, le DCEU a complètement déraillé avec ses choix aberrants (sortir les films solos après les films réunions, bravo les gars) et des films à la qualité douteuse. Il n’empêche que cet univers tient le coup grâce à des scores au box office par moments incompréhensibles (voir le score de Suicide Squad) et est en passe d’être rebooté, à l’inverse du darkverse que tout le monde a de toute façon déjà oublié. N’empêche que ce concept d’univers a un impact sur la geekosphère, qui fantasme à tout va (deux ou trois easter eggs moisis dans La Tour Sombre ? Des sorties rapprochées de quelques adaptations de Stephen King ? Oh mon dieu, un Kingsverse !), quand ils ne réclament pas la restauration d’un Snyderverse en adhérant à l’armée de la secte des lézards Snyderien, qui refuse de passer à autre chose… Mais je m’égare, je digresse, le verse qui nous intéresse ici, c’est le monsterverse.

Kong quand il prend un air grave !

Petit rappel des faits : 2014 : Godzilla est rebooté par la Warner et rapporte 520 millions pour un budget de 160 millions, hors promo. Le film possède comme qualité la mise en scène spectaculaire de Gareth Edwards qui joue sur la perspective et les échelles, procédé encore plus pertinent en 3D, mais est plombé par un rythme complètement à la ramasse, un scénario pas glorieux et des scènes nocturnes par moments illisibles, de plus Godzilla est caractérisé comme un gros balourd, si il casse des immeubles, c’est pas de sa faute, c’est juste qu’il est trop gros. Pas un succès fracassant, mais de quoi donner à la Warner l’idée de mettre en place un univers en liant le roi des monstres à King Kong. Petit problème, le public ne semble pas adhérer au monsterverse, et Kong : Skull Island, produit pour un budget similaire, rapporte une recette similaire, il faut dire que ce film fun et con à la limite de la parodie est loin des versions de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, puis plus tard celle de Peter Jackson (passons sous silence le King Kong de John Guillermin, et sa suite). La grosse douche froide vient avec Godzilla : Roi des Monstres, film qui a voulu se la jouer GMK, mais qui était au final ronflant, aux personnages creux et cons comme la lune, et ressemblait à une bouillie visuelle au scènes courtes mais parfois intenses (l’envol de Rodan) plus qu’au chef d’œuvre de Shusuke Kaneko. Le métrage ne rapporte que 386 millions, pour un film qui a coûté 170 millions hors promo, c’est un échec commercial et la décision ne se fait pas attendre : Godzilla vs. Kong, censé conclure une hypothétique phase 1, est maintenu, mais après, le monsterverse c’est fini. Enfin fini, on verra bien, reporté pour cause de covid, et puisqu’il n’y a que ça à voir, le film cartonne dans les pays où les salles sont ouvertes, en plus de ramener des abonnés à HBO max, dans le genre succès inespéré, Godzilla vs. Kong est un cas d’école, d’autant plus que le budget promo est des moindres vu que la majorité des cinés de la planète sont fermés. Pas de ciné, pas de pub, et vu les critiques positives qui arrive de partout, le public répondra présent d’autant plus qu’encore une fois, il n’y aura que ça à voir.

Kong se rend compte qu’il manque des bouts de scénario !

