Dominic Toretto, Brian O’Conner et toute leur équipe, après le casse de Rio de Janeiro, ayant fait tomber un empire criminel en empochant 100 millions de dollars, se sont dispersés dans le monde entier. Mais l’incapacité de rentrer chez eux et l’obligation de vivre en cavale permanente, laissent à leur vie le goût amer de l’inaccomplissement. Pendant ce temps Luke Hobbs traque un groupe de chauffeurs mercenaires aux talents redoutables, dont le meneur, Owen Shaw est secondé d’une main de fer par l’amour que Dominic croyait avoir perdu pour toujours : Leticia Ortiz. La seule façon d’arrêter leurs agissements est de les détrôner en surpassant leur réputation. Luke demande donc à Dominic de rassembler son équipe de choc à Londres. En retour ? Ils seront tous graciés et pourront retourner auprès de leurs familles, afin de vivre une vie normale.
Avis de John Roch :
Après un Fast 5 qui a redéfini les codes de la saga, voici Furious 6, il y a pas à dire, pour les titres, c’est des génies chez Original Films. Et Furious 6, ça commence assez mal, avec son générique qui résume les épisodes précédents qui ressemble surtout à un générique de série télé. D’ailleurs la scène pré-générique, que l’on pense être la continuité de la fin de Fast Five, mais en fait pas du tout, ressemble à un premier épisode de saison. Tout change donc quand la famille Toretto s’agrandit, Brian et Mia ont donné naissance à Jack. La vie d’avant, c’est fini, et toute la famille s’est rangée et profite de la montagne de pognon qu’elle s’est partagée. Sauf Hobbs, et sa nouvelle recrue Riley (Gina Carano, qui fait profiter de ses compétences martiales) qui bosse sur des casses qui rappelle la méthode Toretto. Et Baboulinet va l’aider et réunir son crew, car Letty est passé de trépas à vie, et est complice de Owen Shaw (Luke Evans), le grand méchant de cet opus. En échange, la famille demande l’abandon des charges contre elle. Avant de voir Furious 6, il est recommandé de voir Fast and Furious 4, c’est moche mais il y fait tellement référence qu’il faut bien passer par là. À commencer par Letty qui meurt dans le 4 mais reviens ici. Contrairement à Han qui n’a jamais eu d’explication un tant soit peu logique à son retour, quitte à donner une chronologie étrange à la saga (mais ça, on y reviendra pour Fast and Furious 7), les scénaristes ont jugé bon de justifier son retour. Et ce qu’il y a de certain, c’est qu’ils ne ce sont pas fatigués, puisque dans une version alternative du flashback imaginaire de Baboulinet, celle-ci ne se prend plus une balle dans la tête mais réussi à s’extirper du véhicule. Soufflée par l’explosion de la bagnole, elle devient amnésique et se fait recruter par Shaw.
Et voila, tour de magie, Michelle Rodriguez peut reprendre son rôle. Et peut importe que Dom soit désormais dans les bras de Elena, celle-ci comprend tout à fait la situation et encourage son homme à retrouver son amour perdu, parce que c’est la famille. L’autre élément repris directement de Fast and Furious 4, c’est son grand méchant Braga, à qui Brian s’en va rendre une visite en taule pour lui soutirer des informations sur Shaw. Une partie inutile, clairement là pour remplir le script et qui aurait pu être coupée au montage sans que cela n’ait aucun impact sur l’histoire, déjà assez longue et ennuyeuse comme ça, la plupart des scènes d’exposition tournant autour de Dom qui tente de raviver la mémoire de Letty, qui prouve encore une fois que Vin Diesel n’est pas un acteur fait pour jouer autre chose que la tronche de tough guy, ni pour jouer tout court en fait, et sur la famille. Letty est devenu méchante et tire sur Dom ? Pas de problème, elle est pardonnée car elle fait partie de la famille donc elle n’est pas méchante. Dom ne veut pas que Brian participe à l’aventure ? Mia lui rappelle que c’est la famille, et que c’est mieux de risquer sa peau ensembles que seul. Le crew de Baboulinet est éclaté et fait sa vie au quatre coins du globe ? Pas de soucis, un coup de fil et tout le monde rapplique, c’est la famille dont il est question, bien que techniquement aucun des personnages ne connaissent Letty, sauf Han. Et Shaw s’en amuse de cette famille, au point de faire la morale à Dom dans une scène où chacun donne son point de vue sur la manière de fonctionner de l’autre, dialogues bien débiles à l’appui.
