Cinq amis passent leurs vacances dans une maison perdue dans les bois. Peu après leur arrivée, Ash et Scott, découvrent par hasard une cave remplie d’objets en tous genres dont un magnétophone qui, une fois en marche, réveille des créatures maléfiques. Des forces démoniques ne tardent pas à prendre possession d’eux.
Avis de John Roch :
Au final que dire d’autre si ce n’est que Evil Dead est un grand film d’ horreur, le meilleur même pour certains. Le métrage qui a électrisé Cannes, puis le monde, est un film séminal, mieux que ça : il fait partie de ces œuvres qui ont créées le cinéma des années 80 et bien plus encore car la trace qu’a laissé la saga Evil Dead n’a jamais vraiment disparu, ne serait-ce que pour l’influence et l’aura qu‘elle continue de dégager ou la saga en elle même qui est actuellement en pleine renaissance après un retour remarqué la décennie précédente. Pourtant, Evil Dead est un film fauché, on parle de 350,000 Dollars récoltés ici et là. D’avoir un certain Stephen King qui y a vu le futur du film d’horreur (et il avait raison), ça aide, mais surtout, parmi les bandes sans le sou destinées à alimenter le marché des vidéo-clubs suite au boom de la VHS, celles qui ont réussis à se frayer un chemin jusqu’en salle incluses, aucune d’entre elles n’avaient de magicien derrière la caméra. Evil Dead, c’est la naissance d’un réalisateur hors normes, au style unique souvent imité mais jamais égalé, influence de toute une génération et général de toute une armée de fanboys : Sam Raimi. Le pitch est simple : cinq amis passent un week-end dans une cabane dans laquelle ils réveillent des démons. Ce scénario banal, Sam Raimi va le transcender dans un délire aussi bien visuel que graphique, un véritable tourbillon d’inventivité et de gore qui ne fait que de se bonifier avec l’age.
Bien évidemment, Evil Dead est critiquable : certains maquillages sont grossiers, le tournage étalé sur plusieurs mois se ressent parfois, bref tout les défauts propres à ce genre de production à faible budget. Pourtant, Evil Dead ne fait jamais amateur grâce à la folie de Sam Raimi. Le métrage est avant tout un véritable trip visuel. Les mouvements de caméra, le choix du placement de celle-ci, les jeux de perspective, la frénésie de la mise en scène et du montage, aucun plan ne ressemble à un autre dans Evil Dead, pas plus que dans un autre métrage du genre. Il y a cette folie et cette ingéniosité dans la réalisation qui font de Evil Dead non pas un film, mais une véritable expérience visuelle et sonore où tout passe par l’image et le gore. C’est méchamment gore même car il est intéressant de noter que ce qui ressort toujours de la saga Evil Dead, c’est son coté fun, voire cartoonesque. On en oublierait presque que ce premier opus est un pur film d’horreur. Evil Dead est oppressant, stressant, et possède cette patine crade des films d’exploitation des années 70. Le film est aussi un festival de scènes gores qui parfois font mal (le viol de l’arbre, le crayon dans le talon…), parfois sont plus funs sans en oublier d’être dégueulasses. Il y a aussi de la stop motion maison, mais elle réussit l’exploit de rester dans le ton du film et ne tombe pas dans le cartoonesque.
Il en va de même pour Ash, car il faut bien parler du héros interprété par Bruce Campbell. Si il y a une forme d‘humour très noir qui se manifeste avec ce personnage qui affronte malgré lui des démons de plus en plus décharnées et démembrés, là encore le second degré ne prend jamais le dessus. Sam Raimi aime faire souffrir Ash aussi bien physiquement que psychologiquement, le réalisateur fait preuve d’un véritable sadisme et redouble d’idées pour lui en faire baver, embarquant avec lui le spectateur dans sa folie. Car ce film est un tourbillon d’idées impossibles à retenir pour le cerveau humain, et ce n’est que ça Evil Dead : 1h25 de folie pelliculée unique qui retourne la tête de par son inventivité sans bornes. Chaque vision est l’occasion de revivre tant de moments aussi merveilleusement mis en scène, à l’ambiance sonore stressante, au découpage et au montage hérité du comic book, toujours aussi étonnants, inventifs, fous et gores. Absolument tout est redécouvert et on penserait le connaître par cœur, mais revoir Evil Dead, c’est voir Evil Dead. C’est ce qui en fait un grand film d’horreur à l’aura et à la puissance unique.
LES PLUS | LES MOINS |
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On penserait le connaître par cœur, mais revoir Evil Dead, c’est voir Evil Dead. Ce film est un tourbillon d’idées impossibles à retenir pour le cerveau humain car ce n’est que ça Evil Dead : 1h25 de folie pelliculée unique qui retourne la tête de par son inventivité sans borne. Chaque vision est l’occasion de revivre tant de moments aussi merveilleusement mis en scène, à l’ambiance sonore stressante, au découpage et au montage hérité du comic book, toujours aussi étonnants, inventifs, fous et gores. |
Titre : Evil Dead / The Evil Dead
Année : 1981
Durée : 1h25
Origine : USA
Genre : Ultime
Réalisateur : Sam Raimi
Scénario : Sam Raimi
Acteurs : Bruce Campbell, Ellen Sandweiss, Richard DeManincor, Betsy Baker, Theresa Tilly, Philip A. Gillis, Dorothy Tapert