Assez d’intro interminable et place au film, qui est le combat entre les deux titans, ce que le générique vous rappel entre deux images des films précédents et son récapitulatif digne d’un tableau éliminatoire d’un tournoi e-sport. Passons rapidement sur l’histoire, qui voit Godzilla s’attaquer à l’entreprise Apex, apparemment sans raison, pendant que Kong retourne chez lui pour se ressourcer et affronter le roi des monstres. En gros, c’est le résumé du film, mais il faut bâtir un scénario autour de ça, et c’est la que les ennuis commencent. Car le script de Godzilla vs. Kong est parmi les plus mauvais écrits ces dernières années. On a l’habitude avec Legendary Pictures, en plus des films mettant en scène les rôles titres, les Pacific Rim peinaient également à raconter quelque chose de passionnant, ou de consistant. Mais ici, le scénar est en phase terminale, et ne prend pas la peine d’avoir ne serait-ce qu’un personnage un minimum écrit, ici ils sont tous vus et revus (le sidekick gros et geek, le sidekick scientifique farfelu adepte des théories du complot qui a raison, le méchant riche à la tête d’une entreprise qui cache bien son jeu, la petite fille qui a un lien avec un monstre, et vu qu’on a Millie Bobby Brown de retour au casting, autant mettre du néo rétro à une de ses scènes pour ameuter les fans de Stranger Things), quand ils ne sont pas interchangeables et inutiles (le personnage de Mark Russell, l’un des héros de King of the Monsters, trois plans pour résumer la scène précédente et puis s’en va, et que celui qui trouve une utilité au personnage campé par Eiza Gonzalez lève la main). Bref du vu, revu, et leur présence est si anecdotique qu’au final on a aucun personnage attachant. Pire encore, le scénario manque de fluidité, et se contente d’assembler des scènes tant bien que mal : pendant ce temps sur le bateau avec Kong, pendant ce temps Godzilla fait demi-tour, pendant ce temps dans la base des méchants… tout ça avec un manque d’équilibre complet entre les différents éventements et enjeux que le script tente de mettre en place et une incohérence temporelle qui force le respect.

Si si, regardez bien, on a l’acteur principal du titre… au fond, en arrière plan !

Alors oui, j’entends les deux du fond gueuler « ouais mais on est là pour voir des monstres se foutre sur la tronche, on veut débrancher nos cerveaux, on s’en fout du scénar », justement les monstres, j’y arrive. Passons sur Godzilla, qui fait office de monstre trop secondaire, parfois simplement zappé de l’histoire, dont il est de toute façon relayé au 25eme plan, si bien que ses apparitions ne font même pas d’effet, quand elles ne tiennent pas du foutage de gueule pur et simple (ce plan où il fait demi tour, qui ne sert à rien, et qui en plus a sûrement coûté une blinde, si maintenant le budget sert à faire du vide en CGI, on est pas sorti). Quant à Kong, il a bien fallu l’intégrer au monsterverse, et si par ça il faut flinguer toute la mythologie autour du gorille, flinguons la, cette mythologie. Ainsi oubliez tout de Skull Island ou l’évolution n’a pas eu lieu et de ce fait est peuplé de dinosaures et d’aborigènes vouant un culte au roi, Kong donc. Non ici, Kong rentre chez lui, au centre de la terre d’où sortent les titans, pour reprendre son trône, qui n’est plus à Skull Island, dans des scènes qui rappellent d’avantage une attraction Universal Studios que le film démentiel qu’on nous a vendu. Puisque le métrage est trop centré sur lui, continuons avec le singe et son traitement scénaristique aberrant. Pour que le spectateur ne se perde pas dans la bataille, les scénaristes ont jugé bon de le prendre par la main pour lui montrer qui est le gentil dans l’histoire, et pour ça ils ont humanisé Kong pour le rendre tellement mignon que ça en devient gênant, aussi gênant que de le voir se gratter le cul au réveil, et de révéler qu’il comprend et pratique le langage des signes (ouais, comme dans Congo !), et il est copain avec une petite fille. Trop gentil, le gorille.

« Quoi, vous me faites revenir pour deux scènes inutiles ? »

