[Film] Glutors, de Peter Manoogian (1992)

Les paisibles habitants de Comet Valley tombent sous le charme d’envahisseurs extraterrestres qui complotent pour faire proliférer leur espèce.


Avis de John Roch :
De The Dungeonmaster aux compilations camouflées en films qui sont ce que la Full Moon a sorti de pire, Peter Manoogian a consacré l’essentiel de sa carrière à Charles Band, pour qui il signera des titres tels que Decapitron, Arena, Demonic Toys ou ce Seedpeople qui se nomme en France Glutors. Pour une fois on râlera pas après cette fantastique traduction Française parce que franchement, ça sonne bien Glutors non ? J’aimerai d’ailleurs bien savoir comment le film s’est retrouvé avec ce titre, si quelqu’un à la réponse ou pourrait venir témoigner, cela rendrait mes nuits plus paisibles, en vous remerciant par avance. Mais en attendant, revenons sur Glutors. Glutors donc, qui en plus d’être un titre que je pourrai écrire indéfiniment, est écrit par Charles Band lui-même et Jack Canson, qui a signé les scénarios de Bad Channel, Subspecies, Robot Wars ou encore Mandroid. Pour glutors, ils ne sont pas allés chercher bien loin puisque le métrage n’est rien d’autre que la version Full Moon de L’Invasion Des Profanateurs, la mise en chantier du Body Snatchers d’Abel Ferrara sorti l’année suivante n’étant certainement pas étrangère à celle de ce film. L’originalité n’est donc pas à chercher, la cohérence non plus d’ailleurs puisque ce qui frappe en premier lieu dans Glutors, c’est son manque de logique. Structuré en flashbacks, le film commence dans un hôpital où un homme blessé et paniqué se fait interroger par un inspecteur de police sur ce qu’il s’est passé. Mais que s’est il passé ?

Le mec en question est géologue de métier et revient dans son patelin d’enfance pour étudier une météorite qui a été découverte dans le coin, en fait une graine qui une fois germée donne un arbre, arbre qui fait une faciale (j’ai l’air pervers comme ça, mais il faut le voir) à un gars qui passait par là, gars qui va se transformer en Glutor. Enfin c’est vite dit, en réalité ils n’ont pas de nom, mais puisque le distributeur Français s’est fait chier à leur en trouver un, autant l’utiliser. Puis les Glutors vont prendre possession de la population qui va aller déterrer d’autres graines pour envahir le monde. Au géologue, son ex petit amie qu’il tente de mettre dans son lit, la nièce de cette dernière et au barjo du coin de sauver la terre des Glutors qui sont flippés par une seule chose : les lampes à UV. On ne peut pas faire plus lambda que le script de Glutors qui contient son lot de personnages clichés et insipides et son tempo réglé comme du papier à musique qui alterne entre scènes d’exposition sans intérêt et attaques des Glutors pour ce qui constitue un Full Moon qui tout comme d’autres produits à cette époque conserve un petit charme malgré sa forme de médiocrité.

Car il faut tout de même faire avec des moments tout de même bien chiants, la faute à l’inconsistance d’un scénario qui fait dans le strict minimum, qui ennuie plus qu’il captive et donc cette structure en flashback qui donne un métrage jamais cohérent, en particulier lorsque Glutors fait des bons en avant juste après avoir montrer une scène que le héros de l’histoire raconte alors qu’il ne l’a pas vécu, ni vue ne serait-ce que de très loin. La notion de point de vue est ici complètement éclatée au point de rendre le tout risible jusqu’à une fin hallucinante de ridicule qui annonce une suite, annoncée mais jamais tournée. Reste les Glutors. Aux nombre de 3, les aliens ont un design assez particulier, l’un est tout petit et vole, un autre se met en boule pour se déplacer et le dernier est un cul-de-jatte. Aux effets spéciaux, John Carl Buchler fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a et si on aura connu le directeur d’effets spéciaux plus inspiré, il contribue au charme du film. Il y a un effet de morphing aussi, qui rappelle à notre bon souvenir que cette technique à cette époque n’a marché que pour Michael Jackson. Il ne faudra en revanche pas compter sur quelque effet sanglant que ce soit, Glutors se montrant plus que chiche en la matière. Que retenir de Glutors, à part son titre bien sur ? Et bien les Glutors est un film un peu chiant mais qui fait ce qu’il peut pour rester un minimum captivant.

LES PLUS LES MOINS
♥ Les Glutors
♥ Le titre Français: Glutors
♥ Tout comme d’autres productions Full Moon, ça conserve un petit charme
⊗ C’est un peu chiant
⊗ Un scénario qui fait le strict minimum
⊗ Une structure en flashback qui rend le tout incohérent
⊗ Chiche en hémoglobine
⊗ Une copie au rabais de L’Invasion Des Profanateurs

Que retenir de Glutors, L’Invasion Des Profanateurs de la Full Moon, à part son titre français ? Et bien Glutors, c’est un film un peu chiant mais qui fait ce qu’il peut pour rester un minimum captivant. Tout comme d’autres productions Full Moon de cette époque, ça conserve un petit charme, mais l’ensemble reste tout de même assez médiocre.



Titre : Glutors / Seedpeople
Année : 1992
Durée : 1h21
Origine : USA
Genre : Glutors
Réalisateur : Peter Manoogian
Scénario : Charles Band et Jack Canson
Acteurs : Sam Hennings, Andrea Roth, Dane Witherspoon, Bernard Kates, Holly Fields, John Mooney, Anne Betancourt, David Dunard, Charles Bouvier
Seedpeople (1992) on IMDb


5 1 vote
Article Rating
Partager :

Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires