[Film] Death Race : Inferno, de Roel Reiné (2012)

Le détenu Carl Lucas – alias Frankenstein – est devenu un pilote de légende dans les courses à la mort organisées en prison. Alors qu’une seule victoire le sépare de la liberté, Lucas doit se lancer dans sa compétition la plus dangereuse : la première course à la mort dans le désert. À travers l’Afrique du Sud, dans l’Enfer du désert du Kalahari, Lucas va devoir lutter contre des adversaires sans scrupules, des complots, et les forces titanesques de la nature…


Avis de Cherycok :
Même si décrié par beaucoup, j’avoue que le premier Death Race de Paul W. Anderson m’avait clairement fait délirer. Ce mélange de Mad Max 2 et de Mario Kart à la sauce film de prison était des plus bourrins et jouissifs, le parfait mélange pour s’amuser comme un petit fou et reposer son cerveau 1h30 durant. Comme tout film qui se veut assez rentable, rapidement des suites voient le jour en direct to video. Et pour le cas de Death Race, c’est à un certain Roel Reiné que les reines des deux séquelles ont été confiées. Quand on voit la filmographie du bonhomme, il y avait un choix clairement plus judicieux…

The Marine 2, Le Roi Scorpion 3, Dead in Tombstone, En Territoire Ennemi 4, 12 Rounds Reloaded, Jeu Fatal… Que de la bonne vieille série B assez bas de gamme avec pour vedette des stars du catch (Randy Orton), de l’acteur vieillissant (Steven Seagal) ou qui n’a jamais réussi à percé dans l’actionneur bourrin de luxe (Luke Goss, tom Sizemore). Ca donne envie n’est-ce pas ?
Alors que le 2ème volet de Death Race tenait à peu près la route en étant indulgent, cet opus dit « Inferno » plonge dans la série dans des profondeurs cataclysmiques du navet bas de gamme. Je me rassure comme je peux en me disant que j’ai acheté le bluray 2€ dans un Cash, mais même, non, ça ne le fait pas. On se sent escroqué, devant tant d’inutilité, devant cette impression de film baclé, fait à la vas-vite, avec son scénario faussement tonitruant, qui nous fait sentir que « Attention les gars, il va y avoir un twist final ! Mais ne vous inquiétez, comme on vous prend pour des glands, on va tout vous expliquer à la fin ! ». Oui mais non à vrai dire, même le plus lamba des spectateurs sait à quoi s’attendre avec ce genre de production. On veut de la testostérone, des grosses voitures customisées, des courses poursuites couillues, et un film où le mot « bourrin » prend une dimension tellement philosophique que ca en devient reposant pour le cerveau.
Mais lorsque même ça, on n’arrive pas à l’avoir parce que c’est tellement mal fait que ça en devient limite risible, oui, l’impression de foutage de gueule est bien présente.

Outre le jeu des acteurs frôlant le néant et nous rappelant que tout le monde doit payer ses impôts. Outre les scènes de parlotte inutiles qui trainent pour rallonger artificiellement la durée du film. Outre les moments « sexy et bourrin » tel le combat entre ces 16 bombes sexuelles parce qu’il ne doit en rester que 10, uniquement là pour faire frétiller l’entrejambe du jeune ado prépubère. L’attrait principal du film, à savoir les fameuses courses à la mort, est complètement à coté de la plaque.
La mise en scène fait preuve d’un jemenfoutisme assez hallucinant. Aucune intensité, aucune surprise, c’est mou du genou. Mais le pire de tout ça, c’est le nombre de faux-raccords à la limite assez hallucinant. Michel et Michel de Allocine qui auraient de quoi nous pondre une émission de plus de 30 minutes uniquement sur les courses poursuites de ce film.
En fait, on a l’impression que le monteur n’avait pas assez d’images pour faire son travail correctement, et qu’il a lutté comme il a pu pour essayer de faire quelque chose qui avait un minimum de gueule. Mais raté ! L’ordre des concurrents change d’un plan à l’autre, l’helico qui survole la course en rase motte afin de filmer la scène (vu que le show est diffusé à travers le monde) disparait d’un plan à l’autre, puis réapparait comme par magie… C’est tout simplement une catastrophe.

Là ou le 2ème opus de la série, lui aussi de Roel Reiné, essayait tout de même de donner au spectateur le strict minimum en terme de divertissement, ce troisième opus est l’exemple même de tout ce qu’il ne faut pas faire. Death Race Inferno, ou comment enterrer une saga fun et bourrin en 1h40. Ridicule.
Au fait, quelqu’un veut un bluray du film ?

Note :



Titre : Death Race : Inferno / Death Race 3
Année : 2012
Durée : 1h40
Origine : U.S.A
Genre : Action
Réalisateur : Roel Reiné

Avec : Luke Goss, Ving Rhames, Danny Trejo, Dougray Scott, Frederick Koehler, Tanit Phoenix, Robin Shou, Roxane Hayward, Bart Fouche, Jeremy Crutchley, Tanya van Graan, Langley Kirkwood

 Death Race: Inferno (2012) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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