Sur le chemin d’un mariage, une bande d’amis s’arrêtent une nuit dans un Bed & Breakfast d’une petite ville. Le shérif local va suspecter le groupe après la mort particulièrement étrange du gérant. C’est alors que la panique s’installe quand les habitants, possédés par un esprit démoniaque, assiègent la résidence. Leur instant de détente se transforme alors en combat surnaturel sanglant à la mort.
Avis de Cherycok :
« Dans la veine de Shaun of the Dead » nous lance en bien gros la jaquette… Voilà qui a de quoi faire frémir de plaisir pas mal de monde tant ce dernier est devenu culte aux yeux de beaucoup (j’en fais parti), un savant mélange de zombis, de gore, le tout saupoudré d’un humour british du plus bel effet.
On retrouve bien ici à peu près les mêmes éléments (le mot british en moins) mais force est de constater après visionnage que la sauce a nettement moins bien prise. Quelques grumeaux viennent gâcher le tableau…
Tout d’abord, le film tarde quand même bien à se lancer. 10 minutes, 20 minutes,… pas l’ombre d’un zombi… 30 minutes, toujours rien… A la place, des jeunes au QI visiblement très bas, adeptes d’alcool et autres pilules qui font voir des éléphants roses, qui voyagent dans un camping-car et qui à l’arrivée au village rencontrent des ploucs encore plus crétins qu’eux. Une galerie de personnages plus (les deux policiers) ou moins (le cuisinier) réussis, qui vont nous pondre des scènes soit disant comiques mais dont peu arrivent à nous décrocher un sourire. A noter un cameo de David Carradine (Kill Bill, la série Kung-Fu) qui fait toujours plaisir à voir… Mais on se demande quand même comment il a pu atterrir dans ce genre de production.
Arrive la moitié du film et mis à part un charcutage bien gore, suivi d’une scène de « patinage » bien fun, pas l’ombre d’un zombi…
Le réalisateur se décide tout de même à utiliser un peu de son (très) faible budget pour nous montrer un peu d’hémoglobine et de têtes qui éclatent. « Enfin des zombis ! » Enfin, pas tout à fait mais ça y ressemble, c’est mieux que rien. Voilà qu’arrive la partie du film intéressante. C’est certes complètement fauché et par conséquent relativement mal fait, mais les scènes sont tout de même bien pensées, à l’instar de cet affrontement dans la maison où les « survivants » vont devoir improviser des armes avec ce qu’ils pourront trouver. Heureusement, la fille de Mac Guyver se trouve sur les lieux : des tubes en fer, des cartouches de fusil, des capuchons en plastique et des clous, et les voilà armés jusqu’aux dents !
Trêve de description, je ne voudrais gâcher le plaisir non plus. Mais sachez que cette deuxième partie de film est tout de même bien barrée, avec des zombis qui nous font une danse à la Mickael Jackson dans son Thriller, un rituel un peu « spécial » pour arrêter la malédiction, une archiviste qui cache bien son jeu, ou encore des interludes chantés aux paroles assez excellentes.
Du bon et du moins bon donc dans ce Dead and Breakfast, on passe certes un moment plaisant, mais il ne mérite tout de même pas ce statut de film culte que certains lui attribuent (si si, cherchez sur Internet, vous verrez bien). A voir entre potes à la limite, bières et pizzas à la main, mais pas un film inoubliable, c’est certain.
Titre : Dead and Breakfast
Année : 2004
Durée : 1h27
Origine : U.S.A
Genre : Horreur / Gore / Comédie
Réalisateur : Matthew Leutwyler
Acteurs : Gina Philips, Jeremy Sisto, Ever Carradine, David Carradine, Bianca Lawson
