[Film] Failan, de Song Hae-Sung (2001)


Tout juste sorti de prison, Lee Kang-jae, un truand minable, apprend la mort de sa femme Failan, une jeune chinoise qu’il a épousé pour l’argent sans jamais la rencontrer. Alors qu’il part pour l’enterrer et régler les questions administratives, il découvre une lettre écrite par Failan lui étant adressé, qui va littéralement bouleverser sa vie.


Avis de Nasserjones :
A la fin des années 90, alors que le cinéma hongkongais est en pleine perdition et se cherche, une nouvelle génération arrive malgré tout à éclore. Il s’agit de la génération des Nicholas Tse, Shawn Yue, Daniel Wu et Edison Chen. Du côté des femmes il y a Charlène Choi, Gillian Chung, Kelly Chen et surtout Cecilia Cheung. Elle est annoncée comme la nouvelle Maggie Cheung, elle est belle, drôle et dégage la même sensibilité que Maggie. Song Hae-sung, dont c’est le premier film, a donc la brillante idée de recruter la jeune hongkongaise en pleine ascension et de l’associer à Choi Min-sik qui vient tout juste de tout exploser en Corée avec Shiri, le premier grand blockbuster coréen avec lequel il a raflé deux prix d’interprétation.

Toute la réussite de Failan repose sur ce formidable duo d’acteur (qui ne se croisent jamais tout le long du film pourtant), car Failan est certes un drame plutôt touchant, avec une histoire émouvante mais au niveau réalisation, comme au niveau dramatique c’est loin d’être un film révolutionnaire. Tout est plutôt académique dans ce métrage mais seulement voilà, les acteurs sont géniaux. Cecilia Cheung dans son rôle d’immigrée chinoise qui lutte comme elle peut pour survivre est étincelante, elle irradie l’écran à chaque apparition, elle est belle, douce, dégage un maximum de sensibilité. Choi Min-sik est lui aussi formidable en looser de service. Il joue le rôle d’un truand raté que personne ne respecte, ni son chef qui passe son temps à le tabasser, ni ses propres hommes, ni même les gens qu’il tente de racketter qui n’ont aucunement peur de lui. Un peu à la manière d’un Anthony Wong il en fait des tonnes, il pinaille, il est bête, vulgaire et délicieusement pathétique.

Comme tout bon drame qui se respecte, le film qui commence un peu comme une comédie à l’humour grotesque, va peu à peu virer dans le mélancolique et la cruauté. On est venu pour de l’émotion, on sera donc servi niveau dramatique et séquences larmoyantes. Un peu comme un bon film d’action qui remplit sa mission en délivrant son quota de gunfights, poursuites en voitures, explosions et bastons à main nu, Failan, sans être inoubliable, remplit parfaitement le cahier des charges du film dramatique.

LES PLUS LES MOINS
♥ Bien écrit
♥ Emouvant
♥ Les acteurs d’exception
⊗ La réalisation et le déroulement assez académiques
Failan est un bon petit drame, simple et touchant, porté par une magnifique Cecilia Cheung et un génial Choi Min-sik.

LE SAVIEZ VOUS ?
• Alors qu’elle était en pleine ascension et qu’elle enchainait les rôles dans des films de qualité comme Failan, Lost in time ou One nite in Mongkok, Cecilia Cheung a vu sa carrière brisée en apparaissant dans une sex tape au côté de l’acteur Edison Chen et alors qu’elle était sur le point d’épouser l’acteur Nicholas Tse. Elle a depuis complètement disparu de l’industrie du cinéma.

• Le master utilisé par Spectrum pour l’exploitation du dvd a pris un sacré coup dans la gueule et l’image est assez limite (les captures sont issues d’une version blu-ray)


Failan est sorti chez Spectrum Films en DVD au prix de 8€. Il est disponible à l’achat ici : Spectrumfilms.fr

En plus du film, on y trouve : Filmographies, bandes annonces.



Titre : Failan / 파이란
Année : 2001
Durée : 1h56
Origine : Corée du Sud
Genre : Drame
Réalisateur : Song Hae-Sung
Scénario : Song Hae-Sung, Kim Hae-Gon, Ahn Sang-Hoon

Acteurs : Choi Min-Sik, Cecilia Cheung, Kong Hyung-Jin, Jeong Dae-Hun, Son Byung-Ho, Hae-gon Kim, Ji Dae-Han, Kim Soo-Hyun, Kim Ji-Yeong, Kim Kwang-Sik

 Failan (2001) on IMDb


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Auteur : Nasserjones

Fan névrosé de cinéma HK, élevé aux girls with guns et heroic bloodsheed, j'essaye depuis quelques années de me soigner comme je peux en m'ouvrant un peu plus à des films plus intimistes et différents. Des Philippines au Kazakhstan, de la Corée à l'Indonésie, je poursuis tant bien que mal mon auto-thérapie.
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