Choqués par le message des fondateurs leur dévoilant le véritable objectif du système des factions, Tris, « Quatre » et leurs compagnons décident de franchir le Mur encerclant Chicago pour découvrir le monde qui les entoure et ses survivants. Mais au-delà de la Clôture, ils découvrent un univers hostile avant d’être accueillis par un nouveau peuple complaisant et protecteur.
Avis de Rick :
Les sagas adaptant des romans pour jeunes adultes continuent, mais quelque chose change doucement. Oui, après Harry Potter qui aura cartonné et avec son dernier opus coupé en deux parties, pareil pour Twilight et Hunger Games, il semble que le public se lasse. Divergente 3, la première partie adaptant le dernier livre de la saga, n’aura pas été bien accueillit, que ce soit par la critique ou le public. D’ailleurs, au box office, un flop total. Si bien que Lions Gate aura décidé de ne pas prendre de risques, en faisant du futur quatrième opus un téléfilm. Oui oui, après 3 films de cinéma aux budgets de plus de 100 millions, conclure la saga par un vulgaire téléfilm. Si cela se fait bien entendu, puisque cela implique de négocier à nouveau absolument tous les contrats, et que le trio d’acteurs principaux, à savoir Shailene Woodley, Theo James et Miles Teller ne sont pas enchantés par la nouvelle, qu’ils apprirent d’ailleurs non pas du studio mais par les journalistes (ça c’est moins la classe). Bref, Divergente 4 arrivera ou n’arrivera pas, mais Divergente 3 lui a bien eu lieu, et a même trouvé son chemin vers les commerçants. Bon point pour lui d’ailleurs, Robert Schwentke reprend la mise en scène après avoir livré un second opus potable, loin du premier opus assez chiant au final. Et arrivé au troisième film, après la révélation du second, le spectateur tout comme les personnages vont enfin savoir ce qui se trouve derrière le mur protégeant Chicago. Enfin, après 20 minutes de film tout de même car maintenant que Kate Winsley est morte, Naomi Watts reprend les rennes de la ville et décide qu’il ne faut pas sortir.
L’état d’urgence quoi ! Et là, alors que les personnages n’avaient au final jamais eu le droit de sortir, et bien… ils y arrivent de la manière la plus simple qui soit, avec un petit grappin (et un camion explosé certes). Bon pourquoi pas, passons scénario ! Qu’y a-t-il donc au-delà de ce fameux mur ? Et bien voyez-vous, la guerre a ravagé la Terre il y a de cela des années, donc on met des cratères un peu partout, des couleurs rouges car c’est le mal, et il pleut du sang. Bon ok, pourquoi pas, Divergente a toujours été un peu cliché. Puis finalement, derrière un second mur (invisible lui, et infranchissable attention), des humains, de la civilisation, des villes éparpillées au milieu des ruines du pays (du monde). Et là, ce grand Jeff Daniels, même s’il a grossit depuis Speed. Il dirige le centre de recherche non loin de là, qui espionne Chicago en permanence, se déplace dans des vaisseaux du futur, à une armée utilisant des drones que tout le monde contrôle en utilisant sa main gauche pour tirer de la main droite, sauf un autre personnage car ben l’actrice est gauchère, dommage ! Et le drame arrive ! Arrivé à son troisième et (normalement) avant dernier opus, il faut balancer la sauce, lancer les derniers enjeux, gérer son rythme, mais non, Divergente 3 décide de redéfinir les règles de son univers, et surtout de nous expliquer un nouvel univers.
Et en plus d’être stéréotypé et prévisible, le souci, c’est que Divergente 3 tombe dans les mêmes travers que le premier film, à savoir prendre son temps, beaucoup trop de temps, pour finalement nous ramener dans son dernier acte à Chicago, mais surtout pour nous ramener encore et toujours à la même structure, aux mêmes failles. Oui, Miles Teller est un traite (mais on ne compte plus le nombre de trahison depuis), Tris et Four s’aiment et se retrouveront quoi qu’il arrive et tout ça et tout ça. Le film se permet de tuer (sans gouttes de sang) des personnages secondaires car de toute façon, on ne s’y intéressait pas vraiment, mais n’a toujours pas le courage de tuer ceux qu’il faudrait. Oui, dans Divergente 3, se prendre une balle dans le ventre nous fait rester au sol le temps d’une scène, mais après on se relève tranquille, et le sol est toujours propre. Techniquement pourtant, et c’est bien la moindre des choses avec un tel budget, Divergente 3 tient la route, il est propre visuellement (malgré des fonds verts bien voyants), les acteurs fournissent le même boulot qu’on leur demande depuis le premier opus. Mais non, c’est long pour pas grand-chose, trop cliché, pas forcément intéressant. J’ai pu lire pourtant que ce troisième opus prenait d’immenses libertés avec le livre, pour rendre l’univers plus futuriste, et donc y ajouter des effets spéciaux et du rythme… Et bien dans ce cas là, je n’ose imaginer le roman…
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Les 20 premières minutes rythmées ♥ Le casting s’en sort bien |
⊗ Cliché et stéréotypé ⊗ Longuet ⊗ Tout ça pour ça ? |
Un troisième opus qui régresse. Il prend (trop) son temps pour nous expliquer un nouvel univers et fait donc les mêmes erreurs que le premier opus. |
Titre : Divergente 3 : Au-Delà du Mur – Allegiant
Année : 2016
Durée : 2h
Origine : U.S.A.
Genre : Science Fiction
Réalisation : Robert Schwentke
Scénario : Noah Oppenheim, Adam Cooper, Bill Collage et Stephen Chbosky d’après le livre de Veronica Roth
Avec : Shailene Woodley, Theo James, Ansel Elgort, Miles Teller, Jeff Daniels, Naomi Watts et Jonny Weston
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