Sean Boswell est un passionné de courses automobiles ayant eu plusieurs ennuis avec la police californienne. Pour éviter la prison, il doit se rendre chez son père, militaire basé à Tokyo. Sean se sent exclu des autres élèves jusqu’à ce qu’il rencontre Twinkie, un passionné comme lui, qui lui fait découvrir le drift, un sport issu du milieu automobile clandestin, où l’audace, l’élégance et la fluidité sont plus importants que la vitesse. Malheureusement, Sean va faire la rencontre de DK (« Drift King »), le tenant du titre, qui est bien décidé à conserver son titre, quitte à utiliser des méthodes peu éthiques. Pour Sean, ce n’est dès lors plus un amusement, mais bel et bien une véritable course…
Avis de John Roch :
Nouvel épisode, nouveaux changements dans la saga Fast and Furious. Déjà au niveau du casting, puisque personne ne revient dans cet opus (enfin presque), pas plus Vin Diesel que Paul Walker, bizarrement jugé trop vieux par la Universal. Ensuite, on trouve un nouveau réalisateur a la barre, après Rob Cohen et John Singleton, voici Justin Lin, nom qui a son importance dans la saga car il en réalisera certains des meilleurs films. Enfin dépaysement total, fini le soleil de L.A et Miami, et même des U.S.A car comme son petit nom l’indique, Fast and Furious: Tokyo Drift se déroule à… Tokyo (Captain Constate, à votre service) ! Reste à voir si tout ces changements vont être bénéfiques à la saga, mais qui n’a pas l’air d’avoir séduit le public puisque c’est à ce jour l’opus qui a le moins marché au box office. Ce qu’il y a de sur, c’est que question scénar, c’est toujours pas ça. Notre nouveau héros, c’est Sean Boswell, qui aime les emmerdes. Sean, c’est aussi un coureur avec du potentiel, mais qui a un léger problème : les virages, il a du mal à les négocier, ce qui est handicapant quand il s’agit de courses automobiles. Mais Sean est dans la merde, il a fait la connerie de trop, et sa maman en à marre de déménager à cause de son fils. Elle l’envoie donc chez son père à Tokyo, histoire qu’il se tienne tranquille le temps que son casier se tasse, et qu’il évite la taule… en quittant le pays, j’appelle ça un fugitif mais n’étant pas un expert en droit pénal Américain, je peux me tromper.
Sur place, son père est clair : une seule connerie et il repart aux States et comme notre nouveau héros, il attire les emmerdes comme un aimant, il fait la connaissance de Twinkie (Lil’Bow Wow Wow Wow yippie yo yipipe yay en personne), dont la spécialité est de vendre de la camelote en la faisant passer pour de l’import US, qui va l’initier au monde de la nuit de la jeunesse Tokyoïte, pleine de voitures (plus sport et moins custom) et de courses. Il commence à tomber pour Neela (Nathalie Kelley) qui est maqué à D.K (Brian tee, qui a la classe mais qui cabotine un peu trop), neveu d’un Yakuza (l’occasion pour Sonny Chiba de toucher un chèque retraite), ce qui ça va forcement créer quelques tensions, qu’ils vont régler à coup de courses. Sean, prétentieux comme jamais, accepte, mais se rend compte qu’à Tokyo, la discipline reine c’est les courses de drift, et quand on sait pas négocier un virage, on passe un peu pour un con. Heureusement pour lui, Han (Sung Kang) le prend sous son aile et va lui apprendre à glisser sur l’asphalte avant la course finale pleine d’enjeux, celui qui perd quitte la ville, celui qui gagne serre Neela. La nouveauté de Fast and Furious: Tokyo Drift, c’est cette discipline (le drift… je reste à votre service), qui mêle vitesse, style, et dérapages contrôlés. Que ce soit dans un parking, en montagne, ou en milieu urbain, les courses de ce troisième opus sont toutes réussies. Justin Lin cadre sous tous les angles les bagnoles, ne perd aucune miette des crissements de pneus, et surtout elles sont mises en scène avec énergie. Malheureusement, on échappe pas aux défauts habituels de la saga, à savoir un montage encore trop cut sur la plupart des scènes d’action, et ces fichus CGIs qui ruinent le boulot du réalisateur. D’autant plus dommage que la photographie sublime la ville de Tokyo, notamment lors d’une poursuite dans les rues de la mégalopole, visuellement un bonheur pour les yeux. On échappe pas non plus à une histoire qui tombe dans une niaiserie à gerber, à l’image de cette scène où le couple de héros se déclare leurs sentiments et leur passion des voitures en driftant en montagne. Dommage également que la relation entre Sean et son père ne soit pas plus exploitée, ce dernier faisant plus office de pirouette scénaristique dans la plupart des scènes ou il apparaît.
