[Film] Easy Girl, de Will Gluck (2010)

Olive Penderghast, une jeune lycéenne fait croire à tout son Lycée qu’elle a perdu sa virginité. Elle ne se doutait pas que cela la rendrait populaire.


Avis de Rick :
Easy A, renommé Easy Girl en France, c’est typiquement le genre de film que je n’aurais pas regardé en temps normal, même si j’admet sans honte que j’adore dans un genre assez similaire Lolita Malgré Moi (Mean Girl) avec Lindsay Lohan. Mais pour tout vous dire, hier soir, je voulais faire une pause dans mon marathon Godzilla, et ayant vu le petit icône apparaître sur ma Playstation 4, j’ai accepté de faire un essai d’un mois sur Amazon Prime. Un rapide tour d’horizon, et me voilà en début de soirée à regarder Zombieland, et à me dire que Emma Stone est sacrément mignonne mais n’a pas eu une grande carrière. Fin du film, il est encore tôt, et trois icônes plus loin, Amazon me propose de voir Easy Girl, avec cette même Emma Stone, dont je n’avais jamais entendu parler en 7 années depuis sa sortie. Un rapide tour sur imdb, une moyenne de 7,1, et me voilà lancé dans une teen comédie plutôt rafraichissante, avec un personnage à l’humour comme j’aime, et pas mal de seconds rôles bien sympathiques. D’ailleurs c’est simple, même si le métrage a une histoire assez différente, dans ces grandes lignes, on ne va pas mentir, Easy Girl fait penser à Mean Girl. Olive (Emma Stone) est une lycéenne aussi intelligente que passant totalement inaperçu. Bon ce dernier point, on a du mal à y croire. Mais le jour où elle essaye d’échapper à un repas avec la famille de sa meilleure amie, elle se retrouve prise au piège et va donc mentir. Un mensonge en amenant un autre, elle va se retrouver à dire qu’elle a vu un certain George et a perdu sa virginité. Et rapidement, en un éclair en fait, ce petit mensonge envers sa meilleure amie va faire le tour de l’école, être amplifié, et faire d’elle la salope du lycée. Oui, car bien entendu, entre des profs peu compréhensibles, un directeur qui aime que la vie soit un long fleuve tranquille (joué par Malcolm McDowell), et une classe de catholiques au dernier degré, fatalement…

Et c’est le vrai début des emmerdes pour Olive. Car une petite rumeur, c’est rien, mais quand une rumeur va en entrainer une autre, qu’un mensonge va en amener 10 autres en une semaine, Olive va se retrouver dans une spirale de mensonges et de rumeurs qui vont grossir à vu d’œil. Et au début, elle va en profiter et se servir de cette rumeur. Oui, sur le papier, Easy Girl nous fait penser à une petite comédie inoffensive pour adolescent, mais à l’écran, il fait plutôt bien les choses, se permet en plus un très bon casting, et se permet d’en mettre plein la gueule à certains groupes d’individus. Olive déjà, très bien jouée par Emma Stone, qui a le film sur ses mignonnes petites épaules, s’en sort haut la main, entre ses grimaces, l’humour bien sarcastique et ironique du personnage. La jeune femme a de la répartie, et va très souvent se servir des situations sans penser aux conséquences, même si parfois, cela partira d’un bon sentiment. Un ami gay qui lui demande de mentir et de faire sembler de coucher avec lui car de toute manière, elle a une réputation de salope, et voilà que tous les hommes se retrouvent à ses pieds pour lui demander des services en échange d’un peu d’argent, de tickets restaurants, coupons de réductions et autres. Easy Girl tourne tout en dérision, et se permet donc de traiter de quelques sujets parfois pas franchement drôles au départ, comme les rumeurs, l’homophobie, la prostitution, les maladies sexuellement transmissibles, et l’extrémisme religieux. Oui rien que ça.

Et ça fonctionne, on navigue dans cette histoire certes un peu clichée mais à l’humour ravageur aux côtés d’un casting qui se fait plaisir. Aux côtés d’Emma Stone donc, on trouve en vrac, dans le rôle du seul gentil garçon, Penn Badgley (l’excellent Margin Call, et d’autres films et séries moins recommandables, comme Le Beau Père, Burger Kill), Amanda Bynes (Hairspray) en fanatique religieuse, Thomas Haden Church (Killer Joe, Spider-Man 3) en prof cool, Patricia Clarkson (Shutter Island, Jumanji) en mère bien compréhensible, Cam Gigandet (Pandorum, la série Newport Beach) en gros faux cul, Lisa Kudrow (La Fille du Train) en psychologue de l’école, Malcolm McDowell (Orange Mécanique, Halloween, Doomsday) donc en proviseur ou encore Stanley Tucci (Transformers 4) en père de famille. Le casting est parfait et s’en donne à cœur joie pour en faire des tonnes mais sans jamais tomber dans le ridicule, grâce à d’excellentes situations et dialogues. On rigolera clairement à plusieurs reprises, comme lorsque Olive voudra comprendre la religion et ira dans une librairie pour se renseigner, et qu’on lui dira avec le plus grand naturel du monde que La Bible est au rayon Best Sellers à côté de Twilight… Reste, un peu comme Mean Girl d’ailleurs, que le final laisse à désirer, faisant dans la facilité pour résoudre en un éclair tous les conflits et nous livrer le happy end attendu. Mais pas désagréable malgré sa simplicité. Alors oui, peut-être que parfois, j’ai l’âme d’une femme pour aimer ce genre de métrage, mais Easy Girl est un métrage bien sympathique qui met de bonne humeur.

LES PLUS LES MOINS
♥ Excellent casting, Emma Stone en tête
♥ Des dialogues qui fusent
♥ Quelques situations bien comiques
♥ Mais des sujets graves derrière tout ça
⊗ Un final simpliste
⊗ Il faut adhérer à l’humour pour aimer
note8
Easy Girl au final, c’est un métrage bien sympathique dans la lignée de Lolita Malgré Moi, avec un bon casting, des dialogues affutés, et ça fait passer un bon moment.



Titre : Easy girl – Easy A

Année : 2010
Durée :
1h32
Origine :
U.S.A.
Genre :
Comédie
Réalisation : 
Will Gluck
Scénario : 
Bert V. Royal
Avec :
Emma Stone, Penn Badgley, Amanda Bynes, Dan Byrd, Thomas Haden Church, Patricia Clarkson, Lisa Kudrow, Malcolm McDowell et Stanley Tucci

 Easy A (2010) on IMDb


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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