Cinq courts-métrages horrifiques réalisés pour la télévision japonaise, et en guise de fil rouge une histoire de bus hanté naviguant dans la campagne profonde… THE SPIDERWOMAN, réalisé par Nakamura Yoshihiro ; CREVICES, réalisé par Tsuruta Norio ; THE SACRIFICE, réalisé par Shiraishi Koji ; BLONDE KWAIDAN, réalisé par Shimizu Takashi ; PRESENTIMENT, réalisé par Ochiai Masayuki.
Avis de Oli :
Produit par un poids lourd du film d’épouvante japonais, à savoir l’incontournable Ichise Takashige, DARK TALES OF JAPAN regroupe plusieurs courts-métrages réalisés pour une chaîne de télé nippone. Ce qui aurait pu n’être qu’une simple petite série prend tout de suite plus d’ampleur lorsque l’on s’attarde sur le nom des réalisateurs : Shimizu Takashi (JU-ON THE GRUDGE), Shiraishi Koji (JUREI THE MOVIE), Ochiai Masayuki (INFECTION), Tsuruta Norio (RING 0) ou encore Nakamura Yoshihiro.
De tous les courts-métrages proposés pour cette série nippone, celui réalisé par Shimizu Takashi est sans doute celui qui fait le plus « cinéma ». BLONDE KWAIDAN semble en effet avoir bénéficié de moyens un poil plus importants que ses concurrents. Il demeure également plutôt sympathique dans son idée de départ : à savoir détourner le mythe du fantôme japonais aux longs cheveux couleur corbeau (immortalisé à jamais dans KWAIDAN puis dans RING) pour imposer un spectre blond aux faux airs de bimbo californienne.
Coté déception, nous pouvons citer l’épisode SPIDERWOMAN. Un peu trop granguignolesque à mon goût, il demeure sympathique à voir mais amuse plus qu’il n’effraie. Radicalement opposé, CREVICES joue à fond la carte de la terreur. Réalisé par Tsuruta Norio, cette histoire-ci est fort agréable à suivre. Il s’agit d’un huis clos, au sein d’un petit appartement de Tokyo. Un jeune homme qui s’était porté garant pour un ami réalise un jour que celui-ci a mystérieusement disparu. Dans l’appartement, un étrange rituel a été perpétré : tous les coins de chaque pièce et de chaque meuble ont été bouchés par du sparadrap. Après avoir mis la main sur le caméscope de son ami, le jeune garant comprend la raison de ce geste déraisonné…
THE SACRIFICE présente quant à lui l’intérêt majeur d’être porté par une actrice de toute beauté. Jeune femme tourmentée par un étrange pervers (un stalker habitué aux rites surnaturels), Mayu rend visite à sa famille, isolée dans la campagne. La maison familiale fait alors ressurgir quelques souvenirs en elle. Mayu revoit ainsi sa grand-mère, un soir où celle-ci priait ardemment. Elle la revoit mourir, avalée par un monstre énorme…s’était-elle sacrifiée pour sauver la fragile santé de sa fille, la mère de Mayu ?
PRESENTIMENT, réalisé par Ochiai Masayuki, a pour lui une originalité certaine. Ce segment se déroule effectivement presque uniquement dans un ascenseur. Un salaryman venant tout juste de voler de juteux fichiers clients à son employeur se retrouve coincé dans l’ascenseur de sa société alors qu’il prenait la fuite. A ses côtés, trois énigmatiques personnages, qui l’observent très curieusement… Histoire originale donc, jusque dans son dénouement, qui amusera d’ailleurs celles et ceux qui ont déjà vu INFECTION du même réalisateur, puisque celui-ci fait un petit clin d’œil à son film.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Certains courts (Blonde Kwaidan, …) | ⊗ D’autres courts (Spiderwoman, …) |
Dans l’ensemble, DARK TALES OF JAPAN ne vole pas exagérément plus haut que de bons épisodes des CONTES DE LA CRYPTE. Pour ma part, ce côté série télé aux moyens un peu serrés n’est pas pour me déplaire. Pour peu que les fantômes japonais vous passionnent vous pourriez même passer un bon moment. Oui DARK TALES OF JAPAN reste un divertissement léger de qualité très correcte. |
Titre : Dark Tales of Japan
Année : 2004
Durée : 1h33
Origine : Japon
Genre : Fantastique / Horreur
Réalisateur : Yoshihiro Nakamura, Norio Tsuruta, Kôji Shiraishi, Takashi Shimizu, Masayuki Ochiai
Scénario : Yoshihiro Nakamura, Norio Tsuruta, Kôji Shiraishi, Takashi Shimizu, Masayuki Ochiai
Acteurs : Shozo Endo, Kanako Fukaura, Shunsuke Nakamura, Kyusaku Shimada, Megumi Asaoka, Moro Morooka, Tetta Sugimoto, Teruyuki Kagawa, Hijiri Kojima