Bon et dans tout ça, ils se tabassent quand les streums ? À deux reprises. Deux rounds, histoire que chaque partie soit gagnante. Mais les combats entre les monstres sont comme le reste, déjà vu. Alors oui, les effets spéciaux sont démentiels, quelques plans sont incroyables, et les rencontres amènent leur lot de destruction. Mais ça ne suffit pas, c’est finalement trop sage, les bastons sont trop courtes, et pas si impressionnantes que ça, surtout si on compare, pour rester dans le comparable, aux quarante dernières minutes de Pacific Rim Uprising, et pour comparer à plus large, à l’intégralité de GMK ou de Gamera 3, ténors du genre à ce jour jamais égalés malgré leurs ages.
[Attention spoiler] Godzilla vs. Kong, lors de sa promo éclair avant sa sortie, demandait au public de choisir son camp, car il y aurait bel et bien un vainqueur. Et bien non, on s’y attendait et, sans jouer les Elizabeth Teissier, on le savait. Ainsi les monstres vont s’allier, pas parce que l’un a crié Martha à l’autre (quoi que, un moment très concours de qui pue le plus de la gueule peut être un clin d’œil), mais parce que le script s’est souvenu que dans la scène post générique de King of the Monsters, une tête de Ghidorah était subtilisée, vous vous souvenez, Charles Dance et son organisation bio terroriste. Non ? Les scénaristes non plus. Et bien cette tête revient comme un cheveu sur la soupe et prend possession de MechaGodzilla, créé pour en finir avec les titans. Face à la menace, les deux monstres, décrits comme deux mâles alpha qui stopperons de tout casser que si il n’en reste qu’un, vont faire front commun face à la machine. Pourquoi pas, mais l’issue du combat est a vomir, à l’image de deux potes qui se foutent sur la gueule et qui vont boire une bière cinq minutes plus tard, Godzilla et Kong font la paix, c’est limite si ils ne se serrent pas la main. Un final ridicule qui achève un film déjà à terre depuis le début.[fin de spoiler]
On préférera sans honte aucune le King Kong vs. Godzilla de 1962, au moins on rigole devant ce spectacle nanardesque mais qui en donne pour son argent, à l’inverse de cette cuvée 2021 qui est une insulte au deux monstres sacrés du cinéma.

Voici le spectateur durant la première heure

LES PLUS LES MOINS
♥ Parfois jolie
♥ Quelques plans qui tabassent
⊗ Un scénario à la ramasse, indigeste, incohérent, déjà vu
⊗ La mythologie Kong massacrée
⊗ Godzilla, t’es là ?
⊗ Finalement pas si impressionnant
⊗ La rencontre entre les deux monstres qui tient du foutage de gueule
Après un King of the Monsters de sinistre mémoire, on n’attendait plus rien des Américains et de leur vision du Kaiju Eiga, et par extension rien de ce Godzilla vs. Kong. Ça tombe bien, il n’a rien à offrir.

Avis de Rick :
Godzilla VS Kong était finalement attendu, pour une raison qui m’échappe, comme le messie. Oui, Tenet, aussi sympathique soit-il (même s’il divise, je l’ai aimé) n’a pas ramené les spectateurs dans les salles de cinéma durant l’été 2020, et oui, Wonder Woman 1984 était une catastrophe de tous les instants, et malgré un « sympathique » box office, les chiffres ne seront jamais clairs vu sa sortie simultanément sur HBO Max. Godzilla VS Kong, quatrième film du Monsterverse après Godzilla (2014), Kong Skull Island (2017) et Godzilla II King of Monsters (2019) était donc le possible sauveur de l’humanité, même s’il contient deux créatures géantes qui n’ont que faire de l’humanité et l’écrase sans soucis. Résultat de la réouverture des cinémas en Amérique et d’une sortie au cinéma en Asie, malgré encore une fois une sortie simultanée sur HBO Max ? Le film est un franc succès et a déjà ramené 285 millions dans le tiroir caisse de la Warner rien qu’au cinéma, pour un budget estimé entre 155 et 200 millions. En y ajoutant les possibles abonnements au service de streaming, on peut le dire, Godzilla VS Kong est le premier blockbuster depuis 2019 à totalement rentrer dans ses frais, aussi vite, et a susciter autant d’engouement. Même s’il n’est pas très réussi. Donc pas très, ça veut dire aussi un peu réussi ? Hmm, et bien on ne va pas mentir, si la première heure aura presque eu l’effet d’un somnifère sur moi, que le choix d’Adam Wingard à la mise en scène m’interroge toujours (oui, prenons un mec qui n’a fait que des found footage et le film détesté Death Note pour mettre en scène un blockbuster avec deux monstres géants se foutant sur la gueule), que les personnages humains, après quatre films, ce n’est toujours pas ça, Godzilla VS Kong a également quelques tout petits atouts. On les attend longtemps certes, mais ils sont là. Malgré ses défauts, ses longueurs, ses fautes de goûts, son foutage de gueule parfois aussi. Oui, il y a toujours un gros souci au niveau des personnages humains.

