Arjun Ranawat et Hyder Ali sont des officiers de police confrontés à la corruption des milieux politiques par des criminels exilés à Dubaï. Suite aux menaces d’un proxénète sur sa sœur, Arjun décide de former une unité spéciale afin d’exécuter arbitrairement les criminels qui parasitent la société indienne. Jusqu’au jour où il se retrouve jugé pour le meurtre de nombreuses personnes.
Avis de Laurent :
Les aficionados de Charles Bronson en manque de sensations fortes peuvent enfin se réjouir. La relève est assurée et nous vient directement d’Inde avec ce nouveau film d’action Garv – Pride & Honour interprété par Salman Khan au meilleur de sa forme. Pour ceux qui ne connaissent pas Salman Khan, il faut savoir qu’il est le fils de Salim Khan qui a co-écrit les gros classiques que sont Sholay et Mother India. La particularité de cet acteur pénible est sa ressemblance musculaire avec Sylvester Stallone jusqu’à son identique regard langoureux. On se demanderait presque s’ils se partagent le même cerveau tant Garv est un film stupide. Stupide mais surtout fasciste.
Salman Khan interprète donc Arjun Ranawat un flic aux méthodes expéditives qui n’hésite pas à éliminer les criminels désarmés et blessés sous le seul prétexte qu’ils ne sont pas des humains mais des bêtes. Il est à la tête d’une brigade de police avec – cerise sur le gâteau- son propre frère Arbaaz Khan qui incarne son associé Hyder Ali, à peine plus intelligent. Voilà pour planter le décor. Un scénario réduit au néant jusqu‘au twist final atroce dont tout le monde se contrefiche étant donné la mauvaise exploitation du personnage féminin interprété par Akanksha dans le rôle de la sœur innocente d’Arjun qui ne sert que de décoration. Un jeu d’acteur lamentable. Une morale fasciste et une propagande sécuritaire extrémiste rendue absurde par son premier degré affiché.
Malgré ces défauts impardonnables, Garv n’est pas sans intérêt. Tout d’abord le film peut aisément se suivre dans une lecture au second degré absolument jouissive avec ses séances de musculation poussives et ridicules jusqu’à l’arrachage de chemise de Arbaaz Khan, qui n’a rien trouvé de plus expressif pour remettre son insigne de police à son supérieur (le pauvre étant musulman, ça fait tâche dans la police). Heureusement que l’humanisme de Salman permet de le réhabiliter. Humanisme tout relatif quand même puisque l’activité principal du monsieur est d’exécuter les gros méchants. Et mention spéciale pour ces derniers qui ont vraiment la tête de l’emploi et sortent tout droit d’un western de Leone. Moustaches et barbes qui piquent sont de rigueur. A noter que les truands sont bien entendu musulmans. Mais on n’est pas raciste dans Garv puisqu’on y intègre un policier Sikh.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Des moments jouissifs ♥Les scènes de danse ♥Se regarde sans ennui |
⊗ Le scénario ⊗ La morale du film ⊗ Le jeu des acteurs |
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| L’autre principale qualité de Garv vient des danses d’une rare sensualité voire explicitement érotiques. Pari fortement osé dans un pays où un simple baiser à l’écran semble poser problème. Puneet Issar filme avec génie la plastique irréprochable de Shilpa Shetty dansant topless sans révéler sa nudité. En définitive, malgré sa stupidité évidente, Garv- Pride & Honour se laisse voir sans être gagné par l’ennui, et c’est avec plaisir que l’on y retrouve les clichés des séries B américaines des années 80 dopées à la testostérone. | |
Titre : Garv : Pride & Honour
Année : 2004
Durée : 2h39
Origine : Inde
Genre : Action / Policier
Réalisateur : Puneet Issar
Scénario : Deepali Issar, Puneet Issar
Acteurs : Saiman Khan, Shilpa Shetty, Arbaaz Khan, Akanksha Malhotra, Amrish Puri, Farida Jalal, Kulbhushan Kharbanda, Anupam Kher, Mukesh Rishi
