Alors que Ko Chun, le Dieu du Jeu, voyage en Amérique du Sud et redistribue l’argent gagné à des œuvres de charité, son élève, le Chevalier des Joueurs, revient à Hong-Kong. Il y fait la rencontre d’un jeune homme aux pouvoirs étonnants, qui se fait appeler l’Archange des Joueurs et souhaite lui aussi devenir l’élève de Ko Chun. Ensemble, les deux hommes vont devoir affronter un nouvel adversaire redoutable.
Avis de Rick :
En 1989, le premier God of Gamblers avait été un fier succès et avait lancé la mode des films de jeux de hasard, tant appréciés à Hong Kong. Wong Jing, gros malin qu’il est, ne pouvait en rester là, mais productif comme il est, il aura attendu 1991 pour lancer une suite à son film, en profitant pour mettre en boite une dizaine d’autres métrages entre les deux. Et si le premier God of Gamblers était un gigantesque fourre tout très agréable, avec son lot d’humour, d’action, et bien entendu, de jeux, le tout mené par le grand Chow Yun-Fat, charismatique comme jamais, cette première suite change les règles du jeu. Chow Yun-Fat ne rempile pas, mais Andy Lau oui, et se retrouve donc avec la tête d’affiche. Il est devenu l’élève du dieu du jeu, en voyage en Amérique du Sud pour sa part, expliquant ainsi son absence du casting. Pour l’épauler, Wong Jing fait appel à Stephen Chow, star montante qu’il avait déjà dirigé la même année dans Tricky Brains, et qu’il n’hésitera pas à reprendre. Et comme on le sait tous, Stephen Chow aime l’humour, la comédie. Ce qui permet à Wong Jing d’en rajouter une couche. Adieu l’action et les gunfight parfois bien violents de l’original, place à un humour beaucoup plus léger.
Stephen Chow joue donc un jeune homme voulant également devenir l’élève du Dieu du jeu, et possédant des pouvoirs magiques, lui permettant par exemple de deviner des cartes, mais aussi de se rendre invisible ou de voir à travers les murs. Wong Jing, avec un tel potentiel va s’en donner à cœur joie pour nous livrer un spectacle débile où l’humour tente de toujours franchir un nouveau palier. Surtout qu’aux côtés de Stephen Chow qui s’amuse comme un petit fou, on rajoute Ng Man-Tat qui en fait lui aussi des tonnes dans la débilité. Oui, les allergiques au cinéma de Wong Jing peuvent fuir dés le départ. Le métrage est ici axé à 80% sur l’humour, les parties de jeux, le vrai jeu, pas celui à base de gags et de pouvoirs magiques, se retrouve très en arrière plan, même si l’on retrouve par moment quelques parties plutôt bien trouvées dans le final. L’action elle aussi se fera beaucoup plus rare, bien que généreuse, comme lors de la fusillade dans l’appartement d’Andy Lau.
Si on rigolera parfois de ses pitreries, et que l’ensemble passe plutôt bien, notamment avec une durée revue à la baisse (2h05 pour le premier, seulement 1h44 ici), on ne pourra s’empêcher de trouver l’ensemble d’un niveau bien inférieur au premier opus. Le film parvient néanmoins à amuser, même s’il se fait parfois un peu lourd sur la fin (trop de pouvoirs tue le pouvoir), et on a plaisir à retrouver de nombreux personnages secondaires du premier opus, même si certaines situations s’avèrent similaires. En l’absence de Chow Yun-Fat et donc d’amnésie, le film garde le même fil conducteur : un méchant qu’il va falloir battre dans le final avec un jeu de carte. Divertissant, à défaut d’être vraiment prenant. Il faudra attendre 1996 et la vraie suite avec Chow Yun-Fat, Return of the God of Gamblers, pour retrouver totalement l’essence même du genre.
Une suite sans Chow Yun-Fat et avec plus d’humour typique du cinéma de Wong Jing, permettant à Stephen Chow de s’amuser.
Note :
God of Gamblers 2 – 賭俠
Année : 1991
Durée : 1h44
Origine : Hong Kong
Genre : Comédie
Réalisateur : Wong Jing
Acteurs : Andy Lau, Stephen Chow, Monica Chan, Ng Man-Tat, Sharla Cheung et Charles Heung
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