Yao et Mai sont amis d’enfance. Ils ont grandi l’un auprès de l’autre dans la froideur et la dureté de la Russie contemporaine. Mais un jour, leur vie bascule lorsque Yao est kidnappé par la secte des « 800 Dragons ». Une société secrète qui forme les tueurs les plus impitoyables et les plus puissants du monde. Victime d’un lavage de cerveau, Yao devient amnésique. Au terme d’un douloureux entraînement aux Arts Martiaux, Yao est transformé. Expert en maniement d’armes, aux combats et en techniques d’assassinat, il est devenu le plus redoutable des assassins à la solde des « 800 Dragons » : le Freeman. De son côté, Mei se met à sa recherche.
Avis de Laurent :
Remake inavoué du manga culte du duo Kazuo Koike et Ryoichi Ikegami, Dragon from Russia est en fait la première adaptation live du Freeman, et ce, bien avant le célèbre film de notre Christophe Gans national. Réalisé par le roi du nanar from Hong Kong Clarence Ford (à qui on doit tout de même le grand moment de bravoure qu’est Naked Killer), Dragon from Russia est un chef d’œuvre de portnawak décomplexé et assumé.
Interprété par Sam Hui vieillissant (qui a fait les beaux jours de la saga Mad Mission) ainsi qu’une Maggie Cheung loin de son aura glamour actuelle, tous deux coatchés par un excellent Yuen Tak au physique méconnaissable. Ce dernier est d’ailleurs responsable des scènes d’action et chorégraphies qui sont, à n’en pas douter, le plus gros intérêt de Dragon from Russia. Effectivement, les scènes de combats sont très bien torchées avec une bonne alternance de kung fu aérien fantaisiste et de kung fu urbain des plus réalistes.
Niveau scénaristique, par contre, le film est en totale roue libre avec une juxtaposition de scènes sans queue ni tête qui ne sont prétexte qu’à une succession de scènes d’action remarquables. Les personnages sans intérêt ne se comptent plus et accentuent cette confusion salutaire. Et oui, Dragon from Russia est un beau bordel jouissif comme on n’en fait plus avec ses stars sur le retour quand d’autres ne sont pas encore confirmées (on a du mal à imaginer Maggie Cheung dans In the Mood for Love dix ans après cette prestation totalement vaine).
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Les scènes d’action ♥ Joli casting ♥ Un côté jouissif |
⊗ Scénario nawak ⊗ Des personnages inutiles |
En définitive, Dragon From Russia est un divertissement efficace et à la fois volontairement et involontairement drôle. L’antithèse exacte du cinéma esthétiquement stérile de Christophe Gans. |
Titre : The Dragon From Russia / 紅場飛龍
Année : 1990
Durée : 1h34
Origine : Hong Kong
Genre : Action
Réalisateur : clarence Fok
Scénario : Ella Chan
Acteurs : Samuel Hui, Maggie Cheung, Nina Li Chi, Carrie Ng, Rachel Lee, Sun Xing, Dean Shek, Yuen Tak, Yuen Wah, Pai Ying, Ann Mui, Sarah Lee, Lau Shun