Vous le sentez le personnage qui ne sert à rien et n’est pas développé ?

Millie Bobby Brown et Kyle Chandler de Godzilla II reviennent mais sont finalement totalement inutiles à l’intrigue. Pire, leur relation n’a absolument pas évoluée et semble toujours aussi compliquée malgré les événements du film précédent. Les autres personnages sont soient transparents, soit énervants, mention spéciale au gars fan de complot qui passe son temps à faire des blagues. Rah ! Ah oui, comme il fait des blagues, c’est le black de service. Certains clichés ne veulent pas mourir. Et il y a la première heure, avare en affrontements (un seul), qui veut nous faire croire que le film a une histoire géniale alors que non, nous on veut seulement voir Godzilla se foutre sur la gueule avec Kong. Histoire nulle plus personnages transparents pendant une heure, c’est une mauvaise idée. Ce qui m’interroge encore plus quand on écoute le réalisateur parler, clamant que si son film ne fait que 1h50, c’est car pas besoin de montrer trop les humains, le faire plus long ne ferait que rajouter du blabla, et qu’il faut laisser les monstres tout ça. Ben oui, mais alors pourquoi tu mets autant les humains en avant ? Surtout que Adam Wingard, encore une fois, n’était pas le réalisateur de la situation. Pourquoi ? Que l’on aime (c’est mon cas) ou pas (c’est le cas de beaucoup) les deux précédents films Godzilla, ceux-ci avaient un avantage, à savoir d’avoir à leur tête des réalisateurs qui avaient une vision de leurs films. À savoir, dans Godzilla, mettre en avant le gigantisme des créatures et raconter l’histoire à échelle humaine. Alors oui, les personnages n’étaient pas top et il y avait des longueurs, mais dans ses choix là, réussite. Godzilla II voulait mettre en avant les monstres, les iconiser, et bordel, à ce niveau, yes, c’était une réussite, malgré encore une fois des humains peu intéressants souvent, et même par moment trop d’effets de style. Pour ce troisième (quatrième en fait, mais n’aimant pas Kong plus que ça, même l’opus de Jackson qui est hors Monsterverse m’emmerde, je n’ai pas vu Skull Island), Wingard ne fait pas de choix. Des monstres en avant ? Une intrigue à échelle humaine ? Non, rien de tout ça, juste un réalisateur qui filme son script sans se poser de question. Ah ! Ça en fait des défauts donc. Mais c’est pas terminé !

It’s a trap !

Puis après, il y a ses quelques éléments qui me dérangement à titre personnel, comme Godzilla, au départ lourd mais dévastateur (il est présenté ainsi dans les deux films précédents), et qui ici, peut taper des sprints, sauter et tout, comme dans les films des années 70. Donc en 5 ans, Godzilla, il a appris des coups, suivis un entrainement et été à la salle de gym ? Puis il y a le scénario donc, pas toujours intéressant, et alternant les idées bien cool visuellement, les idées qui feront plaisir aux fans de longue date notamment sur la fin, et qui amène également des idées discutables, comme Kong qui se lie d’amitié avec une gamine et lui parle en utilisant le langage des signes. Oui OUI, véridique ! Du coup durant la première heure, malgré une première baston parfois sympa (et parfois illisible, sous l’eau), une scène de destruction en ouverture, et une mise en scène en soit potable mais plate, on a peur. On se pose des questions. Et on regrette le choix d’avoir en plus coupé l’intrigue en deux, tant celle mettant en avant Millie Bobby Brown est inutile et vient casser le rythme. On pourrait aussi parler de la musique de Tom Holkenborg (Junkie XL), peu inspirée, et qui semble depuis quelques temps recycler les rythmes de Fury Road dans chacun de ses travaux. Mais oui, à côté de tous ces faux pas, de ces personnages peu intéressants et de ses scènes chiantes, il y a un peu de bon, promis. Pas suffisamment pour en faire un bon film, mais pour éviter la catastrophe totale. À savoir déjà deux monstres qui se foutent royalement sur la gueule, dont une scène se déroulant de nuit à Hong Kong et avec plein de néons partout, donnant un aspect vraiment visuellement plaisant à la scène, surtout qu’ils détruisent tout sur leur passage. Et puis il y a cet invité surprise dans la dernière partie, qui ramène bien des années en arrière et fait également plaisir, surtout que le métrage semble reprendre un élément scénaristique propre à la mythologie, et déjà présent dans quelques anciens films de la saga en ce qui concerne Godzilla.

