Plumes de poulet, un tueur à gages aveugle et légèrement attardé, est amené à combattre Dragon blanc, justicière octogénaire, ainsi que sa disciple Petit dragon blanc (sic). Après s’être cassé une jambe, cette dernière ne peut faire autrement que de rester cachée chez son ennemi. Le temps passant, les tensions laissent peu à peu place à de l’affection…
Avis de Sanjuro :
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, The White Dragon n’est pas un wu-xia pian à proprement parler, en fait il s’agit plutôt d’une comédie romantique avec 2 ou 3 -courts- combats de sabre dedans (au début et à la fin, c’est à dire qu’il se déroule bien 1H10 sans le moindre affrontement). Et lorsque l’action pointe le bout de son nez on ne peut être que déçu tant les quelques minutes de « swordplay » souffrent d’une réalisation bâclée qui évoque, sur bien des points, les pléthores de sous Swordsman 2 « cheapoïdes » fabriqués à la chaîne durant les 90’s (du genre Flying Daggers ou Legend of the Liquid Sword, l’aspect ultra lisse et édulcoré en plus) … Si vous voulez un film de sabre nerveux et riche en combats virtuoses passez votre chemin, vraiment ! De même, la réalisation de l’inégal Wilson Yip évoque plus un projet télévisuel qu’un film de cinéma (ce n’est pas désagréable à regarder, c’est juste affreusement plat !).
Venons-en à l’humour, j’ai lu à droite et à gauche que les divers anachronismes étaient drôles… Je dois être dénué du moindre sens de la rigolade car j’ai juste trouvé ça consternant (les bouchées à la viande avec le sigle Mac Do dessus : Wééé génial… on n’est pas loin de l’humour référentiel moisi -et d’une facilité quasi insultante- d’un Shrek là…). Normalement je suis plutôt indulgent en ce qui concerne l’humour cantonais con (c’est pour la vie), mais là je n’ai pas souri une seule fois tant les tentatives d’humour mo lei tau tombent à plat.
Et pourtant The White Dragon n’est pas un désastre total, la partie romance, bien que souffrant d’une overdose de sucreries en tout genre, s’avère un tantinet attachante tant les 2 interprètes principaux parviennent à rendre leurs personnages sympathiques… On retiendra surtout Francis Ng en pseudo Zatoichi un poil attardé, dont le jeu sur-expressif plutôt risqué (il peut se vautrer dans le ridicule à n’importe quel moment) fonctionne plutôt bien. Si on devait retenir une qualité de ce White Dragon, qui n’en possède que très peu, ce serait sans conteste cette très jolie scène qui semble directement parachutée d’un autre film : Le personnage interprété par Cecilia Cheung (toujours aussi mimi) joue un air de flûte pour montrer à l’aveugle ces étoiles qu’il ne peut voir. C’est joliment naïf et le résultat à l’écran se révèle plutôt convaincant. Mais ces quelques secondes de poésie ne justifient aucunement la vision du film… Vous pouvez vous en passer, vraiment.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ La romance fonctionne >♥ Les acteurs s’en sortent bien |
⊗ Mise en scène des combats ⊗ L’humour tombe à plat ⊗ Petit ventre mou |
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| The White Dragon, bien que plus sympathique qu’un Wu-Ji ou un House of Flying Daggers (car moins prétentieux), n’est rien d’autre qu’un ratage témoignant, une fois de plus, de la traversée du désert qu’endure le film de chevalerie chinoise… Et ce depuis The Blade, chef d’œuvre absolu et chant du cygne de ce genre majeur du cinéma de Hong Kong. Heureusement que Tsui Hark est toujours là pour nous livrer, de temps en temps, des merveilles telles que le récent Seven Swords ou l’expérimental Legend of Zu… Mais c’est peu, trop peu. | |
Titre : Dragon Blanc / The White dragon / 小白龍情海翻波
Année : 2004
Durée : 1h34
Origine : Hong Kong
Genre : Comédie / Wu Xia Pian
Réalisateur : Wilson Yip
Scénario : Law Yiu-Fai, Wilson Yip
Acteurs : Cecilia Cheung, Francis Ng, Andy On, Patrick Tang, Kitty Yuen, Hui Siu-Hung, Suet Nei, Liu Lei, Yoyo Wong, Tang Chi-Fung, Shi Zhang-Jin, Xia Tai-Li
