Dans la Chine ancienne, 6 clans se battent pour le pouvoir et le titre de leader du monde des arts martiaux. Afin d’obtenir la lyre magique qui leur garantira une puissance immense, les 6 clans décident de s’allier pour attaquer la famille gardienne de la lyre. La famille est exterminée et dans ce chaos, seul les 2 enfants, frère et sœur, survivent mais se retrouvent séparés. Seize ans plus tard, la jeune fille prête à se venger refait surface et décide de confier la Lyre à son jeune frère afin qu’il serve d’appât pour attirer les chefs des 6 clans qui avaient tué ses parents.
Avis de Ryô Saeba :
Deadful Melody fait partie de la vague d’exploitation du néo Wu Xia Pian relancé par Tsui Hark et son Swordsman au début des années 90. De ce fait, le film ne cherche pas particulièrement à briller par son scénario vraiment très basique mais propice à de nombreux combats virevoltants et autres pouvoirs spéciaux. Le film bénéficie de bons effets spéciaux, un peu plus élaborés que les vulgaires dessins habituels de l’époque ainsi que d’une ambiance excellente aidée par les costumes fantaisistes et très réussis des méchants, ainsi que le magnifique travail sur la photographie de Chung Chi-Man qui ne cesse d’utiliser des lumières très colorées. On apprécie en effet de voir Wu Ma tout en rouge jouer le maître du feu, ou encore Lam Wai celui des Fantômes. Un autre point fort qui contribue à l’ambiance du film, c’est la musique du regretté James Wong qui était peut-être le meilleur compositeur de bande originale. Les morceaux rappellent le travail effectué sur Moon Warriors et The Sword Stained with Royal Blood.
Au niveau de la performance des acteurs, les méchants en font parfois un peu trop, notamment dans une scène où ils se réunissent pour savoir comment ils vont s’emparer de la lyre qui est trop étirée en longueur, n’ayant rien à envier aux interminables meeting autour d’une table des chefs de gangs dans les girls with guns. Yuen Biao, un peu sous exploité au niveau martial, fait le minimum et n’est pas forcément brillant, Brigitte Lin Ching Hsia déchire encore une fois l’écran par son charisme imposant jouant une énième fois un personnage d’androgyne comme à son habitude, et Carina Lau trouve ici un rôle très sympathique en élève de Wu Ma, ce qui lui permet de livrer une performance enjouée et pleine de vie.
On est donc en face d’un Wu Xia Pian plutôt classique dans sa structure, mais avec une bonne réalisation mêlant les cadrages fantaisistes avec un très bon montage, des scènes de combats sympathiques en particulier le final dans lequel Lin Ching Hsia explose des centaines d’hommes à l’aide de la lyre, une bande originale très réussie et un travail de photographie de toute beauté. Les reproches : un scénario très basique, certaines scènes un peu longuettes avec un humour qui ne fait pas forcément toujours mouche, avec un Yuen Biao qui après avoir attaché Carina Lau par les pieds la tête en bas lui sort un beau : « j’espère que tu te feras violer ». Pas toujours très fin mais on a vu bien pire.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ De bons effets spéciaux ♥ Les combats ♥ Très bonne ambiance |
⊗ Scénario basique ⊗ Des méchants cabotins |
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| Deadful Melody est donc un Neo Wu Xia Pian d’exploitation bien sympathique, à voir pour les amateurs du genre ou ceux de Ling Ching Hsia. | |
Titre : Deadful Melody / 六指琴魔
Année : 1994
Durée : 1h30
Origine : Hong Kong
Genre : Neo Wu Xia Pian
Réalisateur : Ng Min-Kan
Scénario : Chan Man-Keung, Lee Man-Choi, Johnny Lee
Acteurs : Brigitte Lin, Yuen Biao, Carina Lau, Elvis Tsui, Wu Ma, Lam Wai, Peter Chan Lung, Chung Fat, Siu Wing-Sang, Zheng Shuang, Lee Kin