Pas content le Godzi, il demande du temps à l’écran !

Dommage que le scénario et le réalisateur ne savent pas quoi faire de leurs monstres, l’arc de Kong n’étant pas palpitant et l’arc de Godzilla… ah non, on me rappelle qu’il ne sert pas à grand-chose et n’a pas d’arc narratif, il fait de la figuration la plupart du temps. Damn ! En ce qui concerne Kong, l’exploration de son monde d’origine, si tout cela est bien tiré par les cheveux scénaristiquement, amène malgré tout quelques très jolies scènes visuellement. C’est d’ailleurs vraiment à partir de là (la barre des une heure donc) que le film se réveille et nous offre ce que l’on attendait de lui. Bon, on peut toujours trouver à redire bien entendu dans cette seconde heure, mais elle se fait bien plus généreuse et donc, appréciable pour l’amateur de Kaiju. Oui, le métrage nous coupe encore des combats pour nous ramener aux humains qui ne servent pratiquement à rien. Oui, quelques moments sont kitchs. Et oui, même si le tout est américanisé, la Toho surveille un minimum et en profite pour nous mettre cette tête à claque d’Oguri Shun dans un rôle totalement inutile, et qui prouve que même lorsqu’il n’est pas utile, il ne joue pas très bien. Quitte à nous mettre un acteur Japonais, vous ne pouviez pas nous mettre par exemple un Asano Tadanobu (pour un personnage développé de préférence) ! Mais le défaut le plus important dont j’ai déjà parlé, sans doute invisible pour beaucoup, mais que je regrette le plus, c’est l’absence de choix de la part d’Adam Wingard, qui filme proprement son film mais n’a aucune idée, aucun point de vu sur ce qu’il raconte. C’est là que l’on se rend compte que même sur un Kaiju Eiga, le choix du réalisateur est primordial. Ce n’est pas que de la destruction. Il faut faire des choix, s’y tenir et les rendre pertinents. Wingard lui ne fait pas de choix, il stagne, alternant les majestueuses créatures (en CGI hein) et les humains qui suivent tout ça sans avoir d’importance. Bref, moi je retourne voir Godzilla II, oh oui viens dans mes bras mon beau Blu-Ray !

Vous croyez que l’équipe a remarqué qu’Adam Wingard a piqué l’éclairage de Death Note après le tournage ?

LES PLUS LES MOINS
♥ Godzilla
♥ Kong
♥ L’invité surprise
♥ La baston à Hong Kong
⊗ Les humains inutiles, et jamais développés
⊗ La première heure chiante
⊗ Quelques fautes de goût
⊗ Aucun choix, aucun parti pris
⊗ Kong humanisé maladroitement
⊗ Godzilla qui vient faire coucou de temps à autres
note2
Godzilla VS Kong, c’est finalement le moins bon de la saga, mais que voulez-vous, pour la Warner et le public, c’est le sauveur du cinéma. Et même si c’est chiant pendant une heure, que c’est bancal, que ça manque de choix osés, et que Wingard ne sait pas quoi faire de ses créatures, heureusement qu’il marche au box office. Montrons aux studios que l’on veut voir du cinéma sur grand écran, et pas tout avoir en VOD !


Titre : Godzilla VS Kong
Année : 2021
Durée : 1h53
Origine : U.S.A.
Genre : Lézard radioactif VS Gorille géant
Réalisateur : Adam Wingard
Scénario : Eric Pearson et Max Borenstein

Acteurs : Alexander Skarsgard, Millie Bobby Brown, Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Oguri Shun, Eiza Gonzalez, Julian Dennison et Kyle Chandler

 Godzilla vs. Kong (2021) on IMDb


Galerie d’images :

Mais, qu’est ce que c’est que cette substance ?

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Comment camoufler qu’Oguri Shun ne sait pas jouer ? Un casque débile

Des néons partout et deux monstres ? Cool ?

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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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