Trois nymphettes aux attributs plutôt avantageux, tombent sous le charme d’un étudiant. Tour à tour, elles vont tomber sous son charme et se donner à lui, jusqu’à ce que ce dernier se transforme en monstre sanguinaire. Elles n’auront d’autre choix que de le combattre !
Avis de Cherycok :
Nam Nai-Choi (aussi appelé Lam Nai-Choi), on le connait surtout pour des films tels que le très gore Story of Ricky, le complètement nawak The Cat et son combat entre un chat et un chien, ou encore The Seventh Curse sorti chez nous sous le titre La 7ème Malédiction. Mais il reste dans sa courte filmographie (13 films au compteur) des choses qui valent le coup d’œil, qu’elles soient bien ou pas, juste parce qu’elles proposent quelque chose d’inattendu. Citons par exemple Killer’s Nocturne et son improbable combat entre Chin Siu-Ho et un kangourou (oui oui) ; The Peacock King et sa suite Saga of the Phoenix parce qu’ils sont très sympas ; Her Vengeance car un Cat III avec Lam Ching-Ying ça ne se refuse pas ; ou encore le Erotic Ghost Story qui nous intéresse ici, un film clairement pas très bon mais dont le succès va être à l’origine de bon nombre de wire-fu érotiques à Hong Kong dans les années 90.
Tout commence en 1987, lorsque Tsui Hark produit le désormais mythique Histoires de Fantômes Chinois avec le succès qu’on lui connait (deux suites, une série animée, des remakes déguisés, …). C’est là que Nam Nai-Choi doit se dire « Tiens, si j’en faisais un moi aussi ? ». Alors il se met à en faire un, sans argent, sans talent, mais avec des boobs. Avec plein de boobs. Et ça va marcher auprès du public friand d’attributs mammaires puisque le film engendrera plusieurs suites les années suivantes. Dans Erotic Ghost Story, on suit trois sœurs fantômes qui semblent avoir envie de s’amuser sexuellement avec des humains et dont la particularité est d’être plutôt bien dotées au niveau du décolleté, d’où la présence de Amy Yip (Ghosty Vixen, Robotrix), jamais timide lorsqu’il faut mettre en avant sa plastique (même si jamais frontalement). Elles vont tomber un jour sur un étudiant et vont toutes les trois succomber à son charme. Elles vont tour à tour profiter de ses atouts à lui pour parfaire leurs désirs sexuels mais, rapidement, quelque chose cloche. Leur reflet dans le miroir change et elles vont se rendre compte que ce jeune étudiant est en fait un démon maléfique à trois têtes. Avec l’aide d’un fat-si qui passait par là (parce que c’est plus pratique), elles vont devoir venir à bout de cette monstruosité. Erotic Ghost Story possède ce charme désuet typique du cinéma HK fauché des années 80/90, par ses décors, par une certaine ambiance, qui lui donnent un charme indéniable. C’est bis, fauché, bien Z, mais le film s’assume comme tel. Nam Nai-Choi semble connaitre ses limites en termes de budget et de talent mais qu’importe, il a plein d‘idées et a envie de les mettre en images. Mais à aucun moment cela sera suffisant pour garder le spectateur attentif au spectacle proposé.
La première heure du film va enchainer les scènes érotiques, sans qu’il y ait réellement un liant entre elles pour faire avancer l’histoire. Clairement, pour l’amateur, Erotic Ghost Story n’est pas avare en seins et autres sexes féminins. Bains communs, jeux érotiques, gros plans sur des poitrines, séances de sexe (simulées) dans moult positions, … Premier problème, Nam Nai-Choi n’a pas le talent suffisant pour en faire ressortir un vrai érotisme, une quelconque excitation. Ce n’est pas très bien filmé, la mise en scène est moche, et même si le film possède quelques très jolis plans, l’ensemble ne tient visuellement pas la route. C’est dommage lorsque l’intérêt principal de ce genre de film est de bien filmer les ébats et de ne pas seulement s’attarder sur les poitrines généreuses des actrices. Le réalisateur essaie de miser une partie de ses effets comiques sur des gags autour des attributs de ces dames, mais c’est nul, ça ne marche pas. Et puis, cette folie typique qu’on aime chez Nam Nai-Choi, ses moments improbables, tardent à venir. En fait, il faut se payer 1h10 de scènes de cul mal branlées et, il faut l’avouer, chiantes à mourir, pour enfin arriver au final nawak qu’on attendait tant, clairement le seul intérêt du film, avec un peu de gore, du cheap, une action frénétique, un Lam Ching-Ying du pauvre, de la pichenette à distance dans les couilles, une transformation très artisanale, et des effets bien cheapos en termes de SFX, à base de carton-pâte, de maquillages dégueulasses et d’effets spéciaux qui datent de 100 ans. Sauf que ça dure à peine 10 minutes. Est-il indispensable de se fader les 4/5ème du film juste pour ce final WTF ? A chacun de se faire son propre avis. Mais si j’ai un conseil à vous donner, regardez juste la dernière scène, vous gagnerez du temps.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Ceux qui aiment les seins seront aux anges ♥ Le nawak du final |
⊗ Mal mis en scène ⊗ Acting à côté de la plaque ⊗ Fauché comme les blés ⊗ Trèèèèèès long à démarrer |
Erotic Ghost Story est le penchant érotico-nawak-fauché de Histoires de Fantômes Chinois. Sauf que Nam Nai-Choi est loin, très loin même, d’avoir le talent du duo Tsui Hark / Ching Siu-Tung et le résultat est un navet qui ne vaut réellement le coup d’œil que pour sa scène finale. |
LE SAVIEZ VOUS ?
• Nam Nai-Choi est souvent considéré comme le Ed Wood HK et son film The Cat a souvent été comparé à Plan 9 From Outer Space (tournage étalé sur de nombreux mois, acteurs qui changent sans cesse de coiffure, même sincérité, même amour de la débrouille quand on est fauché, …)
• Avant de passer à la réalisation, Nam Nai-Choi a œuvré en tant que Directeur photo sur pas mal de productions telles que Avenging Eagle (1978), Kung Fu Instructor (1979) ou encore The Drug Connection (1976). Ce n’est qu’en 1981 qu’il passe à la réalisation en co-réalisant avec Danny Lee la comédie dramatique One Way Only.
Titre : Erotic Ghost Story / 聊齋艷譚
Année : 1990
Durée : 1h29
Origine : Hong Kong
Genre : The Story of kiki
Réalisateur : Nam Nai-Choi
Scénario : Chang Kwan
Acteurs : Amy Yip, Man Siu, Kudo Hitomi, Tan Lam-Man, Ha Chi-Chun, Manfred Wong, Lam Chung, Kamimura Kiyoko, Sai Gwa-Pau, Kong Kong, Chan Wai-To