Le combat fait rage à Osaka. Les créatures ont envahi la ville et plus aucun lieu n’est sûr. Les deux équipes de Gantzers sont tout autant occupées à survivre qu’à remplir leur mission. D’autant que maintenant qu’elles ont localisé le boss à cent points, elles vont vite comprendre que l’abattre ne sera pas une partie de plaisir…
Avis de Rick :
Ah Gantz, on pensait ne plus en entendre parler. Créé en 2000 par Oku Hiroya, le manga aura rapidement trouvé son public, de par son ton bien à part. Archi violent, glauque, peuplé de personnages tout sauf sympathiques. Il suffisait de lire quelques chapitres pour comprendre que même le héros de l’histoire, Kurono, était un enfoiré, égoïste, qui ne pense qu’à lui, fantasme facilement sur les femmes à gros seins. Face au succès, une série animée de 26 épisodes débarqua en 2004, reprenant les 3 premiers arcs (donc environ les 9 premiers tomes vraiment), puis rajoutait un arc à lui puisque le manga n’était pas terminé. Très loin d’être terminé même. Mais Gantz revint en 2011, au cinéma cette fois, avec deux films, Gantz et Gantz Perfect Answer. Films de cinéma oblige, il faut changer pas mal de choses. Si cela restait de l’honnête divertissement et que certains changements étaient logiques et bien vus, le ton fut radicalement changé, et là était mon principal reproche. Tout était lisse, notre personnage gentil. L’adoucissement de la violence et du sexe était logique, mais du ton, cela passait moins. Mais Gantz revint encore une fois en 2016, cette fois-ci sous la forme d’un métrage réalisé entièrement en image de synthèse, le métrage qui nous intéresse là, Gantz:0, qui décide d’adapter l’arc se déroulant à Osaka au lieu de Tokyo. Un arc dans le manga ultra violent, long, désespéré, où les morts sont nombreuses. Quoi de mieux pour attirer le fan que d’adapter un de ses arcs les plus connus, les plus violents. Un arc tellement aimé qu’il sera même sorti à part par la suite en manga. Bref, adapter cet arc semble fou, mais semble fait pour attirer les fans, et leur faire oublier la déception des deux films live. Mais s’attaquer donc à ce chapitre était aussi casse gueule, puisqu’il est tellement apprécié que le fan sera aux aguets et criera au moindre élément ne lui plaisant pas.
Alors au final, ça donne quoi ce Gantz 0 ? Et bien ma foi, ce fut une bonne surprise. Parlons déjà de la technique. Je n’ai pas vu des masses de films réalisés totalement en images de synthèse. Oui, j’avais vu et beaucoup aimé Final Fantasy VII : Advent Children, mais ça date déjà il faut le dire. Gantz 0, soyons clair, est un plaisir pour les yeux. Dans la lignée donc du Final Fantasy, c’est incroyablement beau. Le rendu visuel, que ce soit pour les personnages, les décors, les monstres, tout est sublime. Certains plans nous donneront même l’impression de voir de vrais décors, de vraies scènes. Seuls oui les visages restent par moment perfectibles et retirent quelque peu cette impression de réalisme, néanmoins présent la plupart du temps. Les effets de lumières sont sublimes également, et pour ne rien gâcher, l’animation est de très haute qualité, ce qui permet aux personnages tout comme aux monstres d’être fluides et dynamiques, et donc de permettre à la mise en scène d’être tout aussi fluide et dynamique. Techniquement, Gantz 0 est donc très convaincant, c’est de l’excellent travail, et on sera ébahit devant le résultat qui a clairement de la gueule. Une pure réussite technique… ou une démo technique, au choix. Qu’en est-il du fond ce coup-ci ? Et bien bonne nouvelle, Gantz 0 fait des choix qui le rendent agréable pour le fan, quelque peu compliqué pour le néophyte, mais incroyablement divertissant. À l’image justement de Advent Children, le métrage ne va pas prendre le spectateur par la main et lui expliquer les origines des personnages et l’histoire, mais après une très rapide introduction nous lâcher directement dans le bain.
Du coup oui, Gantz 0 s’adresse avant tout aux fans, aux connaisseurs, les autres devront encaisser pas mal d’informations au début sur seulement quelques minutes, avant de comprendre pas mal d’éléments par lui-même, voir de rester dans le flou vis-à-vis de pas mal de choses. Après tout, l’arc d’Osaka n’est pas du tout situé au début de l’intrigue. Le film prend donc quelques libertés malgré tout puisqu’il ne dure qu’1h30, certains personnages ne sont pas présents (mais pour certains, notamment le personnage du violeur de la team Osaka, on peut comprendre), et certains éléments un peu différents, mais excellent point, le métrage reste fidèle à l’essence même de Gantz. À savoir, des monstres grotesques, un arc long, désespéré, beaucoup de combats, des morts par dizaines, aucune pitié, du sang. Alors oui, certains éléments semblent parfois facile, comme l’alliance rapide entre certains personnages, certaines réactions, mais Gantz 0 ne dure qu’1h30, et s’il n’adapte qu’un arc, il doit tout de même condenser certains éléments. Et il ne le fait pas trop mal, le métrage ne contenant pas de réelles fausses notes, et donnant aux spectateurs se lançant dans l’aventure exactement ce qu’ils attendent. À condition qu’ils connaissent l’univers bien entendu, sous peine de ne pas comprendre la moitié, et de trouver que le métrage ne constitue d’un étalage de scènes d’action, assez impressionnantes malgré tout visuellement. Le film d’animation Gantz 0 m’aura donc donné exactement ce que je suis en droit d’attendre d’une adaptation de Gantz.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Incroyablement beau visuellement ♥ Animation très fluide ♥ Fidèle à l’arc qu’il adapte ♥ 1h30 qui passent super vite |
⊗ Quelques imperfections au niveau des visages ⊗ Celui qui ne connaît pas Gantz sera un peu perdu |
La voilà, l’adaptation fidèle de Gantz que les fans attendaient, et qui en plus adapte un des arcs les plus appréciés. Visuellement sublime, bien foutu, ultra rythmé, voilà qui fait bien plaisir malgré quelques rares défauts. |
Année : 2016
Durée : 1h36
Origine : Japon
Genre : Science Fiction
Réalisation : Kawamura Yasushi
Scénario : Kuroiwa Tsutomu
Avec (voix) : Ono Daisuke, M.A.O, Kahu Tomohiro, Hayami Saori, Ikeda Shuuichi, Tsukayama Masane, Onosaka Masaya et Tsuda Kenjiro
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