[Film] Erotica, de Brian Smedley-Aston (1981)

Brigitte Lahaie se rend à Londres, pour réaliser un reportage sur les spectacles érotiques et les magazines de charme créés par Paul Raymond, le magnat du divertissement pour adulte au Royaume-Uni. Brigitte fait la connaissance de ses modèles attitrés et des stars de ses shows. Son exploration de l’univers de Paul Raymond lui offre autant de nouvelles expériences sexuelles renversantes.


Avis de John Roch :
Décédé en 2008, Paul Raymond était à la tête d’un empire qui pesait dans les 650 millions de Dollars. Surnommé le roi de Soho, du fait de ses investissements massifs dans l’immobilier du célèbre quartier de Londres, sa fortune a réellement débutée lorsqu’il a ouvert le premier club de strip-tease légal de la capitale Anglaise, devenant ainsi un symbole de la libération des mœurs du Royaume-Uni. Il lance au début des années 70 Men Only, pendant British des Playboy, Penthouse et autres Husler, le premier d’une longue série de magasines pour adultes. Paul Raymond, qui aura le droit à son biopic : A Very English Man, a également mis des billes dans quelques films, pour avant tout mettre en avant ses night clubs, à l’image de Erotica, grosse pub pour les propriétés de Paul Raymond et film érotique mené par Brigitte Lahaie qui venait alors de mettre un terme à sa carrière dans le X. Erotica est écrit et réalisé par Brian Smedley-Aston dont c’est le seul long métrage, sa carrière étant plus étoffée dans le domaine du montage, il remportera d’ailleurs un Emmy Award pour son travail sur la mini-série Holocaust.

Enfin écrit, c’est vite dit puisqu’il n’y a pas vraiment d’histoire dans Erotica, si ce n’est Brigitte Lahaie, dans son propre rôle, qui débarque à Londres pour faire un reportage sur les spectacles des cabarets de Paul Raymond, assouvissant ses fantasmes par la même occasion. Le film alterne donc entre spectacles de cabaret et scènes érotiques dans lesquelles Brigitte Lahaie saute sur tout ce qui bouge, de la photographe de Paul Raymond à un boucher qui va la prendre entre deux quartiers de viande. Erotica ne raconte pour ainsi dire rien et se résume principalement à Brigitte Lahaie qui, en voix off, récapitule ce qu’il se passe à l’écran. L’objectif du métrage n’est de toute façon pas de raconter quelque chose, mais de mettre en avant les shows olé olé de Paul Raymond, et de ce coté on peut parler de succès. Brian Smedley-Aston s’est appliqué pour mettre sur pellicule les différents spectacles qui mélangent danse et érotisme d’une certaine beauté.

Il est clair qu’il faut aimer ça puisque le film ne propose au final pas grand-chose d’autre, si ce n’est des scènes érotiques avec leurs lots de boobs, de zboubs et de foufounes, là aussi bien filmées et mettant fort bien en valeur un charmant casting féminin, la superbe Brigitte Lahaie en tête. Erotica est il un film recommandable pour autant ? Malgré la redondance de la structure narrative, il faut le reconnaître lassante sur la longueur, les amateurs de films érotiques y trouveront sans aucun doute leur compte, d’autant plus que certaines scènes sont très torrides mais le métrage est ce qu’il est, à savoir un coup de pub pour l’empire de Paul Raymond qui a trouvé en Brigitte Lahaie une ambassadrice pour exposer l’intérieur de ses cabarets en dehors de l’Angleterre. A moins d’être un féru de ce type de spectacles, il est difficile de trouver un réel intérêt à Erotica si ce n’est qu’aujourd’hui, le film peut faire office de capsule temporelle qui renvoie à une époque révolue.

LES PLUS LES MOINS
♥ Brigitte Lahaie, superbe
♥ Un casting féminin fort charmant et bien mis en valeur
♥ Des scènes érotiques parfois très chaudes
♥ Les spectacles de cabarets d’une certaine beauté
♥ Techniquement, c’est soigné
⊗ C’est vite redondant, et lassant sur la longueur
⊗ Ça ne raconte rien
⊗ C’est vite redondant, et lassant sur la longueur
⊗ Il faut aimer les spectacles de cabarets
⊗ Au final, ce n’est pas un film mais un gros coup de pub

Malgré la redondance de la structure narrative, il faut le reconnaître lassante sur la longueur, les amateurs de films érotiques trouveront sans aucun doute leur compte avec Erotica, qui est avant tout un coup de pub pour l’empire de Paul Raymond qui a trouvé en Brigitte Lahaie une ambassadrice pour exposer l’intérieur de ses cabarets en dehors de l’Angleterre. A moins d’être un féru de ce type de spectacles, il est difficile de trouver un réel intérêt à Erotica, si ce n’est des scènes érotiques plutôt torrides aux actrices fort bien mises en valeur.


Erotica est disponible en Blu-ray chez Pulse Video, dans trois packagings au choix : Digipack, blu-ray avec slipcover exclusif non censuré avec vernis sélectif ou blu-ray simple.

En plus du film, on y retrouve Touchez Pas Au Zizi (1978) de Patrice Rhomm avec Brigitte Lahaie, une interview avec Brigitte Lahaie, une interview avec Fiona Richmond, ex-modèle et ex-compagne de Paul Raymond et une interview avec Serge Jacques, photographe qui alimenta abondamment les pages des magazines de Paul Raymond



Titre : Erotica / Paul Raymond’s Erotica
Année : 1981
Durée : 1h26
Origine : Angleterre
Genre : À Soho, c’est chaud
Réalisateur : Brian Smedley-Aston
Scénario : Brian Smedley-Aston

Acteurs : Brigitte Lahaie, Diana Cochran, Paul Raymond, Faith Daykin, Vicki Scott
Paul Raymond's Erotica (1981) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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