Là ou Fast 5 avait quelques longueurs sans pour autant être chiant, Furious 6 accuse de sérieuses baisses de régime, contre balancées par des scènes d’action toujours aussi spectaculaires, qui vont plus loin dans le bigger and louder, mais sur ce point, le film déçoit quelque peu. Déjà, la baston est de mise, Furious 6 en est rempli, du 2vs1, du 1vs1, du 1vs1vs1 qui fini en 1vs3, bref, ça se tatane la tronche et c’est d’autant plus jouissif que ces scènes sont bien foutues. On n’est pas en Asie mais pour un produit Ricain, c’est tout à fait honorable. Les poursuites quant à elles soufflent le chaud et le froid. La première, où Dom et sa famille poursuivent deux F1 customisées, jusqu’à rendre leurs pilotes invincibles, est impeccable, avec des crashs de partout, mis en scène avec panache et toujours dans cet optique de tout faire en dur. On n’en dira pas autant du point d’orgue du métrage : un tank lancé à toute allure sur une autoroute. Une scène destinée à être au panthéon des moments mémorables de la saga, mais aussi incroyable soit-elle, la fin de cette scène est ruinée par un saut de l’ange de Baboulinet pour sauver Letty. Quant au grand final, où la famille doit tout faire pour éviter qu’un avion ne décolle, on alterne entre le meilleur, à savoir de la baston et des crashs de bagnoles à tout va, et le pire, ce qui comprend des CGIs de partout, un montage fait par un épileptique parkinsonien et des moments gênants comme la mort de Giselle, en mode gunfight HK poétique pseudo émouvant, qui ne fonctionne pas. Malgré cette perte, la famille est de retour là où tout à commencé, libre de circuler car graciée par l’état… jusqu’à la séquence post générique qui annonce du lourd pour la suite…
Le point Han : n’est pas allé à Tokyo comme il l’a dit dans Fast and Furious 5, mais à Hong Kong. Après la mort de Giselle, il se décide enfin à y aller, la scène post-générique permet de raccrocher les wagons à Fast and furious: Tokyo Drift
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Toujours aussi spectaculaire ♥ Malgré sa conclusion, le scène du tank sur l’autoroute est énorme ♥ Des scènes de bastons bien foutues |
⊗ La poursuite finale, ratée, incompréhensible et pleine de CGIs ⊗ Vingt bonnes minutes qui auraient pu être coupées au montage ⊗ La famille par ci, la famille par là |
Bien qu’il soit spectaculaire, Fast and Furious 6 n’arrive pas au niveau du précédent. La faute à un script ennuyeux, et une baisse de qualité dans certains passages, certes over the top mais partiellement ou complètement ratés. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Le tank devait être en CGI, mais Justin Lin a insisté pour faire la scène en dur.
• Plus de 100 voitures ont été détruites pour les besoins du film.
• A l’origine, deux films étaient prévus, le premier se serait fini par la scène du tank, le second par le final avec l’avion.
Titre : Fast and furious 6 / Furious 6
Année : 2013
Durée : 2h10
Origine : U.S.A
Genre : Baisse de régime
Réalisateur : Justin Lin
Scénario : Chris Morgan
Acteurs : Paul Walker, Vin Diesel, Dwayne Johnson, Jordana Brewster, Sung Kang, Gal Gadot, Ludacris, Tyrese Gibson, Elsa Pataky, Gina Cararo, Luke Evans, Michelle Rodriguez