L’autre bon point de Fast and Furious: Tokyo Drift, c’est d’assumer la localisation au Japon. La B.O est composé à 90% d’artistes locaux, l’occasion de constater que la langue Nipponne et le hip hop se marient parfaitement. Elle contient aussi pas mal de morceaux Eurobeat qui en agaceront beaucoup, mais qui donnent un coté adaptation live de Initial D, qui se passe dans le monde du drift justement. Tourné en Anglais, mais aussi en Japonais, le métrage évite un coté Américain qui va faire sa loi au Japon, puisque Sean va vite être perdu au pays du soleil levant, ça va pas durer longtemps mais de ne pas en faire un héros qui se sent vite à l’aise et qui va imposer sa présence est à saluer. Ce qui n’empêche pas ce dernier d’être d’une prétention qui le rend si imbuvable qu’il est à ce jour le personnage le plus détestable de la saga, d’autant plus que Lucas Black, il transpire pas franchement le charisme. Heureusement il y a Han, qui à l’ inverse est le personnage le plus cool de la saga, un gars mystérieux, zen quelque soit la situation, qui a une philosophie de vie proche de Dom Toretto, qui viendra lui rendre hommage dans un caméo de dernière minute, la famille tout ça. Car Han meurt, ce qui va foutre un bordel dans la chronologie des épisodes de Fast and Furious. Ainsi pour pas perdre le fil, un point Han sera proposé jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli.
Le point Han: mort dans un carambolage, la voiture explose. On peut pas faire plus mort.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Un réalisateur à la hauteur ♥ La photographie qui sublime Tokyo ♥ Les courses de drift ont de la gueule ♥ La B.O pour certains… |
⊗ Un héros détestable ⊗ Le montage gâche les scènes d’action ⊗ Le scénario, entre invraisemblance et niaiserie ⊗ Les CGIs, moins nombreux certes mais toujours là ⊗ …La B.O pour les autres |
Si les défauts présents depuis le premier opus ne sont pas évités, les changements sont payants. Avec Fast and Furious: Tokyo Drift, la saga obtient son premier film qui tient vraiment la route. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Plus de 100 voitures ont été détruites ou endommagées pendant le tournage.
• Comme pour le second, un script a été écrit au cas où Vin Diesel reviendrait.
• Channing Tatum a passé l’audtion pour le rôle de Sean
• Le caméo de Baboulinet est décidé suite à des projections test non concluante. Ce dernier accepte d’apparaitre dans Fast and Furious: Tokyo Drift a une seule condition : que la Universal lui lâche les droits de la franchise Riddick.
Titre : Fast and furious: Tokyo drift / The fast and the furious: Tokyo drift
Année : 2006
Durée : 1h44
Origine : U.S.A
Genre : Il descend de la montagne en Nissan, vroom vroom, il descend de la montagne en Nissan
Réalisateur : Justin Lin
Scénario : Chris Morgan
Acteurs : Lucas Black, Sung Kang, Bow Wow, Nathalie Kelley, Brian Tee, Sonny Chiba, Leonardo Nam, Zachery Ty Brian, Brian Goodman