Sur la planète Phabton près de Saturne, un scientifique tente de stopper un virus en créant un virus encore plus dangereux. Alors que le commandant Kreiger et son robot Tinpan arrivent dans la base, le virus s’échappe, créant un monstre qui a faim !
Avis de Rick :
Dead Space n’a rien d’une adaptation du jeu vidéo, ou plutôt, le jeu vidéo n’est pas inspiré du film. Quoi que… mais dans ce cas, le jeu aura sublimé le film, car Dead Space, c’est une production Corman. Et si on s’y aventure en sachant à quoi s’attendre, ce n’est pas la pire des productions Corman, loin de là. Encore une fois, le bonhomme nous prouve qu’il a du être traumatisé par le film Alien, puisque Dead Space qui débarque en 1991 n’est pas son premier rip off. Oui, dés 1981, il y avait La Galaxie de la Terreur, puis Mutants Non Identifiés (The Terror Within) en 1989. Et ici, c’est un peu un remake de Forbidden World, de 1982. Dans Dead Space, pas de surprises, on retrouve donc une méchante bête qui va bouffer de l’humain, sortir du ventre de quelqu’un, et passer une partie du film cachée dans les conduits d’aérations. Oui chez Corman, on ne fait pas dans l’originalité il faut avouer. Mais là où par exemple The Terror Within se faisait un peu longuet par moment, ici, Corman a du le comprendre, car le métrage ne dépasse pas 1h10 sans le générique, et tout démarre plutôt rapidement. Il voit aussi ses « ambitions » à la hausse, car de huit clos post apo dans un bunker (donc, trois couloirs circulaires et deux pièces), on passe ici à une base (donc trois couloirs), mais aussi des scènes extérieurs, et même dés le début une bataille spatiale…
Enfin, une bataille spatiale made in Corman, donc trois vaisseaux, quelques tirs bien mou dans l’espace, et c’est in ze Pocket quoi ! Dead Space oui, c’est fauché, après tout c’est une production Concorde, une pure production Corman, mais pourtant, si l’on est clairement d’humeur, on parvient à passer un plutôt bon moment, car Dead Space est un film généreux… Si on fait abstraction de son point de départ bien con (pour tuer un virus, on en créé un encore plus dangereux, youpi, bravo les scientifiques) et de quelques explications space dont de toute façon on se fiche complètement, Dead Space remplit son contrat. On a une méchante bestiole, avec des bras énormes, pleins de dents et tout, et elle bouffe tout le casting. Pas de CGI bien entendu, nous sommes chez Corman en 1991, mais du latex, de l’animation, des maquettes. Et ma foi, ça fait plaisir à voir. Côté casting, on navigue de curiosité en curiosité. Dans le rôle titre, on trouve Marc Singer, et on se dit malgré tout que la mini série V, c’était 10 ans avant. Le début des années 90 pour lui, ça fait mal, entre ça, Watchers 2 (toujours pour Corman), Dar L’Invincible 2 (j’aimais enfant !)…
Le plus surprenant est de découvrir dans son premier rôle au cinéma un tout jeune Bryan Cranston. Enfin, tout jeune, juste quelques rides en moins, un peu plus de cheveux, mais déjà ses lunettes. Ce rôle, je suis sûr qu’il n’est pas trop fier de le mentionner dans son CV, surtout que le rôle est plutôt important, et assez con puisqu’il joue le scientifique à cause de qui tout arrive ! Sacré Bryan ! Mais au delà de tous ces clichés, de ces moments un peu ratés, de ces personnages peu intéressants, Dead Space se fait généreux, avec une pointe de gore, une bestiole souvent présente, et surtout ne perd pas de temps. 15 minutes après le début, et la créature arrive. Le métrage tentera même de nous la montrer dans son intégralité autant que possible avec le budget alloué, et c’est plutôt sympathique. Bien entendu, le spectacle proposé n’a rien de grand cinéma, mais occupera sans souci une heure lors d’un dimanche pluvieux, pour revoir des têtes connues, voir des monstres en latex, des répliques venues d’autres films (le robot sortant « pas mal pour un humain », ça me fait penser à Aliens le Retour tiens), un héros torse nu qui va forcément s’en sortir et avoir une liaison avec la première nana du casting, un scientifique un peu con et qui du coup doit forcément mourir dans le dernier acte. Oui, c’est du gros B sans ambitions, mais divertissant.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Marc Singer et Bryan Cranston ♥ Un monstre assez présent ♥ Du petit budget généreux et court |
⊗ Mais un métrage tout de même fauché ⊗ Situations déjà vues ailleurs ⊗ Les scènes dans l’espace ha ha |
Dead Space est une pure production Corman. Donc forcément, ça reprend encore Alien, c’est fauché, avec des acteurs qui débutent et des anciennes stars, mais c’est hyper court et plutôt divertissant. |
Titre : Dead Space
Année : 1991
Durée : 1h12
Origine : U.S.A.
Genre : Science Fiction
Réalisateur : Fred Gallo
Scénario : Catherine Cyran
Acteurs : Marc Singer, Laura Tate, Bryan Cranston, Judith Chapman, Randy Reinholz et Frank Roman